dimanche 17 mai 2015

Islam: Al Futuhat. Les guerres de libération musulmane. ansar-alhaqq.net


AL FUTUHAT
Les guerres de libération musulmane

INTRODUCTION

Voici un aperçu de l’histoire de nos pieux prédécesseurs qui ont donné à l’islam un passé glorieux tel qu’aucun mécréant ne peut se vanter d’en avoir obtenu de similaire et d’aussi durable. Dans l’histoire des colonisations, nous avons vu comment les puissances coloniales ont opprimé et massacré des populations entières ; contrairement à l’islam qui a toujours apporté avec lui paix, respect et sécurité aux populations libérées de la servitude de leurs prochains pour l’adoration du Dieu Unique.

Ce n’est pas l’histoire officielle puisque cette chronologie est tirée des livres des ennemis d’Allah et nous savons combien ils tiennent à déformer l’islam et l’histoire en général.

Si le temps nous le permet nous tacherons dans le futur de vous rapporter l’histoire officielle qui ne manque pas de récits prodigieux et merveilleux de ce qu ‘ont accompli nos salafs.

Pour clore, nous dirons combien se vérifie le hadith du Messager d’Allah :saws: qui a dit : « Celui qui abandonne le jihad Allah l’humilie ».

Nous avons abandonné le jihad, et les ennemis d’Allah nous ont humiliés. Revenez donc au jihad pour que revienne le temps glorieux des musulmans. En avant… Allahou Akbar !

Nous utiliserons le terme foutouhat (ouvertures), pour définir l’action que menèrent les musulmans pour propager le message de l’Islam. Le terme de « conquête », utilisé dans les livres écrits en langue française donne une fausse image de cette action et le lecteur garde dans l’esprit l’idée d’une colonisation et d’un envahissement. Il s’agit en fait d’une mission sacrée dont chaque musulman à la charge : La transmission de la religion de d’Allah ; l’Islam (soumission des hommes au Seigneur de l’Univers et non pas aux autres hommes).


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CHRONOLOGIE

v. 570. Mouhammad, le futur Prophète de l’Islam, naît à La Mecque.

v. 610. Mouhammad commence à prêcher.

622. Hégire: émigration de Mouhammad et de ses disciples de La Mecque, qui leur est encore hostile, pour Yathrib (nommée dès lors Médine). Début de l’ère islamique.

628. Expédition de Mu’ta sur le limes byzantin. Afin de venger la mort de quelques musulmans, tués lors d’une incursion, un groupe armé commandé par Zaïd Ibn Haritha attaque des troupes frontalières byzantines, mais il est subit un dur choc : La stratégie avec laquelle Khalid In Walid organise la retraite des musulmans le fait surnommer « l’épée d’Allah » par le Messager d’Allah.

632. Mouhammad meurt à Médine. L’islam s’étend sur une grande partie de la péninsule Arabique. Les musulmans élisent à la tête de la communauté islamique (Umma) Abu Bakr, lieutenant et successeur (khalifa, « calife ») de Mouhammad.

633. L’armée musulmane bat les Byzantins aux batailles d’Adjnadaïn, Baïsan et Fihl et assiège Jérusalem et Damas.

634. Mort d’Abu Bakr. Élection de ‘Omar ibn al-Khattab à sa succession.

636. Victoire musulmane près des rives du Yarmuk sur une armée byzantine conduite par Héraclius.

637. Victoire musulmane sur les Perses sassanides à Qadisiyya. Prise de leur capitale, Ctésiphon.

640. Les musulmans enlèvent l’Egypte aux Byzantins.

642. Prise d’Alexandrie. Victoire musulmane décisive de Nehavend sur la Perse.

644. Mort de ‘Omar. Lui succède ‘Othman ibn ‘Affan, de la famille Omeyyade des Quraishites de La Mecque. Prise d’Ispahan.

647. Premières incursions musulmanes en Ifriqiya.

656. Mort de ‘Othman. ‘Ali ibn Abu Talib, cousin et gendre du Prophète, lui succède.

657. Bataille de Siffin entre ‘Ali et le gouverneur de Damas, Mou’awiya, qui refusait de reconnaître l’autorité du nouveau calife.

661. Le dernier des califes ar-Rashidoun (« bien guidés »), ‘Ali ibn Abu Talib, meurt à Kufa

670. Fondation de Kairouan. Début de l’occupation de l’Afrique du Nord (Maghreb).

671. Les musulmans passent l’Oxus et pénètrent en Asie centrale.

674-678. Assauts arabes contre Constantinople.

705-715. Règne, à Damas, du calife Omeyyade al-Walid. Occupation de Boukhara, de Samarkand et du Sind.

LES MUSULMANS EN ESPAGNE


710. Incursion en Espagne wisigothe du musulman Tariq ibn Malik sous la forme d’un premier débarquement de trois cents soldats et de cent cavaliers. A son retour un corps expéditionnaire fut confié à Tariq Ibn Ziyad….près de 7000 musulmans prirent pied sans encombre près du rocher Djibal At Tariq, devenu Gibraltar. Après l’arrivée d’un renfort de 5000 musulmans, Tariq pénétra dans l’arrière pays ou il ne tarda pas à se heurter au roi Rodéric. Il faut savoir que les espagnols ont accueilli en libérateur les armées musulmanes tant ils étaient exploités et tyrannisé par leur roi.

711. Expédition en territoire espagnol du général musulman Tariq ibn Ziyad, par l’émir d’Ifriqiva Moussa ibn Nussaïr. Le 19 juillet, ses troupes, qui avaient reçu des renforts, battent sur le rio Barbate l’armée wisigothe dirigée par le roi Roderic qui fut tué dans la bataille et s’emparent peu après de Tolède. La même année, Cordoue est prise à son tour.

712. Moussa ibn Nussaïr avec 18000 musulmans s’embarqua en juin 712 vers la presqu’ile d’Al Jazira al Khadra, l’actuelle Algésiras ou il débarqua pour achever l’ouverture du pays. Il occupa de nouvelles places fortes à l’est de Séville et de Mérida

713. Reddition de Medina-Sidonia et Séville le 30 juin 713, suivie après un long siège par celle de l’importante place forte de Mérida, occupée par les derniers partisans du roi Roderic.
714. Moussa rejoint Tariq à Tolède et s’empare de Saragosse, Léon et Astorga.

714-716. ‘Abd al-’Aziz ibn Moussa ibn Nussaïr, le fils de Moussa, est gouverneur d’al-Andalous.

716. Ayyub ibn Habib al-Lakhmi, neveu de Moussa, devient le second gouverneur d’al-Andalous.

716-719. Le troisième émir d’al-Andalous, al-Hurr ibn ‘Abd ar-Rahman ath-Thaqafi, choisit Cordoue comme capitale. Après lui, dix-sept émirs d’al-Andalous se succéderont jusqu’en 756.

