samedi 1 novembre 2014

Les roumis en Algérie, durant la colonisation



LES ROUMIS EN ALGERIE
DURANT LA COLONISATION


Bénédiction des colons en partance pour l'Algérie

L'Algérie va devenir le refuge des Européens qui tenteront de refaire leur vie dans un pays neuf. Ce sera aussi une terre d'accueil pour de nombreux réfugiés fuyant la misère ou la guerre.
(http://www.lelocdu.com/les-espagnols-en-algrie-2/)

Une magnifique citation, pouvant être rapportée
aux différentes communautés arrivées :

« La migration espagnole en Algérie a démarré dès la conquête. On peut dire sans de grands risques d’erreurs que les Espagnols sont arrivés dans les bagages de l’armée française… Les Espagnols sont plus d’un millier dès 1833 et près de 25 000 dix ans plus tard... Ils ont constitué « le groupe étranger le plus nombreux et aussi le plus compact » (Bernard, 1929). »
http://www.cairn.info/zen.php?ID_ARTICLE=ADH_113_0155

Tellement vrai, surtout pour la communauté rom ou gitane, dispersée dans toute l’Europe  et qui « gênait », d’autant plus que l’Algérie n’avait pas connu ce phénomène auparavant, comme nous allons le voir dans ce qui suit.

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T A B L E   D E S  M A T I E R E S


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Introduction

Roumis, une désignation donnée par les algériens aux colons, assez simpliste mais vraie. En effet la France ainsi que toute l’Europe avait envoyé surtout ceux dont elle n’en voulait plus, les criminels, les prisonniers, quand ils n’étaient pas déportés de force sur d’autres colonies lointaines. Viennent ensuite les démunis puis les gitans, Roms, cette population nomade et qui commençait à « gêner ».

On y rencontrait de toutes les nationalités : lors d’une colonisation, on intéressait les pays voisins, on s’alliait plutôt,  reconstituant exactement des « croisades » : la religion fut toujours une bonne « devise monnayée » pour convaincre leurs peuples.
Ici j’ai essayé d’étudier l’arrivée des gitans chez nous, en apportant aussi quelques éclaircissements sur leur origine, leurs migrations et leur mode de vie.

Migrations des Tsiganes
www.axl.cefan.ulaval.ca
Partis  de l’Inde au XI ème siècle, de la caste des « intouchables » une classe dite inférieure et marginalisée, leur cheminement ne va pas être simple, souvent indésirables, même jusqu’à passer par l’asservissement ou leur utilisation dans des guerres ou pour peupler des colonies, extraordinaire découverte, les éloignant tout en les exploitant !

Nos parents et arrières parents savaient ce qu’ils disaient en désignant tous les colons, par roumis. Ils étaient beaucoup plus instruits et assez intelligents que puissent penser les générations suivantes. Les deux guerres mondiales, ainsi que d’autres conflits où ils avaient été entraînés par les français pour combattre avec eux ou à leur place, du moins pour ceux qui en étaient revenus. (En effet on les sacrifiait sur place ou durant le retour ! Voir article à part).

On trouve plusieurs appellations, en fonction de leurs appartenances aux différents groupes qu’ils formaient ou en fonction des régions habitées ou traversées.

- Gitans, Gitanos, Bohémiens, Boumian, Babai, Babei, Gipsy, Égyptiens, Gens du voyage, Roms, Romanichels, Sori, Tziganes, Zingaro. Manouches, Yéniches, Ashkali, Sinti…

Le français en Algérie, Lexique et Dynamique des langues. Googlelivres



En Algérie :
- Romis, Roumis, Rumis.
- Béni Ades, Béni Daces, plutôt Béni Hadès, nom déformé par l’usage en Béni Aadès, et c’est surtout ce groupe dont parlaient beaucoup nos parents et qu’ils n‘appréciaient pas du tout.

- Guezzanates, pour les femmes, diseuses de bonnes aventures, tireuses de cartes, la voyance, tatouages, soins, chanteurs, danseurs, mais aussi, éleveurs, marchands ferrant, teinturiers, chaudronniers, chiffonniers, violoneux, crépisseurs… métiers qui convenaient avec leur mode de vie ambulant, nomade…
«La rumeur leur prête également des tours de magie durant lesquels se vide la bourse des passants. (Une rumeur est un phénomène de transmission large d'une histoire à prétention de vérité et de révélation par tout moyen de communication formel ou informel.) http://fr.wikipedia.org/wiki/Roms »

- « Dans l'ouest algérien il y a des peuples gitans on les appelle 3amar, ou hmiyane, souvent ce sont des vendeurs de bétail assez riche qui vivent encore en nomade. Ils viennent quelques semaines souvent dans des villages et plantent leur tente. Les habitants du village vont vers eux pour acheter moutons, chèvres etc. Je vois cela aujourd'hui encore. »
http://www.dziriya.net/forums/sujet-societe.php?p=304037&l=1&topic=les-gitans-d-algerie

Je pense qu’il doit y en avoir encore à travers le pays, pour leur plupart sédentarisés, chose bien réussie surtout dans notre pays, relevant par la colonisation qui a su les fixer, probablement par d’immenses terres et des métiers beaucoup plus leur convenant. Jusqu’au point où ils ont adopté les dialectes locaux ou l’arabe et l’Islam, ainsi que les coutumes du pays.
Probablement aussi, certains groupes d’entre eux, ou Familles n’ont pas dû partir après l’indépendance,  soit pour avoir misé sur la résistance soit pour avoir adopté une neutralité pas toujours innocente.
En effet la France avait laissé derrière elle, une multitude de réseaux dormants, constitués par différentes populations qu’elle avait ramenées auparavant et sur lesquelles elle savait qu’elle pouvait compter : Bachir Boumaza, Allah yerhmou,  en avait donné une liste bien colorée, (Émission télévisée, sur la RTA).
Sans oublier le but « déclaré », d’évangéliser les peuples indigènes, pour les éloigner de leurs propres religions, sans pour autant les considérer comme leurs égaux.

Pour faire plus simple, si la plupart des colons étaient roms, ceux qui avaient pu s’intégrer, sont restés, peut être même comme de bons algériens.
Avant la colonisation notre pays n’avait pas été touché par ce phénomène, les études les montrent plutôt vers la Perse et l’Europe d’où plus tard, ils seront envoyés dans les colonies.

Notre sujet se voit de fait divisé en deux groupes entièrement opposés :
-  Les roumis pour colons ou envahisseurs.
- Les autres qui avaient pu s’adapter et s’intégrer pour devenir par la suite musulmans, chrétiens ou juifs mais de vrais algériens.  
Ce côté, le deuxième,  je ne pourrai l’aborder étant donné que nous ne cherchons que ceux qui nous avaient lésés, spolié nos terres et colonisés.
Je serai obligé de parler d’un point de vue général, en abordant leurs origines, leurs appellations, leur histoire d’une façon générale mais sans chercher aucunement à médire ou à viser quiconque : Un algérien quel que soient ses origines ou sa religion, est et restera mon frère algérien.

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Roms Manouches, aux portes de Paris, Fin 19e siècle

Roms Europe

Chaudronniers tsiganes


 
Quelques extraits de documents assez explicatifs

Utiles pour survoler ce phénomène, plutôt un mode de vie d’une très vaste population dispersée à travers le monde, avec sa culture, ses mœurs et ses convictions. Des qualités et des défauts mais pas comme on a l’habitude de stigmatiser.

Scène de recensement des Roms en France au 19e siècle

 

Qui sont les Roms?


