dimanche 17 mai 2015

Croisades: Pierre l’Ermite 1053 - 1115. Wikipédia


Pierre l’Ermite 1053 - 1115

Illustration issue du Roman du Chevalier du Cygne.
Manuscrit enluminé sur parchemin. 3e tiers du XIIIe siècle.
BnF, Arsenal (Ms 3139 fol. 176v)

Pierre l’Ermite (1053 - + 1115) ou Pierre L’Hermite ou Pierre d’Amiens ou Pierre d'Achères est un religieux français du XIe siècle, qui prêcha la croisade après l’appel d’Urbain II au concile de Clermont et qui prit ensuite la tête d’une des principales croisades populaires de 1096. Il échappa au massacre des croisés de Civitot, rejoignit la croisade des barons, la suivit jusqu’à Jérusalem, mais disparut au moment de la prise de la ville.

C'est un bienheureux catholique fêté le 8 juillet.

De même, on lui attribue un pèlerinage à Jérusalem effectué en 1093, au cours duquel il aurait constaté les persécutions exercées à l’encontre des pèlerins et qu’il aurait rapporté au pape, l’incitant à lancer son appel à la croisade, mais René Grousset qualifie cet épisode de « légende à rayer définitivement de l’histoire »…
Les travaux historiques commencent à se développer sur les premières persécutions contre les Juifs lors des croisades « allemandes ». L'historien Jean Richard note :
« Une récente étude de l'historien Jean Flori a mis en exergue l'extrémisme religieux de la croisade, car elle ne suivait pas uniquement les lignes tracées par Urbain II dans son discours de Clermont, les prédicateurs introduisaient dans leurs prêches une note antijuive qui allait se traduire par les exactions dont les juifs de Rhénanie et de la vallée du Danube ont été les principales victimes8. »
Pierre l’Ermite usa des terreurs créées par les massacres commis lors des persécutions des Juifs, dans d’autres régions pour obtenir des communautés juives des régions qu’il traversait le ravitaillement et le financement des croisés.


Statue de Pierre l'Ermite, par Gédéon de Forceville,
place Saint-Michel, Amiens

Le sac de Semlin

Une contestation, probablement à propos de l’achat de vivres, dans la ville de Semlin, près de la frontière entre la Hongrie et l’empire byzantin déclencha des bagarres, la ville fut prise d’assaut et quatre mille Hongrois furent tués. Les croisés n’échappèrent à la colère du roi Coloman de Hongrie qu’en se sauvant dans le territoire byzantin. Méfiants, les Byzantins cherchèrent à canaliser cette foule, n’y parvinrent pas et évacuèrent Belgrade qui fut aussitôt mise à sac. Ce pillage ainsi que celui des faubourgs de Nish montrent que Pierre l’Ermite ne maîtrisait déjà plus sa troupe. Malgré ces heurts, l’empereur Alexis Comnène fit bon accueil aux croisés et leur conseilla d’attendre la venue des barons à Constantinople, mais comme les Croisés pillaient les faubourgs de la ville, il leur fit traverser le Bosphore et leur attribua le camp de Civitot.

Le massacre des croisés

Ne parvenant pas à discipliner les croisés qui choisirent d’autres chefs et commencèrent à faire des incursions en territoire turc, Pierre l’Ermite repartit vers Constantinople pour demander conseil à l’empereur. Les croisés remportèrent quelques succès face aux paysans turcs et à des garnisons faibles et peu nombreuses, mais furent massacrés lorsque le sultan Kılıç Arslan Ier revint avec son armée. Des vingt-cinq mille croisés installés à Civitot, seuls trois mille réussirent à être évacués à Constantinople où ils retrouvèrent Pierre l’Ermite11.

Le siège de Nicée

Les barons arrivèrent à Byzance au cours du printemps 1097 et après négociations, franchirent le Bosphore et mirent le siège devant Nicée. Pierre l’Ermite les y rejoignit avec les rescapés de la croisade populaire. La ville se rendit aux Byzantins le 26 juin 109712. Puis la croisade continua son chemin à travers l’Anatolie, défit à nouveau les Seldjoukides à Dorylée (1er juillet 1097) et atteignit Antioche le 21 octobre 1097.

Le siège d'Antioche

Ce siège, l’un des plus durs de la croisade en raison de sa durée (près de huit mois) et des difficultés de ravitaillement.
La ville d’Antioche fut prise le 2 juin 1098.

L'arrivée à Jérusalem

Après la victoire, les croisés restèrent de longs mois à Antioche et ne repartirent en direction de Jérusalem que le 13 janvier 1099. Pierre l'Ermite les accompagna et sa dernière apparition se fit sur le mont des Oliviers le 8 juillet 1099 lorsqu'il harangua la foule des croisés avant la prise de Jérusalem. La ville fut prise le 15 juillet 1099. Ensuite il n'y a pas de certitude sur son sort.

Extrait de :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_l’Ermite

Mohamed ZEMIRLINE


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