750. Le 14 août, à Abou Foutrous, l’antique Anti-patris, presque tous les membres de la famille califale omeyyade sont remplacés par les Abbassides.

756. Le 15 mai, les partisans de ‘Abd ar-Rahman ibn Mou’awiya battent les troupes du wali d’al-Andalous Youssouf ibn ‘Abd ar-Rahman al-Fihri près de Cordoue, et proclament l’Omeyyade premier émir d’al-Andalous.

763. Les troupes de ‘Abd ar-Rahman Ier battent les partisans du pro-abbasside al-’Ala’ibn Moughith, qui s’était révolté dans le district de Beja (Portugal méridional).

776-777. Les Omeyyades d’Espagne écrasent la révolte berbère déclenchée en 768 par Shaqya ibn Abd al-Wahid al-Miknasi.

818. Sous al-Hakam Ier, un grave soulèvement éclate dans les faubourgs de Cordoue. L’émirat risque d’être ébranlé, mais le mouvement est réprimé par les troupes restées fidèles à la dynastie.

850. ‘Omar ibn Hafsoun s’installe à Bobastro avec une bande de hors-la-loi. C’est la première manifestation d’une rébellion contre Cordoue, qui se poursuivra jusqu’en 928.

851. L’opposition mozarabe de Cordoue commence à être durement réprimée par les autorités en raison de son hostilité déclarée à l’égard de l’islam.

854. À la bataille du Guadalete, les troupes de l’émir Mouhammad Ier battent les rebelles tolédans appuyés par l’armée asturienne d’Ordono Ier.

875. ‘Abd ar-Rahman ibn Marwan ibn Younous, dit ibn al-Djilliqi, fomente une révolte contre les autorités omeyyades qui ne prendra fin que vers 930.
917. Le 4 septembre, le roi de Léon et des Asturies Ordono II bat les musulmans près de San Esteban de Gormaz.

918. L’armée de ‘Abd ar-Rahman III bat les troupes d’Ordono II sur le territoire léonais.

919. Nouvelle défaite d’Ordono II devant ‘Abd ar-Rahman III.

920. Au terme de la « campagne de Muez », qui lui avait permis de rallier tout le royaume de Léon, ‘Abd ar-Rahman III défait le 26 juillet les forces conjointes de Navarre, des Asturies et de Léon dans la vallée de la Junquera.

924. Afin d’éviter une nouvelle alliance entre le Léon et la Navarre, ‘Abd ar-Rahman III quitte Cordoue pour la « campagne de Pampelune », au cours de laquelle il bat, le 27 avril, les forces navarraises dans la vallée de l’Ireti.

929. Après avoir réduit les divers foyers de rébellion et renforcé l’autorité omeyyade, l’émir ‘Abd ar-Rahman III se proclame calife d’Andalousie.

933. Le nouveau roi de Léon Ramire II bat les musulmans près de Burgo-de-Osma.

939. Au cours de la « campagne de l’Omnipotence », ‘Abd ar-Rahman III est battu à Simancas le 1er août par Ramire II, roi de Léon et des Asturies.

957. L’armée de ‘Abd ar-Rahman III bat le roi de Leon et des Asturies Sanche 1er, qui avait refusé d’honorer un traité passé à Cordoue par son prédécesseur Ordono III.

958. Sanche Ier roi déposé de Léon et des Asturies, se rend à la cour de Madinat az-Zahra avec sa grand-mère, la régente Toda, et le fils de celle-ci, Garcia Sanchez Ier, pour rendre hommage au calife ‘Abd ar-Rahman III.

962. Le 8 avril, le roi Ordono IV rend hommage au nouveau calife al-Hakam II al-Mustansir billah.

973. Sanche de Navarre, Elvire de Léon et de nombreux Galiciens rendent hommage à al-Hakam II.

975. Le 25 juin, une armée musulmane commandée par Ghalib, général d’al-Hakam II, bat les Castillans du comte Garci Fernandez sous les murs de Gormaz.
978. Le 26 mars, Ibn Abi ‘Amir, le futur Al-manzor (al-Mansour), devient hadjib d’al- Andalous.

979. Commencement des travaux de la nouvelle ville d’al-Madinat az-Zahira. Ibn Abi ‘Amir s’y installe deux ans plus tard et dirige de là les affaires du califat.

981. Le 10 juillet, près de San Vicente, non loin d’Atienza, Ibn Abi ‘Amir bat le général Ghalib, jaloux de son autorité grandissante. La même année, il s’empare de Zamora et de Simancas

985. Almansour prend et incendie Barcelone.

987. Almansour s’empare de Leon et fait raser la ville.

989. Almansour s’empare de Burgo-de-Osma et d’Alcoba de la Torre.

990. Almansour fait tuer son fils ‘Abd Allah qui l’avait trahi et avait trouvé refuge auprès de Garci Fernandez.

992. Le souverain basque Sancho Garcés II Abarca se rend à al-Madinat az-Zahira pour rendre hommage à Almansour.

994. Almansour marche contre Sancho Garcia, fils de Garci Fernandez, et reconquiert San Esteban de Gormaz, Clunia et Avila.

995. Almansour attaque Barmudo II, roi de Leon et des Asturies, et s’empare de sa nouvelle capitale, Astorga.

997. Almansour conquiert Saint-Jacques-de-Compostelle.

1000. Le 30 juillet, Almansour défait à Pena Cervera l’armée du comte de Castille Sancho Garcia.

1002. Le 11 août, ‘Abd al-Malik, fils d’Almansour, succède à son père dans la charge de hadjib.

1007. Au cours de la plus célèbre de ses expéditions, al-Mouzaffar défait en Castille une coalition chrétienne dirigée par le comte Sancho Garcia.

1008. Le 20 octobre, al-Mouzaffar meurt, à peine âgé de trente-quatre ans. Lui succède comme hadjib son demi-frère ‘Abd ar-Rahman Sanchuelo. Il se fera désigner peu après comme héritier et successeur du calife Hisham II.
1009. Révolte victorieuse contre Sanchuelo et Hisham. Al-Madinat az-Zahira est détruite et Hisham II est forcé d’abdiquer. Peu après, cependant, al-Mahdi est assassiné dans l’Alcazar de Cordoue, et Hisham II, jusque-là gardé en otage, devient pour la seconde fois calife d’al-Andalous.

1013. Le 10 mars, après un long siège, Sulayman al-Mousta’in fait son entrée dans Cordoue et est de nouveau proclamé calife.

1016. Le 1er juillet, l’Idrisside maître de Ceuta, Ali ibn Hammoud, entre en vainqueur dans Cordoue et se fait proclamer calife sous le laqab d’an-Nasir li din Allah.