L’Union européenne utilise le terme de Roms (ou Roma en anglais), qui signifie «homme» en hindi en «référence à divers groupes d'individus qui se décrivent eux-mêmes comme Roms, Gitans, Gens du voyage, Manouches, Ashkali, Sinti, etc.»...
Marcel Courthiade, titulaire de la chaire de langue et civilisation romani à l'Institut national des langues et civilisations orientales, approuve cette dénomination générale de Roms pour désigner les populations qui ont en commun une origine et la langue romani, ou du moins le souvenir de l’usage de cette langue. D’un point de vue historique, les Roms au sens large ont été déportés au XIe siècle de la vallée du Gange, en Inde, et a migré progressivement à travers l’Asie occidentale puis l’Europe jusqu’au début du XXe siècle. Les premiers Roms sont arrivés en France autour du XVe siècle.
http://www.slate.fr/story/25519/que-veulent-dire-les-mots-roms-tsiganes-et-gens-du-voyage

Gens du voyage en France


L'expression « gens du voyage » est une catégorie juridique du droit français introduite par la loi du 3 janvier 1969 sur « l'exercice des activités économiques ambulantes et le régime applicable aux personnes circulant en France sans domicile ni résidence fixe »....
Roms (naguère appelés communément Tsiganes de France y compris les Sintés, les Manouches les Gitans, les Yéniches et les Romanichel.
...les Roms au sens large du terme, y compris donc les Gitans et les Manouches, sont d'origine indienne et parlent une langue également d'origine indienne.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Gens_du_voyage

D’Inde à Byzance


Des chroniques de la fin du Xe siècle mentionnent l’arrivée des Roms en Iran. Une partie d’entre eux serait repartie vers l’Orient, tandis qu’une autre aurait joint le Caucase. Un troisième groupe a pris la route de l’empire byzantin, un des confins de l’Europe.
http://www.routard.com/mag_dossiers/id_dm/56/ordre/2.htm

 

Légendes et controverses des origines


Bien que la transmission soit non écrite, de nombreuses légendes circulent sur l'origine des Roms. Liées à l'imagination, elles font partie de leurs traditions. Les « hypothèses » qui en ont fait les descendants de Caïn côtoient celles qui les affilient à Cham, fils de Noé. D'autres les font descendre de mages de Chaldée, des Atlantes, de Syrie, d'une des tribus perdues d'Israël, des Égyptiens de l’époque pharaonique, ou encore d’anciennes tribus celtes du temps des druides. La fascination exercée par de tels mythes a encouragé ces nomades, vivant souvent de leurs talents, à se donner eux-mêmes les origines les plus mystérieuses. Les Roms descendent ainsi (au choix, ou tout ensemble) de la divinité hindoue Rāma(http://fr.wikipedia.org/wiki/Roms).



L'origine indienne


Les études linguistiques envisagent, vers la fin du XVIIIe siècle, des origines indiennes aux Roms, hypothèse recoupée par un récit historico-légendaire datant du milieu du Xe siècle, la Chronique persane de Hamza d’Ispahan, qui fut reproduite et embellie au XIe siècle par le poète Ferdowsi. Selon cette chronique, plusieurs milliers de Zott, Djâts, Rom ou Dom (hommes) partirent du Sind actuel, et peut-être de la rivière Sindhu vers l'an 900... Ils se divisèrent et s'éparpillèrent autour du monde…

L'Inde du nord est aujourd'hui clairement la zone géographique d'origine des Roms, comme en témoignent la linguistique et la génétique comparées. Selon les recherches en génétique de l'UWA, les caractéristiques génétiques de la population rom permettent de démontrer leur origine indienne et d'estimer que leurs origines remontent de 32 à 40 générations environ.
Dans les recherches linguistiques, la première hypothèse, plutôt européenne et anglo-saxonne, les rapproche du Sind et du Pendjab, régions dont les langues sont les plus proches des langages actuellement parlés par les Roms.

Dans les recherches sociologiques, la seconde hypothèse, plutôt indienne, se réfère à la société brahmanique, où les bouchers, les équarrisseurs, les tanneurs, les bûcherons, les fossoyeurs, les éboueurs, les chiffonniers, les ferronniers et les saltimbanques exerçaient des métiers nécessaires à la communauté, mais, considérés comme religieusement « impurs », n'avaient pas le droit d'être sédentaires et étaient hors caste (çandales), avec toutefois une grande diversité, depuis les guerriers Rajputs (liés aux castes royales, équivalent hindou des samouraï japonais) jusqu'à ceux que l'on désigne aujourd'hui comme intouchables. En Inde, où ils sont connus sous des noms comme Banjara, Doma, Lôma, Roma ou Hanabadosh (en hindi/ourdou)…

Quoi qu'il en soit, ces groupes (peut-être pour échapper au rejet de la société brahmanique) pourraient avoir quitté le nord de l'Inde autour de l'an 1000 vers le plateau iranien et l'Asie centrale, où on les appelle Kaoulis et Djâts, et, à travers ce qui est maintenant l'Afghanistan, l'Iran, l'Arménie, le Caucase, le sud de l'ex-URSS et la Turquie, s'être mis, comme charriers, éleveurs de chevaux, servants et éclaireurs, au service des Mongols, qui les protégèrent et leur laissèrent, en échange, une part du butin. (http://fr.wikipedia.org/wiki/Roms).

Les Tsiganes


Les «Tsiganes» portent différentes appellations : Gitanos ou Gitans (Espagne), Sintis, Zigeuner et Tziganes (pays germaniques), Sinte (Italie), Tziganes ou Roms (Balkans et Roumanie), Bohémiens (France).
En France, les groupes venus d'Outre-Rhin au XIXe siècle ont reçu le nom de Manouches. Au XXe siècle, l'administration française, quand elle a souhaité ficher cette population, a quant à elle repris une expression inventée par quelques poètes du siècle précédent : les «Gens du voyage».
http://www.herodote.net/Tsiganes-mot-458.php

Selon différentes estimations, on compterait en effet 8 à 12 millions de Roms en Europe dont une majorité à l’Est. Ils sont également nombreux en Grèce et en Turquie.

… À leur apparition en Occident à la fin du Moyen Âge… dans toutes les villes d’Europe occidentale au début du XVe siècle. À chaque fois, on fait référence à une troupe conduite par un noble de belle allure, duc André ou comte Nicolas… «De petite Égypte». Ces gens de passage sont en conséquence appelés Égyptiens, sachant que la «petite Égypte» désigne à l’époque, de façon très floue, différents pays d’Orient (Grèce, Syrie, Chypre…).
Ce nom se retrouve, déformé, dans les appellations Gitanos et Gypsies. Ils sont aussi appelés «Bohémiens»

Les grands seigneurs féodaux apprécient les qualités de ces troupes errantes, libres de toutes attaches et pleines de ressources, qu'il s'agisse de guerre, d'administration... ou de musique. Les chroniques et l'imagerie des XVe et XVIe siècles témoignent de nombreux exemples de mercenaires et conseillers tsiganes à la cour des Grands.
http://www.herodote.net/Europe-synthese-525.php

Vers la stigmatisation

Les Roms de Valachie et Moldavie se trouvent réduits en servitude, à la fin du Moyen Âge, alors que l’esclavage disparaît du Vieux Continent. Réduits à l’état de meuble, sans même être attachés à une terre comme les serfs, ces Roms vont supporter cette situation indigne et humiliante jusqu’au milieu du XIXe siècle.

En Occident, la situation des Tsiganes tend également à se dégrader aux XVIIe et XVIIIe siècles à mesure que décline l’autorité des seigneurs et que se renforce l’emprise des États. Serviteurs des premiers, sans autre soutien dans l’opinion, les Tsiganes sont peu à peu perçus par l’État comme des gêneurs, d’autant que leur mobilité rend leur contrôle difficile.

En France, sous le règne de Louis XIV, on commence de prendre des mesures à leur encontre en les menaçant des galères ou d'un envoi aux colonies (plusieurs seront expédiés en Louisiane où leurs descendants perpétuent leurs traditions). 
En Espagne, au XVIIIe siècle, la monarchie traque les gitans, y compris les communautés d'Andalousie qui avaient développé une société prospère autour de la culture flamenco. Les rescapés de ces persécutions se réfugient dans les grottes des environs de Grenade où on les rencontre aujourd'hui.
Les Tsiganes endossent une réputation de chapardeurs, voire de voleurs d'enfants à la fin du XVIIIe siècle…

En 1856, suite aux Révolutions de 1848, des nobles roumains d'esprit libéral obtiennent l'émancipation des Roms. Enfin libres de leurs mouvements, ces derniers n'ont qu'une hâte, quitter la terre de leurs malheurs. Il s'ensuit un premier mouvement d'émigration vers l'Occident. 
La France accueille une partie de ces Roms mais aussi des Sinti d'Outre-Rhin auxquels on donne le nom de Manouches. Les uns et les autres adoptent un mode de déplacement inédit : la roulotte.

Ces afflux de miséreux dans un pays malthusien et en voie de vieillissement accéléré sont ressentis avec effroi. C'est ainsi que le 16 juillet 1912, la République française prend de premières mesures discriminatoires à l'égard des Tsiganes, tant français qu'étrangers, en leur imposant un carnet anthropométrique, une sorte de passeport intérieur comme en auront les paysans soviétiques sous la dictature communiste.

«Ces nomades vivent sur notre territoire comme en pays conquis, ne voulant connaître ni les règles de l'hygiène, ni les prescriptions de nos lois civiles, professant un égal mépris pour nos lois pénales et pour nos lois fiscales. Il semble qu'ils aient droit chez nous à tous les privilèges», peut-on entendre à la tribune du Sénat le 10 mars 1911... Un discours aux accents très actuels.

Au XXe siècle, à peu près partout en Europe s'accroît la stigmatisation des Tsiganes, en particulier de la fraction nomade à laquelle on reproche son mode de vie et son particularisme, son ignorance des lois, son dédain de l'instruction publique et son mépris de la propriété d'autrui.

Cette stigmatisation atteint son paroxysme dans l'Allemagne hitlérienne, en octobre 1935, avec les lois de Nuremberg «sur la sauvegarde du sang et de l'honneur allemand». Ces lois visent en premier lieu les Juifs mais aussi les «asociaux» au premier rang desquels les Tsiganes nomades.
Internés puis massacrés et exterminés, ces derniers vont connaître un sort à de nombreux égards comparable à celui des Juifs.

 

… Fidèles à leurs coutumes, adoptant sans état d'âme la religion de leur pays d'accueil, sensibles depuis quelques années à la prédication des évangélistes anglo-saxons, les Tsiganes se rassemblent tous les ans, du 24 au 26 mai, en Camargue, aux Saintes-Maries-de-la-mer, pour célébrer leur sainte patronne, Sara. (Publié ou mis à jour le : 2013-07-27).
http://www.herodote.net/Europe-synthese-525.php

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Roms déportés au bord du Parana en Amazonie

 

Une citation, trop cruelle mais peut être résumant les idées de nos anciens sur les Béni Hadès, catégorie qui avait dû leur avoir causé beaucoup de mal:

« Aventureux, rusés, dégoûtants de saleté, sans besoins, peu soucieux de l'avenir, ils vivent de fruits, principalement d'aulx et d'oignons, comme tous les Orientaux, quelquefois d'herbes et de racines, rarement de viande, à moins que leur bonne fortune ne leur fasse rencontrer quelque animal mort : aucune viande, quelque hasardée qu'elle soit, ne leur répugne. Ils sont naturellement gais, aimant la musique et la danse ; ils se produisent dans les foires comme musiciens, jongleurs et hercules, tandis que leurs enfants nus volent ou mendient, et que les femmes disent la bonne aventure. Quelques-uns cependant se livrent à l'agriculture et à des arts industriels. Il y a plusieurs castes parmi eux.
Leur religion est à peu près nulle : ils se disent chrétiens ou musulmans selon les circonstances ; mais ce sont de véritables païens. Ils n'ont ni temple, ni maisons de prière, et s'inquiètent moins encore des choses de l'autre vie que de celle-ci. Ils ne s'allient qu'entre eux, et leurs mœurs sont d'ordinaire fort dépravées. C'est un échantillon peu avantageux des peuples nomades, qui brave notre civilisation jusqu'au centre des pays où elle est le plus avancée.
Nous nous complaisons souvent dans la pensée que, si notre civilisation était connue des peuples barbares, ils seraient ébahis d'admiration, et feraient tous leurs efforts pour s'en approprier au moins quelque peu, et voilà deux cent mille de ces barbares qui, depuis trois siècles et demi, parcourent l'Europe dans tous les sens sans avoir pris goût pour aucune de nos institutions. On en compte 152.000 en Autriche. (Monseigneur Mislin, 27 juin 1848)
http://pagesperso-orange.fr/compilhistoire/

 

Les communautés Roms

(LES ROMS D'EUROPE : Un travail de Sarah Maïzia et Lola Gazounaud Paris, INALCO – L2 « Communication Interculturelle » 2009/2010)

« Étant dispersés un peu partout en Europe, les communautés Roms sont multiples et bien différentes les une des autres. Cependant, s'il est vrai que la dispersion des Roms a modifié et différencié nettement la culture de chacun des groupes roms, ils conservent malgré tout des références culturelles communes.

Langue et langage :
Malgré la dispersion des Roms, ils n’en gardent pas moins une langue commune qui est la langue romani. Dérivée de parlers populaires proches du sanskrit, elle possède de nombreux éléments de base en commun avec le Hindi et les langues soeurs du nord de l’Inde. Cependant, le mouvement migratoire des Roms a produit de nombreuses variantes régionales, influencées par les diverses langues environnantes.

Famille: tout gravite autour de la famille qui constitue la base dans l'organisation sociale. Cette importance extrême de la famille est justifiée par le manque d'attache avec le monde qui les entoure. Il existe ainsi une grande solidarité sociale qui maintient uni l'ensemble des membres de la famille.

Croyances: Dans un contexte de perpétuelles confrontations avec les autres communautés à travers leurs voyages, les Roms ont assimilé différents aspects des religions qu'ils ont côtoyées. Cette assimilation peut-être en partie comprise comme une protection contre les persécutions. Cependant ces assimilations sont relativement superficielles dans la mesure où elles sont rapidement absorbées dans le complexe culturel rom.

La magie et la médecine: Les Roms sont de nature superstitieuse. Les femmes portent des amulettes, les hommes des boucles d'oreille et des tatouages qui les protègent. Ils utilisent la magie pour apporter le bonheur comme le mal.
… Il est dit que les enfants roms apprennent à danser avant même de marcher! »
(LES ROMS D'EUROPE : Un travail de Sarah Maïzia et Lola Gazounaud Paris, INALCO – L2 « Communication Interculturelle » 2009/2010)

Les communautés Roms

Autres textes.