1018. Abi ibn Hammoud est tué le 21 ou 22 mars à Cordoue. Le 29 avril est proclamé calife ‘Abd ar-Rahman ibn Mouhammad ibn‘Abd al-Malik. Toutefois, avant de quitter Valence, où il résidait, pour Cordoue, al-Mourtada, trahi par les siens, est assassiné au cours d’une expédition contre Grenade. Le vainqueur, Zawi ibn Lin, fondateur de la dynastie ziride de Grenade, reconnaît comme souverain d’al-Andalous l’Idrisside al-Qasim ibn Hammoud.

1021. Le 13 août, le neveu d’al-Qasim, Yahyaibn ‘Ali ibn Hammoud, qui avait marché contre son oncle, est proclamé calife.

1023. Le 6 février, al-Qasim ibn Hammoud reprend le pouvoir et le titre de calife, mais le 9 septembre il est contraint de les abandonner définitivement, et le 2 décembre les Cordouans choisissent pour calife ‘Abd ar-Rahman ibn Hisham ibn ‘Abd al-Djabbar, un frère de Mouhammad II.

1024. Le 17 janvier, al-Moustazhir est détrôné à la suite d’une révolte. Mouhammad ibn ‘Abd ar-Rahman ibn ‘Ubaïd Allah est proclamé.

1025. Le 26 mai, al-Moustakfi quitte Cordoue devant l’avance de Yahya ibn ‘Ali ibn Hammoud, qui préférera cependant résider à Malaga.

1027. Les Cordouans choisissent pour calife le frère aîné d’al-Mourtada, Hisham ibn Mouhammad ibn ‘Abd al-Malik, qui devient Hisham III.

1031. Le 30 novembre, Hisham III est détrôné à la suite d’une révolte. Un conseil des notables ne tardent pas à se constituer.

1085. La Reconquista, dirigée par Fernand 1er,roi de Castille et de Leôn, enregistre une victoire lorsque Alphonse VI, grâce à une série de manoeuvres habiles entre sans coup férir dans Tolède après l’avoir assiégée pendant cinq années. Le souverain chrétien devient l’arbitre de l’Espagne. La même année, la ville de Valence est reprise par Rodrigo Diaz de Bivar, vassal d’Alphonse VI.

1086. Les Almourabiteen de Yusuf ibn Tashfin et ses alliés andalous battent Alphonse VI à Zallaqa.

1090. Yusuf ibn Tashfin débarque en Espagne pour la deuxième fois.

1091-1094. Après avoir occupé Grenade, les Almourabiteen s’emparent de Séville, Almenia, Murcie, Denia, Jativa et Badajoz.

1099. Rodrigo Diaz de Bivar meurt à Valence.

1102. Les Almourabiteen reprennent Valence.

1108. Les Almourabiteen battent à Volés, à la bataille des Sept Comtes, l’armée chrétienne d’Alphonse VI.

1110. Les Almourabiteen prennent Saragosse au souverain houdide ‘Imad ad-Dawlah.

1118. Le roi d’Aragon Alphonse Ier reprend Saragosse. Deux ans plus tard, Alphonse bat les Almourabiteen à Cutanda.

1125-1126. Expédition d’Alphonse Ier en Andalousie.

1133. Incursions d’Alphonse VII de Castille en Andalousie et en Estrémadure.

1144. A Algarbe, début de la révolte des murtadeen, qui amènera l’intervention des Almouahideen en Espagne.

1148. Ramon Berenguer IV de Barcelone s’empare de Tortosa, et l’année suivante de Lénida.

1162. Les rois de Castille et d’Aragon signent le traité de Cazola, relatif au partage des territoires musulmans qu’ils réussiront à conquérir.

1195. Les troupes almouahideen battent les Castillans d’Alphonse VIII à la bataille d’Alarcos.

1212. Le 16 juillet, Alphonse VIII de Castille, Pierre Il d’Aragon et Sanche VII le Fort, roi de Navarre, défont les troupes musulmanes à la bataille de Las Navas de Tolosa.
1229. Le 31 décembre, Jacques Ier, roi d’Aragon, conquiert Majonque.

1236. Le roi de Castille Ferdinand III le Saint s’empare de Cordoue.

1237. Muhammad ibn Yusuf ibn Nasr entre dans Grenade à la demande de ses habitants.

1238. Le 28 septembre, Jacques Ier s’empare de Valence.

1248. Le 22 décembre, après un long siège, Ferdinand Il le Saint entre dans Séville.

1264. Des volontaires mérinides du Maroc débarquent à Tarifa pour soutenir le sultanat nasride de Grenade.

1275. Des contingents mérinides débarquent àTarifa et battent peu après les chrétiens à Ecija et près de Séville.

1281. Deux attaques lancées contre Grenade sont repoussées par le sultan Muhammad Il et par ses alliés mérinides.

1285. Le 12 avril, des renforts mérinides arrivent à Grenade.

1295. Les Mérinides font remise à Grenade de toutes les places fortes qu’ils contrôlent en territoire andalou.

1300. Le 24 juin, Muhammad Il entre en Castille, mais ses troupes ne tardent pas à repasser la frontière.

1319. Le 26 juin, le sultan nasride Isma’il Ier défait les forces castillanes à la bataille de la Vega

1333. Une trêve met fin à une croisade chrétienne contre Grenade comprenant des Espagnols, des Français, des Anglais et des Bohémiens.

1340. Le 30 octobre, une flotte musulmane détruit la flotte catalano-castillane au large d’Algésiras, tandis que sur terre Alphonse XI de Castille et ses alliés portugais infligent aux musulmans une défaite sur le rio Salado, près de Tarifa.

1344. Le 27 mars, après deux ans de siège, Alphonse XI de Castille s’empare d’Algésiras.

1362. Le 15 janvier, Muhammad VI de Grenade bat à Guadix l’armée de Pierre Ier de Castille, mais un mois plus tard il est battu à son tour par le souverain castillan et par son allié le sultan Muhammad V, qui avait été déposé.

1394. Le 26 avril, les archers de Grenade battent les 300 lances du grand maître de l’ordre d’Alcantana, Martin Yaniez de la Barbuda.

1405. Voulant prendre de vitesse Henri III de Castille, Grenade attaque Murcie

1410. Le 25 septembre, l’armée castillane de Ferdinand, tuteur de Jean Il, bloque l’offensive grenadine et inflige des pertes aux musulmans lors du siège et de la prise d’Antequera.

1431. Le 1er juillet, Jean Il de Castille remporte une victoire à la Higueruela.

1478. En avril, une terrible inondation a des conséquences désastreuses sur l’économie du sultanat de Grenade

1479. Le 4 septembre, le traité d’Alcaçobas met fin à la guerre civile de Castille qui avait permis à Grenade de jouir d’une période de tranquillité.

1483. Les 20 et 21 mars, à la bataille d’ash- Sharqiyyah, les Grenadins détruisent la fleur de la noblesse castillane. Le 20 avril, échec à Lucena d’une expédition commandée par le sultan Abu‘Abd Allah (Boabdil), qui est fait prisonnier.