Leur religion : est à peu près nulle : ils se disent chrétiens ou musulmans selon les circonstances ; mais ce sont de véritables païens. Ils n'ont ni temple, ni maisons de prière, et s'inquiètent moins encore des choses de l'autre vie que de celle-ci. Ils ne s'allient qu'entre eux, et leurs mœurs sont d'ordinaire fort dépravées. (Monseigneur Mislin, 27 juin 1848).
http://pagesperso-orange.fr/compilhistoire/

Dans les Balkans, les Roms de l'ex-République yougoslave de Macédoine et du Kosovo ont été particulièrement actifs dans les fraternités mystiques soufies.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Roms#Rites_traditionnels

Les fêtes : (mariages, baptêmes, circoncisions, pèlerinages, jour de l’an, etc.) sont l’occasion de vastes retrouvailles.
http://pagesperso-orange.fr/compilhistoire/

La mort : Dans plusieurs sous-groupes Roms, des repas traditionnels, connus notamment sous le nom de pomana, sont pratiqués plusieurs fois à des intervalles déterminés après un décès, dans l'intention d'apaiser les esprits des morts… (http://fr.wikipedia.org/wiki/Roms#Rites_traditionnels)

Après le décès de l’un d’eux, ils aiment donner plusieurs repas. Aussi ils allument des bougies jusqu’au quarantième jour.
« Le mourrant ne doit jamais rester seul. La famille et les amis se rassemblent autour de lui de jour et de nuit. Lorsque la mort arrive, les pleurs sont encore pires. Il n’y a aucune distraction ou activité. On ne se rase pas, on ne se coiffe pas et on ne se lave pas durant les trois jours de veillée du mort. Les miroirs sont recouverts ainsi qu’on doit vider les bacs d’eau.
On doit laver le défunt et l’habiller avant sa mort. Si cela arrive à l’improviste, on appelle un expert. »(Commentaire d’un rom lovara, dans forum sur Internet).

Objets de superstition: Les femmes portent des amulettes, les hommes des boucles d'oreille et des tatouages qui les protègent du mal.
(LES ROMS D'EUROPE. Sarah Maïzia et Lola Gazounaud. Paris, INALCO – L2 « Communication Interculturelle » 2009/2010).


Le mariage :
(Entre fascination et rejet, l’image de la Bohémienne dans quelques écrits du XIXe siècle. Emmanuelle Stitou, Doctorante en anthropologie, Centre d’anthropologie LISST-Toulouse).

« Lorsque le Bohémien veut se marier, il choisit une jeune fille de sa caste, la conduit devant le chef et lui dit « je veux unir mon sort à celui de ma soeur. – Combien d’années ? – Père : le destin va prononcer. » Alors on fait un rond sur le sol, le Bohémien et la Bohémienne s’y placent et celui-ci prenant un vase de terre le jette, puis compte les morceaux brisés. Les époux doivent rester unis autant d’années qu’il reste des débris du vase. Ce temps passé, ils peuvent convoler à d’autres noces. » (Journal politique et littéraire de Toulouse, mardi 7 novembre 1837, « Les cagots et les bohémiens »).

« (…) Quand parmi eux une femme se mariait, elle se bornait, pour toute cérémonie, à briser un pot de terre devant l’homme dont elle voulait devenir la compagne ; et elle le respectait comme son mari autant d’années que le vase avait produit de morceaux. Au bout de ce temps, les époux étaient libres de se quitter ou de rompre ensemble un nouveau pot de terre. » (Abbé Migne, Dictionnaire des sciences occultes, Tome i, Ateliers catholiques du Petit Montrouge, 1846, 535 p., p. 112).

Dans son Histoire du mariage, Westermarck note que « casser de la vaisselle de terre est une coutume du mariage chez les Tsiganes de la Turquie, de la Moldavie, de la Transylvanie, de l’Espagne et de l’Allemagne »37, il ajoute que « les Tsiganes basques contractaient mariage en jetant une jarre vers le soleil et en comptant les fragments »38. Van Gennep – auteur de la traduction de Histoire du Mariage de Westermarck – recense les régions françaises où le bris de vaisselle a lieu au cours des noces, sans étudier le mariage tsigane mais en le mentionnant à partir des observations de Westermarck. il relève le bris de la terraille de la maison dans le Languedoc et l’Ardèche méridionale, raison pour laquelle « aux noces, on ne sert que de la vaisselle commune »39. Ainsi, casse-t-on un pot pour que « le mariage tienne », « pour que le mariage soit bon et durable », « pour que l’union soit solide ».
(Van Gennep, 1943, p. 455).

« Quand les années sont écoulées, on casse un autre vase ou bien on se sépare en se partageant les enfants selon le sexe. » (Comte de Résie, Histoire et traité des sciences occultes, Tome i, Paris, Louis Vivès libraire-éditeur, 1857, p. 146).

(Entre fascination et rejet, l’image de la Bohémienne dans quelques écrits du XIXe siècle. Emmanuelle Stitou, Doctorante en anthropologie, Centre d’anthropologie LISST-Toulouse).

Les Roms sont sédentaires à 80% dans le monde


En dépit de la croyance populaire, de nos jours, les Roms sont sédentaires à 80% dans le monde; et alors que seulement 5% de toute la population Roma en Europe est encore nomade. (http://www.unicorne.com).

Les Voyageurs

« Selon les époques et les régions, ceux qu'on nomme “les gens du voyage” (mais appelés de préférence, les Voyageurs), sont appelés tsiganes, gitans, gypsys, sinti, zott, luri, jât, dom, roma, domarai, roms, athengani, gypsies, nuri (nawar), yéniches, rroma, manouches, bohémiens, romanichels, luli, mnouch, lom, zigueuner, zingari, ciganyok, boesmian, kalé, louri, zingares, tziganes, etc.

Par ailleurs, depuis quelques années surtout, attendu la multitude de dénominations qui existent, et la dispersion de ce peuple originaire de l'Inde dans tous les pays du monde, à-peu-près tous semblent s'entendre sur une appellation commune: Rom.

Ainsi, “Roma” signifie “tous les gitans, tsiganes, roms, etc”. Le singulier est “Rom”, le pluriel “Roma” ou “Roms”. Et le “Romani” est la langue officielle des Roma. Par ailleurs, le mot Rom, d'origine indienne, provient de Domb (pluriel: Domba). P.S. “Rom” signifie à la fois “homme tzigane” et “époux”.

Mais ceci étant dit, prenons note que les Tsiganes sont composés de trois groupes principaux: les Rroms (dont découle “romanichel”), les Manouches (Sintés ou Sintis) et les Kalés (habituellement appelés “Gitans”); et parlant respectivement des langues apparentées: le rromani, le sinto (manouche) et le kalo. » (http://www.unicorne.com).






Encore quelques précisions



Rom : homme en Hindi.
gadjé : un non rom, un étranger à la communauté. Pas de majuscule.

Bohémien :

« Bohémien » a lui aussi longtemps été utilisé pour désigner les Roms dans leur ensemble. Une référence à la Bohême, région d'Europe centrale que les Roms ont longtemps sillonnée

La Petite Égypte :

La Petite Égypte est le nom que les premiers Roms à immigrer en Europe occidentale au XVe siècle donnaient à leur pays d'origine, ce nom ne désignant généralement pas une région bien définie…
L'existence au Moyen Âge d'un lieu-dit habité par des Roms appelé Petite-Égypte ou Égypte près de la ville de Modon, dans le Péloponnèse, port de transit des pèlerins en partance vers les Lieux saints, a probablement un rapport avec cette dénomination.
Cette appellation est à l'origine du nom de Gypsy en Angleterre ou Gitano en Espagne, par déformation.
(http://fr.wikipedia.org/wiki/Petite_Egypte).