1484-1485. Les Espagnols viennent à bout de la résistance grenadine sur la frontière occidentale du sultanat.

1486. Le 29 mai, les Espagnols s’emparent de Loja.

1487. Les armées espagnoles prennent Malaga.

1489. Le 28 novembre, Baza capitule après cinq mois de siège.

1491. En avril commence le siège de Grenade. Le 25 novembre, le vizir Abu l-Qasim al-Mulih ler signe l’acte de reddition de la ville,

1492. Le 6 janvier, les Rois espagnols entrent dans Grenade et, le 29 juin,  décrètent l’expulsion de la ville de la nombreuse communauté juive.

1500. Soulèvement musulman à Grenade.

1568. Révolte des moriscos dans la région des Alpujarras, à cause des mesures vexatoires prises à leur encontre malgré les engagements précédents.

1609. Philippe III signe le décret d’expulsion de tous les sujets musulmans de son royaume après en avoir considérablement massacré.

1610. Les musulmans d’Aragon et d’Andalousie abandonnent leur patrie espagnole.

1611. Les musulmans de Catalogne subissent le même sort que leurs coreligionnaires expulsés.

1614. Les musulmans de Murcie quittent l’Espagne; c’est la fin de la présence islamique dans la Péninsule Ibérique.

Les Espagnols détruiront toutes les mosquées, raseront les cimetières musulmans et effaceront tout ce qu’ils pourront pour faire oublier plus de 700 années de présence musulmane et que l’Espagne fait partie des terres et du patrimoine musulman. Et nous nous tairons sur les terribles massacres des populations musulmanes qui s’ensuivirent et dont nous ne trouvons aucun exemple similaire dans toute l’histoire des musulmans !

Les musulmans en France

710. Expédition navale des musulmans en Corse.

711-717. Les musulmans installés dans les Pyrénées commencent à franchir les cols et à péné*trer dans ce qu’ils nomment al-Frandja ou la Grande Terre. Ils poussent des reconnaissances en Septimanie franque, et au-delà.

D’après l’historien Ibn Hayyam, les musulmans avaient lancé dès l’époque de Tariq, des incursions dans le Bas-Languedoc, le Roussillon et la Septimanie franque. Cette dernière province reçut le visite régulière des agents musulmans de fisc charger de toucher le tribut (jizia) fixés par les traités de sauvegarde.

719. La cité de Narbonne fut prise par Al Samh Ibn Malik al-Khawlani. Des forts y furent construits pour le ribat (postes avancés de garde) et une grande mosquée y fut édifiée dont les traces furent retrouvées.. La France comme les autres pays d’Europe se sont empressés de faire disparaître les traces de la présence musulmane dans leurs pays.

721. Le 11 mai, Eudes d’Aquitaine repousse les musulmans d’al-Samh, sur la route de Carcassonne à Toulouse, Al Samh Ibn Malik al-Khawlani trouvera le martyr. Les mécréants firent courir le bruit que 375 000 musulmans y trouvèrent le martyr. Cet endroit surnommé le champs des martyrs est un nom qui sera parfois attribué au champs de bataille de Poitiers que la propagande carolingienne fit passer pour un événement majeur de l’histoire de France et du monde !

724-725. Offensive musulmane dirigée par ‘Anbassa, le successeur d’Al Samh. Occupation de Nîmes et de Carcassonne. Il renforça ses armées en vue d’une nouvelle offensive et pacifiquement il acheva la conquête de la Septimanie dont la partie espagnole avec Barcelone s’était soumise à l’époque à Abd Al ‘Aziz Moussa Ibn Nusair alors qu’il se trouvait à Cordoue. Autun fut prise le 22 Août 715.

726. Les musulmans consolident leurs positions dans la Narbonnaise, achèvent la conquête pacifi*que de la Septimanie jusqu’au Rhône, prennent l’Albigeois, le Rouergue, le Gévaudan, le Velay, le Dauphiné, le Lyonnais et la Bourgogne (prise d’Autun le 22 août). Ils lancent des incursions d’une part jusqu’à Sens (70 km de Paris), d’autre part jusqu’à Luxeuil.’ Anbassa ayant trouvé la mort, ses troupes se replièrent en Espagne en 726, non sans signer des traités de sauvegarde (jizia) avec les seigneurs de l’ouest du Rhône et se fortifier plus à Narbonne.

732. Mai-juin : les musulmans passent les Pyrénées occidentales, prennent Tarbes, le Bigorne, Oloron, Bordeaux. Attaque l’orléanais. Jusqu’à la grande expédition de 732, qui sera menée cette fois dans l’ouest de la France, les musulmans se contentèrent de rester sur la défensive, dans des camps retranchés ou ribat, créé le long du Rhône et dont Avignon formait le point le plus fort. Ils s’allièrent avec leurs voisins qui redoutaient les franques et notamment avec Eude d’Aquitaine dont le chef musulman épousa la fille nomme Lampigie.

Pendant l’offensive musulmane de 732 en France occidentale,’Abd ar Rahman ‘Abd Allah al Rafiqi ordonna une concentration des troupes musulmanes à Pampelune afin de passer en territoire franc par le col des Pyrénées de Roncevaux. Les forces de l’impact des armées musulmanes étaient considérables et cette fois le duc Eudes ne put contenir l’avance musulmane. Battu sur la Dordogne, il dut à son corps défendant demander l’aide de son rival. Lorsque Charles survint et comme toujours ce fut les armées musulmanes qui prirent l’initiative et au cri d’Allahou Akbar, ils s’élancèrent impétueusement contre les francs…

732 Octobre : bataille de Poitiers. Charles Mar*tel attaque la patrouille musulmane d ‘Abd ar-Rahman ar Rafiqi près de l’actuelle Moussais-la-Bataille. Le comman*dant en chef musulman trouve le martyr. A strictement parler, la bataille ne se termina pas par la nette victoire de l’un des deux camps. Ce fut la nuit tombante et la mort de leur chef qui convainquit les musulmans de l’inutilité de poursuivre le combat. A la faveur de l’obscurité, les musulmans décrochèrent rapidement grâce à la légèreté de leur équipement et le lendemain à l’aube, Charles se trouva devant un camp vide ! Cette bataille de Poitiers est considérée inexactement par l’occident comme une date capitale de l’histoire. La progression musulmane de l’époque avait déjà perdu son caractère de conquête durable et se limitait à de simples expéditions de reconnaissance qui continueront d’ailleurs après cette bataille.

734-735. Les chefs provençaux pactisent avec les musulmans, mettant Arles, Avignon, Nîmes sous leurs protections. Le patrice de Marseille, Mauronte, et le gouverneur de Nar*bonne, Yusuf, organisent une ligne de défense sur le Rhône, dont Avignon est le point fort.