« Trois textes, datés respectivement de 1422, 1590 et 1630, établissent qu’à ces dates, les Rom se rappelaient encore leur origine indienne, occultée ensuite par la légende d’une origine égyptienne : l’Asie Mineure avait vu transiter vers les Balkans, entre 306 et 327, d’importantes formations militaires en provenance d’Égypte (lesquelles semblent être à l’origine des Balkano-Égyptiens actuels, que l’on trouve surtout en Albanie, en Grèce et en Macédoine). Le souvenir de ces Aiguptianoi pourrait être à l’origine des désignations françaises d’Égyptiens et de Gitans (en espagnol : Gitanos ; en anglais : Gipsies) données aux Roms…
Les Roms ont initialement émigré vers l'ouest en traversant l'Iran vers l'Asie Mineure et l'Empire byzantin. De là, la majorité se mit en route vers l'Europe au début du XIVe siècle en passant par la Grèce.
Ils restèrent en Grèce près d'un siècle (la plupart installés sur le mont Gype d’où, peut-être, l’appellation égyptien qui se transformera en gitan) avant de s'installer dans toute l'Europe. »
(http://compilhistoire.pagesperso-orange.fr/Rom.htm)

Les Daces :

Les Daces étaient un peuple indo-européen qui occupait un territoire situé entre les Carpates, le Danube et la mer Noire…De leur nom dérive le nom romain de ce territoire, la Dacie.
Appelés Gètes par les Grecs et Daces par les Romains, ils faisaient partie de la grande famille des Thraces et leur présence est attestée depuis la haute antiquité. Ils parlent un dialecte thrace (langue indo-européenne).
Religion : Les Daces se donnent le nom de loups ou ceux qui sont semblables aux loups. Ainsi, les Daces ont deux types de symboles de guerre : le drapeau et le dragon avec tête de loup et queue de serpent, qui vole en se gonflant.
(http://www.histoiredumonde.net/Daces,1766.html)

La Dacie :

La Dacie est, dans l’Antiquité, un territoire de la région carpato-danubiano-pontique correspondant approximativement à celui de la Roumanie actuelle. Le mot Dacie (du latin Dacia) vient du nom romain de ses occupants principaux, les Daces, qui sont très proches des Thraces. Il a servi aussi à dénommer une marque d'automobiles roumaines.
(http://fr.wikipedia.org/wiki/Dacie)

Baba Dochia:

Baba Dochia (la vieille Doquia) ou Baba Marta est un personnage des mythologies roumaine (Dochia) et bulgare (Marta) qui personnifie l'impatience du monde pour le retour du printemps.
Étymologie : « Baba/Babă » désigne, chez les roumanophones et les slaves méridionaux et orientaux, une femme d'un âge très avancé. Il est également utilisé pour qualifier les femmes soignant des maladies par des moyens empiriques, par l'herboristerie, la sorcellerie et les incantations. De plus, on parle des « zilele babei » (jours de la vieille femme), la première quinzaine du mois de mars, en raison du temps souvent très changeant. (http://fr.wikipedia.org/wiki/Baba_Dochia)

Migrations des Roms :

La linguistique peut affirmer qu’avant de pénétrer sur le territoire persan, le tronc commun domani s’est séparé en trois groupes, que l’on désigne respectivement comme : Domani ou Nawar (pluriel de Nuri) qui se sont dirigés vers la Syrie, le Liban et l’Égypte (les Caraques, terme venant soit du grec korakia : corneilles, soit du turc kara : noir) ; Lomani ou Posa qui se sont installés dans les régions arménophones ; et Romani, le groupe principal, qui a poursuivi sa route vers l’Europe (les Zingares).
(Jean-Paul Coudeyrette : http://pagesperso-orange.fr/compilhistoire).

Dénominations selon les différentes branches :

Il y a aussi les dénominations qui distinguent les différentes branches de ce peuple hétérogène. Il en est ainsi des Gitans – Gypsi en anglais, Gitanos en espagnol (qui se prénomment eux-mêmes Kalé) – qui vivent en Espagne et dans le sud de la France, et représentent environ 10 % des Tsiganes selon le collectif Romeurope. Les Sinté, ou Manouches en français, se sont plutôt établis dans les régions germanophones, le Bénélux et certains pays nordiques, et représentent environ 4 % des Tsiganes, selon la même association. Les Roms d'Europe orientale et centrale, enfin, se distinguent en diverses communautés selon leur activité, par exemple les Roms kalderasch, chaudronniers, ou les Roms lovaras, marchands de chevaux.
Tsiganes : Ce terme académique générique recouvre toutes les différentes branches de ce peuple. Selon « L’Atlas des Tsiganes, Les Dessous de la question rom » de Samuel Délepine, le mot tsigane est issu du grec médiéval athingani, qui signifie intouchable.
(http://www.lemonde.fr/societe/article/2012/10/17/petit-lexique-des-tsiganes-roms-gens-du-voyage_1768945_3224.html)

Du grec Atsinganos (“celui qui ne touche pas”,... mais qu'est-ce qu'il ne touche pas ?*) est venu le latin Attinganus, puis Cinganus, devenu Tzigane en français, ou Zingaro en italien. En Grèce, des tribus tziganes firent une halte non loin de Modon, ville fortifiée dans une région nommée la Petite-Égypte car très fertile, comme le delta du Nil. Les pèlerins, les chroniqueurs, trouvent alors un nom à ces nomades : les “Égyptiens”, d'où naîtront Gipsy et Gitan.
(http://correcteurs.blog.lemonde.fr/2006/06/09/2006_06_post_3)

« Les turcs désignaient les Tsiganes comme un tout sous les noms « cingenes » ou « Kipti », aussi par « Gurbet ».
(roms_vol_2728_migrations_03).

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Les Roma sont une tribu juive ?


« Ce sont des sectes religieuses américaines qui essaient de faire croire de telles choses aux Roma du monde entier. Dire aux Roma qu'ils sont un peuple condamné à la misère sur Terre mais qui sera récompensé au Paradis, c'est leur faire accepter cette misère ici-bas et ne rien réclamer. On voit que cela n'est pas innocent : à qui profite l'argent qui devrait revenir à améliorer le sort des Roma ? De plus, certaines sectes demandent de l'argent aux Roma qui sont déjà très pauvres. La Bible ne parle pas exactement des Roma ni de leurs ancêtres, mais pour un croyant ce n'est pas grave car les livres saints parlent de tous les hommes pour tous les hommes ! »
(http://balval.pagesperso-orange.fr/Histoire/PetiteHistoire.html)

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Ceci expliquant cela, j’ajoute ces deux extraits,

Par respect à leur cause et pour la similitude

des problèmes
que rencontrent nos pays sahariens
ou « l’exclusion » pour notre communauté à l’étranger.
Dès que quelqu'un est différent, il dérange...

L’esclavage :

En Europe, leur présence est attestée dès le début du XIVe siècle. Mais en Europe du Sud dès le début des années 1300, perçus comme musulmans, des groupes de tsiganes commencent à être réduits en esclavage (Valachie, Moldavie). Ainsi, suite à l'épidémie de peste noire (1346-1351) qui a dévasté l'Europe, il est documenté que des Tsiganes sont employés comme serfs ou esclaves comme paysans, pour remplacer les cultivateurs décédés. Le système féodal étant en force, ces paysans appartenaient — comme du bétail — à ceux qui possédaient les terres: soit des nobles, des officiers de l'armée ou des institutions religieuses. Et en vendant ou en transférant les droits d'une terre, les serfs et les esclaves étaient inclus dans la transaction.
(http://www.unicorne.com/abc/cartomancie/historique-p4-bohemien-gitan-tsigane.php).

Lettre de Gustave Flaubert à George Sand (le 12 juin 1867) :

Les Bohémiens excitent la haine des bourgeois.  