737. Charles Martel reprend Avignon et mets le siège devant Narbonne. Malgré la défaite d’une armée de secours amenée par mer, il ne put faire tomber la ville et découragé par l’animosité que lui manifestaient les populations du midi, il quitta la Septimanie en emmenant de nombreux prisonniers avec lui et qui seront utilisés comme viticulteurs dans le Vivarais ou pour les plus récalcitrants comme mineurs dans les terrains argentifères. Bataille de la Benne. Les musulmans s’installent dans les campagnes provençale et languedocienne ou ils prépareront le terrain au futur état, petit mais énergique, de Fraxinetum.Le Goth Ansemond gouverne Nîmes, Mague*lone, Agde et Béziers.

759. Retrait des musulmans de Nar*bonne. Suite à la révolution abbasside et à l’arrivée des Omeyyades en Espagne, les musulmans délaisseront les champs de bataille français.

768. Envoi d’ambassadeur du calife abbasside à Pépin le Bref.

778. L’arrière-garde de Charlemagne est défaite à Ron*cevaux par les musulmans. Le nom de Roncevaux a aussi une certaine valeur historique d’un fait brillant qui ne fut en fait qu’une escarmouche entre l’arrière garde de l’armée de Charlemagne contre un détachement de quelques soldats musulmans. Encore une fois l’exagération joua un grand rôle dans l’histoire.

793. Attaque musulmane en France. Bataille de Villedaigne ou l’armée franque fut battue ou les musulmans se contentèrent juste de célébrer la victoire, prise de Narbonne. Les musulmans se retirent.
801. Echange d’ambassadeurs entre Charle*magne et Harun ar-Rashid.

802. Attaque musulmane contre la Corse.

813. Attaque musulmane contre la Corse et Nice.

827. Expédition navale musulmane en Bretagne.

831. Ambassade de Bagdad à Louis le Débon*naire. Attaque musulmane par mer de Marseille.

848. Le Languedoc s’allie aux musulmans. Le gouverneur de Saragosse pénètre en France. Prise musulmane d’Arles.

869. Attaque des côtes provençales par les musulmans. Création d’une base navale en Camargue.

889. Débarquement de marins musulmans dans le golfe de Saint-Tropez. Ils fondent, dans les Maures, la colonie de Fraxine*tum (Garde Freinet actuelle ?) et effectuent de nombreuses incursions en France méridionale et en Italie.

906. Les musulmans installés dans le Dauphiné passent en Italie par le mont Cenis.

911. Les musulmans se fixent dans les Alpes.

920. Les musulmans de Fraxinetum prennent Aix, Marseille et le Piémont. Les musulmans d’Es*pagne franchissent les Pyrénées et atteignent Toulouse.

929-939. Progression des musulmans dans les Alpes jusqu’en Ligurie, dans le Valais, les Grisons et Genève.

940. Occupation provisoire de Fréjus et de Toulon.

942. Attaque combinée des Byzantins par mer et des Francs sur terre contre la colonie musulmane de Fraxinetum. Les musulmans prennent Nice et de Grenoble.

952. Bataille d’Orbe entre les musulmans et les Hongrois. Les musulmans se répandent dans toute la Suisse.

960. Les musulmans abandonnent leurs positions sur le Grand-Saint-Bernard.

965. Les musulmans évacuent Grenoble et le Grésivaudan.

970. Évacuation de la Savoie par les Sarrasins,

973. Bataille de Tourtour. Les musulmans quittent la Provence ou ils étaient installés depuis deux siècles et demi.

975. Destruction de la colonie de Fraxinetum.

1003. Attaque musulmane contre Antibes

1019. Tentative musulmane contre Narbonne, Maguelone, les îles de Lérins.

1141. Première traduction latine du Coran, à Tolède, pour Pierre le Vénérable, abbé de Cluny.

1543. Cent vaisseaux ottomans, sous le commandement de Kheir ad Din Barbaros (Barberousse, nommé ainsi à cause de la grande barbe rousse qu’il avait), se joignent à la flotte de François Ier pour assiéger Nice. Débarquement turc à Villefranche. La flotte turque hiverne à Toulon.

1553. Une flotte franco-turque occupe la Corse.


Les musulmans en Italie

652. La première incursion musulmane en Sicile dont on ait connaissance a lieu sous le troisième calife, ‘Othman, Mo’awiya ibn Abi Sufiyan est gouverneur de Syrie, et le commandant de l’expé* dition est son fils Mo’awiya ibn Hudaïdj. L’exarque byzantin Olympios vole au secours des Sici liens, mais il est terrassé par la maladie.

668-669. Mo’awiya ibn Abi Sufiyan devient calife, et Ibn Qaïs dirige une autre expédition en Sicile. Après la perte de l’Afrique septentrionale, la Sicile est le dernier poste avancé de Byzance dans la Méditerranée occidentale.

700-740. Longue série d’incursions musulmanes contre la Sicile, avec une fréquence presque annuelle pendant certaines périodes.

710. Début des incursions musulmanes en Sardaigne;. elles se répéteront avec plus ou moins de fréquence jusqu’au siècle suivant.

740. La première tentative pour conquérir la Sicile a lieu sous Ibn al Habhab, gouverneur d’Ifriqiya.
800. Début de la dynastie aghlabite qui, depuis Kairouan, sa capitale, gouverne l’Ifriqiya de façon pratiquement indépendante.

827. L’officier byzantin Euphemios invite l’émir aghlabite de Kairouan à intervenir en Sicile. Les forces musulmanes — dix mille hommes d’après les sources islami*ques, à bord de soixante-dix (ou cent) navires partent de Sousse le 14 juin et débarquent à Maza ra le 17. Le commandant byzantin «Balata» est battu, peut-être sur la rive gauche du Belice, par l’armée musulmane commandée par Asad ibn al-Furat.

828. Les musulmans tentent de s’emparer de Syracuse; leur chef Asad est tué. Les flottes byzantine et vénitienne (l’empereur Michel Il et doge Giustiniano Partecipazio) bloquent dans l’île les forces musulmanes, qui occupent Mineo et mettent le siège devant Castrogiovanni.

829. Seuls Mazara et Mineo sont aux mains des musulmans. Mais ils reçoivent de l’aide de l’Afrique du Nord, tandis qu’arrive d’Espagne un contin*gent commandé par Farghalush.

830. Début du siège de Palerme.

831. Palerme se rend et devient la capitale isla*mique de la Sicile, où va résider toute une série de gouverneurs.

835. Les musulmans de Sicile s’allient au consul de Naples, Andreas.

837. Les musulmans entrent dans Castrogiovanni. Mais ils ne peuvent s’emparer de la citadelle. Il s’ensuit une brève trêve avec les Byzantins.

838. Les musulmans de Sicile occupent provi*soirement Bnindisi.

840. Occupation de Tarente par les musulmans. qui interceptent une flotte vénitienne se rendant en Sicile, la battent et la poursuivent jusqu’en Istrie.

842-843. Messine tombe aux mains des musulmans.

845. Les musulmans prennent Modica.

846. Ils attaquent Rome, Fondi et assiè*gent Gaète, défendu par César le Napolitain fils du duc de Naples Sergius.

847. Khalfun, venant de Sicile, oc*cupe Bari.
849. Les musulmans s’emparent de Raguse. Bataille d’Ostie. Incursions sur les côtes de Toscane. Prise de Luni.

859. La place forte de Castrogiovanni tombe finalement aux mains des musulmans. Près de Svra*cuse, la flotte des musulmans de Sicile défait une force de trois cents navires de l’empereur byzan*tin Michel III.

864. Les musulmans occupent Noto.

869. Les musulmans d’Afrique du Nord occu*pent Malte, et repoussent une contre-attaque by*zantine avec l’aide des musulmans de Sicile.

871. L’empereur franc Louis Il et le lombard Adelgise reprennent Bari aux musulmans. ‘Abd Allah ibn Ya’qub (l’Abdili des chrétiens) échoue devant Salerne.

877. Les musulmans assiègent Syracuse.

878. Le 21 mai, la ville tombe aux mains des musulmans.

880. Les Byzantins, commandés par Anistippe reprennent Tarente. Vers cette époque, les musulmans s’installent à Agropoli.

881. Les Byzantins battent les musulmans à Caltavuturo.

882-883. Le duc de Gaète, Docibile, réclame l’aide des musulmans pour se défendre contre Ca*poue, la ville rivale, et contre le pape Jean VIII. Les musulmans s’établissent à l’embouchure du Garigliano.

v. 885. Une offensive bvzan*tine, dirigée par Nicéphore Phocas (aïeul de l’em*pereur du même nom), vient à bout des petites colonies islamiques de Calabre.

902. L’émir aghlabide Ibrahim Il débarque en Sicile et s’empare de Taormina. Il traverse le détroit, assiège Cosenza et meurt sous les murs de la ville en octobre. Entre-temps, en Sicile, les dernières places fortes byzantines tombent aux mains des musulmans: Rametta, Demona et Aci.

909. Fin de la dynastie aghlabide en Afrique du Nord. Les Fatimides prennent le pouvoir,

913-916. En Sicile, révolte d’Ibn Qurhub contre les Fatimides.
915 ou 916. Bataille du Garighiano.

918. Les musulmans s’emparent, de Reggio de Calabre.

925. Des troupes musulmanes traversent la Calabre et parviennent à Oria, qu’elles prennent d’assaut.

935. Une flotte musulmane, commandée par Ya’qub ibn Ishaq, arrive devant Gênes; la ville est prise.

948. Hasan al-Kalbi inaugure en Sicile la dynastie kalbite.

952. Hasan al-Kalbi prend la Calabre et, le 8 mai. il bat près de Gerace l’armée byzantine du général Malacène. Les Byzantins demandent une trêve, aux termes de laquelle les musulmans sont autorisés à construire une mosquée à Reggio de Calabre.

962. Répression d’une révolte byzantine à Taormina. La ville reçoit le nom d’al-Mu’izziyva, en l’honneur du calife fatimide al-Mu’izz. A peu près à cette date, une expédition byzantine composée d’Arméniens, de Russes et de Thraces, commandée par l’eunuque Nicetas, débarque à Messine; mais elle est battue sur terre et sur mer.

965. Après une brève reconquête par les Byzantins, les musulmans reprennent Rametta, mais Hasan *al-Kalbi meurt durant le siège.

973. Les califes fatimides vont s’établir en Egypte. Le gouvernement de l’Ifniqiya est confié à la dynastie des Zirites.

982. En Calabre, l’armée musulmane commandée par l’émir kalbite Abu’l-Qasim inflige une cuisante défaite aux troupes de l’empereur Othon II à la bataille de Capo Colonne. L’émir est tué en combattant, mais la déroute de la noblesse allemande et de ses alliés lombards est complète.

983. La seconde branche de la dynastie kalbite accède au pouvoir en Sicile.

1004. Les musulmans attaquent Pise. Dans l’Adriatique, la flotte vénitienne commandée par le doge Pétro Il Orseolo repousse les musulmans qui tentaient une nouvelle fois de prendre Bari.

1015. Après une première victoire sur les forces locales, Mudjahid, un affranchi d’Al Mansour, tente d’asseoir la domination musulmane en Sardaigne.

1016. Défaite navale de Mudjahid devant les Génois et les Pisans. La Sardaigne retourne aux byzantins.

1038. Le Kalbite al-Akhal, un des derniers de la dynastie, s’allie aux Byzantins pour tenter de s’opposer à l’intervention zinite, mais il est tué au cours d’un soulèvement. Dès lors, les Zinites contrôlent pratiquement la Sicile.

10
40-1050. Cette période voit le partage du pouvoir en Sicile entre les divers seigneurs locaux (qa’id).

1042. Les musulmans reprennent ce qu’ils avaient perdu avec Maniakès.

v. 1053. Déposition à Palerme du dernier Kalibite, Hasan as-Samsam.

1060. Première (et vaine) attaque normande contre Messine.

1061. Le qa’id Ibn ath-Thumna invite les Normands à intervenir en Sicile. Roger et Robert Guiscard débarquent à Messine. Bataille de Castrogiovanni: le qa’id de la ville, ibn al-Hawwas, est battu par les armes, mais la ville résiste.

1064. Intervention des Zinites contre les Normands, puis contre Ibn al-Hawwas, qui est battu de et tué.

1068. Les Normands battent les troupes zinites à Misilmeni. Le Zinite Ayyub se rembarque pour al-Mahdiyya, abandonnant la Sicile à son sort.

1072. En janvier, les Normands s’emparent de Palerme après un long siège. Peu après, Mazara est prise à son tour

1077. Prise de Trapani par les Normands.

1078. Prise de Taormina par les Normands.

1086. La flotte du comte Roger affronte au large de Syracuse celle d’Ibn ‘Abbad. Quelques mois plus tard, Syracuse se rend aux Normands.

1091. Avec la prise de Noto s’achève la conquête normande. Malte se rend à Roger.

1101. Mort du comte Roger.

1194. Avec la mort de Tancrède de Hauteville prend fin la domination normande en Sicile, à laquelle succède celle des Souabes avec Henni VI de Hohenstaufen.

1198. Agé de quatre ans, Frédéric II est couronné roi de Sicile.

v. 1220. Révolte d’Ibn ‘Abbad (Mirabetto) à Iato et Entella. Il se rend et est mis à mort.

v. 1222-1223. La fille d’ibn ‘Abbad se révolte contre Frédéric Il. Après la mort de l’héroïne et la défaite des derniers rebelles commence la déportation des musulmans à Lucera.

1300. Giovanni di Banletta, détruit la colonie musulmane de Lucera.

1472. Les Ottomans attaquent Udine.

1477. Des troupes ottomanes envahissent la région s’étendant à l’ouest du Tagliamento. Elles attaquent en force le comté de Pordenone.