Je me suis pâmé, il y a huit jours, devant un campement de Bohémiens qui s’étaient établis à Rouen.
Voilà la troisième fois que j’en vois. Et toujours avec un nouveau plaisir.
L’admirable, c’est qu’ils excitaient la haine des bourgeois, bien qu’inoffensifs comme des moutons.
Je me suis fait très mal voir de la foule en leur donnant quelques sols. Et j’ai entendu de jolis mots à la Prudhomme.
Cette haine-là tient à quelque chose de très profond et de complexe. On la retrouve chez tous les gens d’ordre. C’est la haine qu’on porte au Bédouin, à l’hérétique, au philosophe, au solitaire, au poète.
Et il y a de la peur dans cette haine. Moi qui suis toujours pour les minorités, elle m’exaspère.
Du jour où je ne serai plus indigné, je tomberai à plat, comme une poupée à qui on retire son bâton.
Gustave Flaubert, Lettre à George Sand,
Correspondance de Gustave Flaubert, Lettre à George Sand, 12 juin 1867, éd. de la Pléiade, tome 5, pp. 653-654.
(http://www.larevuedesressources.org/lettre-de-gustave-flaubert-a-george-sand-le-12-juin-1867-les-bohemiens-excitent-la-haine,1734.html).

Un commentaire sur un article sur Internet :

« Le plus étonnant est que ce peuple présent dans la majorité des pays européens (y compris la Turquie) a toujours été ostracisé: "métèques" objets de tous les fantasmes, craints car méconnus, niés en tant que citoyens et encore plus fragilisés dans un contexte de tensions sociales, économiques et nationales. Ne parlons pas d'une certaine presse qui contribue par des articles souvent tendancieux à entretenir ces stéréotypes et notre perception déjà frileuse de cette communauté: aucune distinction entre une poignée de délinquants et la majorité écrasante. Cependant malgré toutes ces discriminations ces esprits libres n'ont renoncé ni à leur culture ni à leur mode de vie, la liberté aura peut-être le dernier mot? » (http://www.matzneff.com/chroniques.php?id_chronique=34).

L'été des Roms 30 août 2010 :

« La question des Roms ou Tsiganes n'en finit pas d'agiter l'opinion en France et de susciter des réactions à l'étranger, à l'ONU et même au Vatican.
… L'embarras des autorités françaises face aux Tsiganes, Roms ou gitans ne date pas d'hier. Il n'est que de relire ce discours prononcé au Sénat le 10 juillet... 1911 : «Ces nomades vivent sur notre territoire comme en pays conquis, ne voulant connaître ni les régles de l'hygiène, ni les prescriptions de nos lois civiles, professant un égal mépris pour nos lois pénales et pour nos lois fiscales. Il semble qu'ils aient droit chez nous à tous les privilèges».
Ils nous renvoient à l'analyse de l'historien Emmanuel Todd sur la recherche d'un bouc émissaire et le renouveau des nationalismes dans une Europe à la dérive, sans projet fédérateur autre que le libre-échangisme, désarmée économiquement par ses élites tandis que ses rivaux, de la Chine aux États-Unis, pratiquent sans vergogne toutes les formes de protectionnisme à leur disposition. » Joseph Savès. Publié le : 2012-08-19
(http://www.herodote.net/L_ete_des_Roms-article-1152.php).

Le retour de l'identité nationale :

« La désignation d'un bouc émissaire est l'ultime moyen de préserver la cohésion nationale quand les systèmes de valeur traditionnels se sont effondrés et que ne subsiste plus que la soif d'enrichissement sans limites de l'oligarchie et la crainte par celle-ci d'une révolte sociale.
Cette crispation identitaire est à l'oeuvre… Elle a refait surface dans la France contemporaine à la faveur de la campagne électorale de 2007 : l'élection de Nicolas Sarkozy, note Todd, «n'a été, en effet, que superficiellement associée à des thèmes économiques rationnels comme la réhabilitation du travail, la réforme de la fonction publique, ou l'encouragement à effectuer des heures supplémentaires. L'essentiel du discours sarkoziste, ainsi qu'on essaye un peu trop de le faire oublier, concernait la question des banlieues, l'immigration et l'identité» (page 127).
Cette tentative devrait faire long feu : Todd observe que le vote Front national et d'extrême-droite, sous un vernis anti-immigré, a exprimé avant tout un rejet des «élites» et un «défi à une classe dirigeante arrogante, capable de martyriser la population par sa politique économique et monétaire, en ignorant ou feignant d'ignorer les problèmes concrets de cohabitation dans les banlieues françaises». » Publié le : 2012-02-05
http://www.herodote.net/Essai_sur_la_decomposition_des_democraties-article-531.php#identite

Les identités meurtrières :
Amin Maalouf. Livre paru le : 30/01/2001

  « Que signifie le besoin d'appartenance collective, qu'elle soit culturelle, religieuse ou nationale ? Pourquoi ce désir, en soi légitime, conduit-il si souvent à la peur de l'autre et à sa négation ? Nos sociétés sont-elles condamnées à la violence sous prétexte que tous les êtres n'ont pas la même langue, la même foi ou la même couleur ? Né au confluent de plusieurs traditions, le romancier du Rocher de Tanios (prix Goncourt 1993) puise dans son expérience personnelle, aussi bien que dans l'histoire, l'actualité ou la philosophie, pour interroger cette notion cruciale d'identité. Il montre comment, loin d'être donnée une fois pour toutes, l'identité est une construction qui peut varier. Il en dénonce les illusions, les pièges, les instrumentations. Il nous invite à un humanisme ouvert qui refuse à la fois l'uniformisation planétaire et le repli sur la " tribu ". D'une voix pudique, sereine, Amin Maalouf énonce tout simplement dès enjeux de civilisation pour le troisième millénaire. »

(http://www.decitre.fr/livres/les-identites-meurtrieres-9782253150053.html).
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Le phénomène en Algérie


Quelques définitions :

« L'arabe rumi est dérivé de rum, qui désigne au départ les Grecs, considérés dans la tradition biblique comme les descendants d'Esaü (Edom pour les Hébreux), lui-même fils du prophète Isaac. Les populations de langue syriaque nommèrent ensuite rhomaye ou romaye les Byzantins. Le terme revient à plusieurs reprises dans le Coran sous la forme d'al-Rum, pour évoquer ­également les habitants de Byzance.Chez les Arabes, le sens n'était pas toujours péjoratif ; il le deviendra systématiquement avec le choc colonial du XIXe siècle. En Algérie, en particulier, roumi signifie « envahisseur chrétien et/ou européen ». D'usage courant au Maghreb, surtout en Tunisie, gaouri désigne l'Occidental, l'Européen, le chrétien, parfois le mécréant. Arrivé en Afrique du Nord au moment de la domination ottomane, le terme vient du turc gavur, emprunté lui-même au persan gabr, qui désignait spécifiquement les gens qui continuaient à suivre la religion de Zoroastre. » (Jeuneafrique.com : http://www.jeuneafrique.com/Article/LIN01068roumistnarc0/
Le linguiste tunisien Majid El Houssi dans son ouvrage.)

Hadès :
Béni Hadès, en Algérie, nom déformé par l’usage en Béni Aadès.

Dans la mythologie grecque Hadès, « Le maître des Enfers » : une divinité qui  réside dans le monde souterrain. Il a pour rôle de garder le Styx, le passage vers les Enfers, armé d'un sceptre. Ce dieu barbu est le gardien du royaume des morts. C'est certainement pourquoi les mortels n'aiment pas Hadès qui symbolise l'obscure et la mort. Et il ne permettait à aucune âme de revenir dans le monde des vivants. » (http://dieux-grecs.fr/hades.htm)

Parmi toutes ces multiples communautés roms, les Béni Hadès semblent être les moins appréciés par nos ancêtres en Algérie, pour de nombreuses raisons.

Observons: Daesh, n’est-ce pas la même chose ! Permuter les lettres, est-ce une simple coïncidence ? « Ils » savent ce qu’ils fabriquent, ils savent à quoi ils vont s’en servir et comme toujours ils ne donnent aucune appellation au hasard.
Cela se dit islamique mais est conforme à toute cette définition criminelle.

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L’arrivée des roms

Et leur installation durant la colonisation.

Une fois une région bien pacifiée, on installait une administration puis on « préparait » l’arrivée future des colons, disons « défricher » plus exactement, faire le vide, tuer, faire fuir, tous les moyens étaient bons, recenser les terres, les reconfigurer autrement, pour les faire « disparaître » à jamais pour leurs premiers propriétaires.
En métropole, on prépare, on recrute, on réunit des milliers de personnes, dans les ports, parquées durant des jours, attendant ces navires du paradis !
La manipulation des financiers qui savaient faire miroiter ces « Châteaux en Espagne » et ces malheureux individus pensant avoir tiré le bon numéro accouraient comme des moutons de panurge : Il est regrettable que jusqu’à présent et avec tout ce qu’ils ont vécu et avoir été ballottés, plusieurs d’entre eux n’ont encore rien compris :

La Terre algérienne appartient aux algériens.
Eux, ils avaient vendu leurs âmes aux financiers, ils leurs ont appartenu et ils leurs appartiennent encore! Je suis vraiment désolé de le poser ainsi, brut, mais il faut bien que quelqu’un ne serait-ce qu’un seul ne vous mente pas : « On ne vous donnera jamais rien pour rien », on vous a leurrés et vous continuez à les servir en vous retournant contre les algériens, comme quoi ils vous avaient renvoyés, alors qu’ils n’ont fait que libérer leur pays de cette main mise des hauts financiers qui nous colonisent, tous, nous autant que vous.
Si nous, nous sommes à demi libérés, vous par contre vous êtes vraiment « colonisés », entièrement. Réveillez vous, c’est chez vous que çà se passe :

« Wa la youghayirou Allahou ma mine qawmin, hatta youghayirouna ma bi anfoussihim » (Dieu ne changera les conditions d’un peuple que s’il effectue sa propre mutation.) Coran, traduction approximative.

Je me permets de vous offrir ce verset qui indique que l’individu se doit d’abord de se connaître soi-même ; de faire son propre bilan, pour pouvoir changer et atteindre la liberté dans ses pensées et ses mouvements, sans compter sur autrui.   


Les colons venaient par groupes d'une vingtaine à une trentaine de familles, affectés à des terres fertiles usurpées à nos aieux. Ils arrivaient mal préparés, mal habillés, souvent même pieds nus, avec femmes et enfants, ils découvraient la « civilisation »!!! Ils apprendront à s'habiller, à manger... Ces "roumis" que nos aieux savaient mieux appeler, parce qu'en effet les vrais français étaient rares...

On s’arrangeait qu’ils fussent de mêmes familles roms, ainsi ils pourraient vivre ensemble, sans chercher à avoir des contacts avec les indigènes, ne parlant pas leurs dialectes, surtout dans les premiers temps, pour qu’on ne puisse reconnaître leurs origines ou leur ignorance.

On leur affecta des casernes pour les protéger et les aider dans leur sédentarisation, ne connaissant rien dans l’agriculture

Rapidement ce fut leurs propres enfants qui emplissaient ces casernes, ainsi que  des jeunes français de la métropole, certainement aucun enfant de ces financiers qui dirigeaient, manipulaient hommes et argent. Céline aurait pu mieux décrire ce phénomène.

Une caserne au centre de quelques groupes. Par la suite, on confia la protection des fermes éloignées aux harkis, leur interdisant d’avoir des contacts avec les colons, leurs repas mêmes ils viendront manger pas les chercher, dans des points centraux, par groupes, à tour de rôle : une logistique bien calculée, dans tous ses recoins.

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Je pense qu’il doit y en avoir encore à travers le pays, pour leur plupart sédentarisés, chose bien réussie surtout dans notre pays, relevant par la colonisation qui a su les fixer, probablement par d’immenses terres et des métiers beaucoup plus leur convenant. Jusqu’au point où ils ont adopté les dialectes locaux ou l’arabe et l’Islam, ainsi que les coutumes du pays.
Probablement aussi, certains groupes d’entre eux, ou Familles n’ont pas dû partir après l’indépendance,  soit pour avoir misé sur la résistance soit pour avoir adopté une neutralité pas toujours innocente.
En effet la France avait laissé derrière elle, une multitude de réseaux dormants, constitués par différentes populations qu’elle avait ramenées auparavant et sur lesquelles elle savait qu’elle pouvait compter : M. Bachir Boumaza, Allah yerhmou,  en avait donné une liste bien colorée, (Émission télévisée, sur la RTA).

Ne cherchant à viser ou accuser personne, cela ne serait que pure perte de temps,  mais certainement si l’on cherchait un peu, on retrouverait bien la trace de ces Hadès ou Béni Hadès, ils n’ont pas dû partir assez loin, ayant acquis des biens certainement inestimables, ainsi que probablement, des notoriétés aujourd’hui « irréprochables » !

La France se sachant partir, avait blanchi plusieurs collaborateurs, les dernières années de sa présence : ils deviendront même des anciens moudjahidines,  malheureusement par des confirmations de vrais et honnêtes témoins, personne ne sachant ou ne pouvant discerner les plans de la France.

J’en ai en mémoire un fait, dans ce sens, « travaillé » pour « blanchir » quelques collabos, fait dont je me souviens personnellement mais qui m’avait été expliqué par la suite, par des personnes aujourd’hui disparues. Les historiens pourront certainement relever plusieurs de ces opérations, à travers le territoire  national.

Cette « opération hollywoodienne », avait consisté en une rafle de nuit, de citoyens de Bab Lekouasse, (Porte de Lodi), les ligoter et les disposer au milieu de la chaussée, (route nationale), afin qu’un convoi de chars annoncé, arrivant de Khemis Miliana, les écrasera, dans les heures qui viennent. Des personnes sont venues, « à l’insu » des français, informer les habitants, leur demandant de fuir et de libérer aussi ceux qu’on avait déjà disposés sur la chaussée. Cela en pleine nuit, avec le couvre feu… Plus tard les habitants avaient tous témoigné en faveur de ces individus. Personne ne pouvait savoir ou deviner quoi que ce soit. Probablement il y avait un ou plusieurs collabos qu’on avait « rachetés » cette nuit. Le convoi de chars lui-même n’était que pure invention !
L’un de mes parents en a été un acteur de premier rang, ligoté et ramené au milieu de la chaussée.

Dans le même but, durant la colonisation, d’autres avaient été conduits dans des prisons, pour quelques mois, leur offrant des « billets » pour « d’anciens moudjahidines », éloignant d’eux tout soupçon ! Garantissant aussi, par là même, un réseau dormant, qu’il serait impossible à localiser aujourd’hui, même inutile si on reste vigilants.
Je m’excuse pour ces digressions mais c’est aussi notre histoire, à tous et ces petites anecdotes, surtout quand elles sont vécues nous permettront de mieux comprendre le caractère des multiples faces des manipulations de la colonisation, peut être même une suite inimaginable, comme nous allons le voir dans ce qui suit.
Ce questionnement, comme nous allons le constater, est bien en rapport avec ce qui va suivre.
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Quelques réactions intéressantes

Actualité ou un Retour

Un autre fait, plus récent a retenu mon attention, cet afflux anormal, de réfugiés syriens ces dernières années et surtout la ressemblance extraordinaire même dans leur appellation : Hadès, Daesh ? Est-ce la même chose ?  Ceux qui étaient spécialisés dans la torture, durant la colonisation?