1478. Une armée ottomane de trente mille hommes traverse l’Isonzo.

1480. Le 28 juillet, la flotte ottomane, commandée par Ahmed Ghedik Pacha, débarque à Otrante. Le 11 août, la ville capitule.

1481. Le 10 septembre, les Ottomans sortent d’Otrante.

1486. Boccolino Guzzone, qui s’est emparé d’Osimo, demande de l’aide à Bayazid Il pour combattre le pape.

1488-1489. Depuis la base de Valona, les Otto*mans lancent des attaques contre les villes adriatiaques d’Ancône et de Pesaro.


1499. En septembre, les Ottomans prennent  la Vénétie, menaçant Trévise et Mestre.

1509. Venise engage quatre à cinq cents cavaliers turcs et les envoie combattre sur le front de Padoue.

v. 1510. Un contingent de Turcs et d’Albanais, à la demande du sénat de Venise, se livre à des incursions dans les régions de Padoue et de Vérone.

1537. Seconde prise de la Pouille par Lufti Pacha, un lieutenant de l’amiral Khayr ed-Din Barbaros (Barberousse).

La guerre en Méditerranée

1505. Incursion des musulmans sur les côtes de la Sicile.

1508. Incursions des musulmans sur les côtes de la Ligurie et de la Pouille. Un des deux navires de la garde papale est capturé sur la côte du Latium.

1516. Nouvelle incursion des musulmans sur la côte du Latium près de Lavinio.

1534. Khayr ed-Din, dit Barberousse, prend la côte tyrrhénienne jusqu’à l’embouchure du Tibre, où il jette l’ancre quelque temps.

1538. Le 27 septembre, Khayr ed-Din défait Prévéza la flotte chrétienne commandée par Andrea Doria.

1543. Khayr ed-Din (Barberousse), faisant voile vers la France à l’appel de François Ier, prend la côte tyrrhénienne et se rend maître de Reggio de Calabre. 1544. Opérations de Barberousse sur les cotes de Ligurie, de Toscane et de Calabre; il prend entre autres Ischia, Procida, Pozzuoli et Lipari.

1547. Dragut prend les côtes espagnoles, la Sardaigne et la Sicile.1550. Dragut prend Rapallo.

1551. Les musulmans prennent en Calabre la ville de Reggio, et celle d’Augusta en Sicile.

1560. ‘Ulug ‘Ali (Occhiali) prend la côte li*gure.

1565. Grand siège de Malte. Les Turcs, avec l’aide des musulmans, assiègent l’île, défendue par les chevaliers et par leur grand maître Jean Parisot de La Valette.

15
71. Victoire chrétienne sur la flotte turque et sur les musulmans à Lépante.

1578. Quartu, en Sardaigne, est prise par les musulmans.

1579. Les corsaires de l’ordre de Santo Stefano attaquent la forteresse de Collo, sur la côte algé*rienne.

1586. Attaque corsaire de l’ordre de Santo Ste*fano contre Monastir en Tunisie.

1588. Pratica di Mare, près de Rome, est atta*quée par les musulmans.
1602. Attaque corsaire de l’ordre de Malte contre la ville tunisienne d’Hammamet.

1610. Opération corsaire de l’ordre de Santo Stefano sur la côte à l’ouest de la ville d’Alger.

1611. Attaques des corsaires chrétiens de l’ordre de Malte, de Naples, de Gênes et de la Sicile contre les îles Kerkenneh, dans la Petite Syrte.

1617. Les musulmans prennent l’île de Madère.

1620. Prise de Manfredonia, dans les Pouilles, par les musulmans.

1622. Bombardement de la base d’Alger par la flotte britannique.

1627. Les musulmans atteignent l’Islande.

1631. La côte méridionale de l’Irlande est prise par les musulmans.

1636. Attaque des musulmans dans la région de Palerme.

1645. La Cornouailles est attaquée par une flotte musulmane.

1650. Des musulmans pénètrent dans le canal de Bristol.

1681. Conquête d’al-Ma’mura, base marocaine de pirates et de corsaires chrétiens et musulmans.

1762. Opération musulmane contre l’île d’Ustica, au nord de la Sicile. Des musulmans débarquent à Orosei et à Siniscola, en Sardaigne.

1816. L’amiral Edward Pellew (devenu ensuite lord Exmouth), commandant de la flotte bnitannique en Méditerranée, dirige une attaque contre d’Alger en bombardant cette ville.

1825. La flotte de la maison de Savoie incendie les navires de Tnipoli.

1827. La flotte française détruit les navires de Tunis.

1828. La flotte napolitaine bombarde Tripoli.

1829. La flotte autrichienne envoie par le fond les navires des marocains.

1830. Prise d’Alger par les Français et colonisation funeste de l’Algérie.

Les Tatars en Europe orientale

Xe siècle. Début de la conversion des bulgares, un peuple turc installé au confluent de la Kama Et de la Volga. Déclin du grand empire turc Khazar de l’Ukraine et de la Caspienne, dont la classe dirigeante est juive, mais où l’islam mène un vive propagande dès 690.Nouvelles invasions de toutes les steppes d’Europe sud-orientale (de la Volga au Danube) par des turc nomades, qui seront appelés plus tard Tatars (Tartares).

1206. Fondation en Mongolie, de l’empire mongol de Genghis Khan.

1223. Russes et Tatars sont battus par les Mongols sur la Kalka. L’Europe orientale tout entière est directement ou indirectement soumise aux « Mongols » qui, minoritaires au milieu de Turc (Tatars) se turquiseront rapidement. En 1236, soumission des Bulgares de la Volga, et, en 1237-1238, des princes russes.

1255. Descendant de Gengis khan et maître des Mongols de l’Europe orientale, Batu fonde la Horde d’Or ou hhanat de Kiptchak dont la capi*tale est Saray, sur la basse Volga.

1257. Berké, khan de la Horde d’Or, se conver*tit à l’islam.

1263-1266. Accords commerciaux de la Horde avec Byzance, Gênes, Venise.
Comptoirs italiens en Crimée et à Saray.

1313. Le musulman Ozbeg est maître de la Horde.

1371. Les Russes refusent de payer le tribut à la Horde.

1380. Le grand-duc de Moscou, Dimitni Ivano*vitch, vainc Mamay, chef de la Horde d’Or, à Koulikovo

1382. Le khan Tuktamish détruit Moscou et rétablit la souveraineté de la Horde d’Or sur les Russes.

1391-1395. Les campagnes du Turc musulman Tamerlan, roi de Transoxiane, en Europe orien*tale portent à la Horde d’Or un coup dont elle ne se relèvera pas.

1399. Vitold (Vytautas), prince de Lituanie, est battu sur la Vorskla par Edigù, maître du palais de la Horde d’Or.

1408. Edigù assiège Moscou.

1428-1430. Sur les débris de la Horde d’Or (qui survivra nominalement), le gengiskhanide Hadjdji Ghiray fonde le khanat de Crimée qui domine la majeure partie de l’Ukraine actuelle.