«Quand les Tziganes se font passer pour des Arabes

(Forum ALGERIE > Divertissement, Rencontres et Voyages > Café du village > Quand les Tziganes se font passer pour des Arabes).

« Zek : 22/09/2009 : De plus en plus de gens du voyage veulent se fondre dans le paysage arabo-musulman. Widad décrypte le phénomène :
Il n’y a pas que Fleury Michon et Labeyrie pour qui les Arabo-musulmans constituent un juteux marché. Les Manouches aussi occupent le filon. Ils sont un certain nombre à vouloir se fondre dans la masse maghrébine. Ce jour-là, je me balade sur l’avenue le cœur ouvert à l’inconnu, quand l’inconnu vient à moi : « Hey salam, toi, comment ça va ? » Un jeune homme tzigane s’intéresse manifestement à moi.
J’ouvre ici une parenthèse pour demander pardon de mon ignorance : je suis nulle pour différencier les Roms originaires d’Europe orientale des Manouches originaires d’Europe occidentale ou encore des Gitans qui eux, m’a expliqué mon collègue Adrien, sont en général issus de la péninsule ibérique. Le bougre, lui, entend bien faire connaissance et sans doute me berner, car il ajoute : « Hey ça va, sinon, t’es de quelle origine ? Moi je suis marocain. » Ce qu’il ignore, c’est que j’ai grandi avec l’inspecteur Gadget. L’investigation, ça me connaît : « Ah oui, d’où ça, au Maroc ? » fais-je. Trouvaille géographique de l’année, il me répond, tout fier : « Je suis marocain d’Alger. »
Ben ça alors, qui c’est celui-là qui veut piquer leur capitale aux Algériens ? Déjà qu’entre Alger et Rabat, ça coince sur le Sahara occidental, voilà qu’un faux Marocain annexe la capitale algérienne. Non mais! Je poursuis mon chemin. Ce très court échange éveille en moi des souvenirs gitanesques. Cet homme n’est pas le seul parmi sa communauté à vouloir prendre l’identité d’un Mouloud ou d’une Khadoudj.
Nombreux sont ceux qui se font passer pour Arabo-musulmans afin d’amadouer de potentiels mécènes…
L’islam veut que les musulmans s’acquittent de la zakat (l’aumône) envers les nécessiteux. Ainsi peut-on entendre des femmes voilées dans le métro solliciter la générosité des passants, par ce mot : « Fissabillilah (sur le chemin de Dieu). » Prononciation arabe impeccable, accent parfait, ces jeunes femmes sont arrivées tout droit de Damas. Mais il suffit d’entamer d’un mot arabe la conversation avec elles pour se rendre compte du stratagème, qui n’a rien de choquant au demeurant : ces jeunes femmes voilées comme des musulmanes sont des Tziganes. Widad Kefti »

Les «gitans» syriens envahissent Alger.

« Lotfi Hadji Publié dans Le Midi Libre le 30 - 07 - 2012
Qui sont ces Syriens ?
S'agit-il vraiment de réfugiés nécessiteux ? Ou s'agit-il plutôt de Syriens appartenant à des réseaux terroristes ? Nous sommes en face d'une situation complexe similaire à celle vécue avant l'année 1990 où les salafistes avaient collecté de l'argent dans les mosquées du pays pour financer les activités terroristes en Algérie. Pis, de sources sûres on a appris que la plupart des réfugiés syriens qui sont entrés en Algérie sont des gitans «hadjer». C'est un peuple qui voyage à longueur d'année.
Alors on imagine mal comment ces centaines de réfugiés syriens ont laissé tomber des pays tels que l'Égypte ou la Libye et la Jordanie qui sont plus proches que nous pour atterrir à Alger. Encore pis, en choisissant l'ancienne formule, c'est-à-dire, collecter de l'argent dans les mosquées du pays… »
(http://www.lemidi-dz.com/index.php?operation=voir_article&id_article=evenement%40art1%402012-07-30)

Ceci est exactement en rapport avec ces Béni Hadès, qu’on appelle aussi Gypsys ou Sori, pour ceux ayant traversé la Syrie ou l’Égypte, sachant parler arabe, connaissant la religion et les coutumes de notre pays. La France donc ne pouvait trouver mieux, pour la colonisation et la torture.
Aujourd’hui encore, cette arrivée massive de syriens, ne peut être innocente comme le souligne cet article ci-dessus. Connaissant ces faits anciens, on déduit qu’ils sont plus aptes à s’intégrer, à se « dissoudre » dans la population et pourraient « servir » le jour venu pour quelque agression contre notre pays.
On a même été à conseiller de se marier de chez eux :
Un syrien c’est mon frère, je le soutiendrai mais il est de mon devoir, (comme du sien), à l’aider à retourner dans son pays pour le  « libérer » ou le « protéger ».

C’est le même problème qui s’était posé les années 80 pour les palestiniens que des pays avaient accueillis par milliers, vidant ainsi la Palestine ! En Algérie, un homme, peut être le seul,  haut responsable à s’y être opposé. Il avait dû présenter sa démission le lendemain matin : Ahmed Z, Allah yerhmou.



« D’après une formule de Litz on dit que le Tsigane «vague et divague», fait rire et pleurer son instrument. Leur musique est orientale, caractérisée par des notes rapides, un rythme folklorique enflammé. »


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Termes retrouvés encore chez nous

ou s’y rapprochant


Un excellent chapitre à creuser par curiosité mais je préfère laisser aux linguistiques de nous instruire. Cela entrant dans une étude beaucoup plus sérieuse et scientifique ne paraîtra ni railleur, ni injurieux ou raciste et ne pourrait viser qui que ce soit, se limitant à recenser ces ressemblances, donnant leurs origines ou posant des hypothèses objectives quant à leurs origines et leurs significations.

Par contre, un autre chapitre, celui de leurs coutumes devant être assez riche, serait certainement intéressant à connaître. Par curiosité ou pour comparaison, ce serait surtout pour revoir certaines de nos convictions et habitudes, qu’on attribue même à notre religion.
Le rituel dans les fêtes ; le rituel pour les morts ; ainsi que plusieurs autres superstitions et nous en avons beaucoup !

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Quelques proverbes roms



Donne ta main à un avare, il te prendra le bras.
Écoute avec les oreilles, regarde avec les yeux, et tais-toi.
L'homme affamé rêve de pain.
L'homme est une destinée nue.
L'hypocrite a du miel dans la bouche, et le couteau dans la manche.
La beauté ne se voit pas sous la nudité de la misère.
La bonté appelle la bonté.
La colère blanchit les cheveux, et le souci vieillit.
La prétention est le deuil de la tête.
Laisse au coin du feu ce que tu n'as pas l'intention de manger, un ami peut arriver.
Le serpent quitte sa mue, mais ne quitte pas son venin.
Mieux vaut mourir que de vivre dans la honte.
Ne dis pas de mal de ceux qui n'en disent pas de toi.
Qui a une maison n'en a qu'une, qui n'en a pas en a cent une.
Qui parle beaucoup cache une vérité.
Rouge au dehors, l'hypocrite est pourri en dedans.
Si quelqu'un te jette une pierre, réponds-lui avec du pain.
Si tu es homme pour donner ta parole, sois-en un aussi pour la tenir.
Si tu veux savoir qui tu es, ne le demande pas à un autre, demande-le à ton cœur.
Un homme au cœur impur creuse lui-même sa tombe.
Une bonne parole apaise le coeur.
Une parole douce ouvre une porte de fer.
Ventre plein et ventre vide ne parlent pas le même langage.

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Le 29 Septembre 2014
Dr Mohamed ZEMIRLINE