1437. Le gengiskhanide Ulugh Muhammad fonde le khanat de Kazan.

1445. Kazan bat près de Suzdal le grand-duc de Moscou, qui doit payer tribut.

1452-1456. Fondation du khanat de Qasimov par Qasim, fils d’Ulugh Muhammad, qui s’était réfugié auprès du tsar de Moscou; c’est le seul Etat musulman vassal des chrétiens. Ses khans portent le titre de tsar. Des auteurs turcs préten*dent que Qasim aurait fondé le khanat en 1445, après la victoire de Kazan, afin de contrôler Mos-cou, mais qu’il serait devenu rapidement vassal de celle-ci.

1466. Le gengiskhanide Qasim khan fonde le khanat d’Astrakhan.

1475. L’Ottoman Mehmet Il ayant conquis la colonie génoise de Caffa, le khanat de Cnimée accepte le protectorat ottoman.

1502. Mengli Giray s’empare de Saray, mettant fin à la Grande Horde (c’est le nom donné à ce qu’il restait de la Horde d’Or).

1521. Mehmet Giray 1er, khan de Crimée, réus*sit à asseoir son frère Sahib Giray sur le trône de Kazan, et au terme d’une de ses campagnes il im*pose un tribut à Moscou; en 1523, il s’emparera d’Astrakhan.

1552. Le tsar Ivan IV s’empare de Kazan et détruit le puissant khanat musulman, centre de haute culture islamique.

1552-1556. Soulèvements populaires chez les *Tatars de la Volga, dont le centre est Tchalim. Mamïsh Birdi, Sarï Batïr, Ahmed Batïr, Zeyn Seyyid sont à la tête des révoltés.

1554-1557. Ivan le Terrible conquiert Astrakhan, mais la résistance tatare continue. En 1559, première attaque des Cosaques contre Azov.

1571. Devlet Giray 1er, khan de Crimée, attaque et brûle partiellement Moscou.

1577. Mehmet Giray II tente de rétablir l’autorité de la Crimée sur Kazan et Astrakhan, et il s’allie avec Etienne Bathory, roi de Pologne et grand-duc de Transylvanie; mais les incursions tatares en Pologne empêchent une véritable colla*boration. Le khan tente alors une alliance avec le pape Grégoire XIII, en présentant comme possible une conversion des Tatars au catholicisme.

1586-1593. Devant les soulèvements incessants des Tatars de la Volga, les Russes aggravent les mesures de répression.

1588-1620. Aggravation de la situation des Tatars de Lituanie, qui perdent tous leurs privilèges, et début de leur exode vers l’Empire ottoman.

1591. Le khan de Crimée Ghazi Giray Il Bora(la Tempête) s’allie avec les Suédois, mais il est blessé au cours d’une attaque contre Moscou.

1648. L’ethman des Cosaques Zaporogues, Bhodan Chmielnitski, arrive à Bakhtchissanaï où* il conclut avec les Tatars une alliance contre les Polonais, et indirectement contre les Ottomans.

1654. Chmielnitski s’allie à la Russie, tandis que la Crimée s’allie à la Pologne.

16
55-1660. Durant la période du « Déluge » qui s’abat sur la Pologne, les Tatars prennent part aux guerres que celle-ci livre à ses nombreux ennemis. Mais en 1667 l’armistice d’Andrusovo entre la Pologne et Moscou met fin à l’alliance de la première avec la Crimée.

1678-1683. Murad Giray essaie de mener en Crimée une politique indépendante et de remplacement la « loi divine » de l’islam par celle de Gengis khan, mais il est exilé par les Ottomans

1681. Les terres des propriétaires tatars de la Volga sont confisquées et l’on procède à des* conversions forcées au christianisme.

1696. Pierre le Grand conquiert Azov.

1705. Révolte des Tatars de Kazan.

1711. Révolte des Turcs Bashkirs musulmans contre les Russes.

1736-1739. Lors de la guerre turco-russe, le Russes occupent Azov et envahissent la Crimée, brûlant le palais royal, Bakhtchissaraï et la grande bibliothèque de Selim Giray.

1761. Frédéric Il de Prusse, encerclé à Bunzewitz, recherche l’alliance de Qïrïm Giray, le dernier grand khan de Crimée.

1774. Au traité de Kûtchùk Kaïnardji, la Turquie reconnaît et garantit l’indépendance du khanat de Crimée. Début de la terrible émigration des Tatars vers l’Empire ottoman.

1783. Après les victoires de Potemkine, la Russie annexe les territoires du khanat de Crimée. Massacre des Tatars. Spoliation des terres. Installation massive de colons. Le khan est exilé et finit par être exécuté à Rhodes en 1787.

1859. Soumission des musulmans du Caucase qui soutenaient la lutte contre la Russie depuis 1784 (Jihad de l’Imam Chamil (Tchéchénie).

1905. En août s’ouvre à Nijni Novgorod le premier congrès musulman de Russie.

1906. Du 13 au 23 janvier se tient le deuxième congrès musulman à Saint-Pétersbourg. On y décide de soutenir les « cadets » lors de l’élection du premier Parlement russe (la Douma), en présentant une liste commune. Vingt-cinq musulmans sont élus. Du 16 au 21 août se déroule le troisième congrès musulman à Nijni Novgorod, au cours duquel est décidée la création du parti des peuples musulmans. On y recommande également l’introduction d’une seule
« langue musulmane» dans les écoles, le turc ottoman.

1917. Codification du droit familial, qui était exclu de la Medjellé. Le 1er mai s’ouvre à Moscou un congrès musulman véritablement panrusse, qui demande une administration centralisée pour les affaires culturelles et religieuses de tous les Musulmans, dans le cadre d’un Etat fédératif russe. En attendant, un conseil national musulman provisoire s’occupera des problèmes politi*ques. Dans les écoles primaires et secondaires, la langue d’enseignement devra être le turc des diverses nationalités, et le « turc commun », c’est-à-dire l’ottoman, deviendra une matière obligatoire dans les établissements secondaires et la langue d’enseignement dans les écoles supérieures. Le 17 juillet, se tient à Kazan un congrès militaire musulman, réunissant les représentants des troupes musulmanes, et le 21 s’ouvre le deuxième congrès musulman pan russe. Mais les Turco-Tatars de la Volga et de l’Oural sont les seuls à revendiquer l’autonomie culturelle des musulmans de la Russie d’Europe et de la Sibérie. Et Novembre, à Oufa, l’Assemblée nationale tatare proclame l’autonomie territoriale de l’Etat de l’Indel-Oural, mais à Orenbourg les Lashkinis proclament leur aotunomie. Dans les premiers mois de 1918, les Bolcheviks avaient pris le pouvoir et exprimé la volonté d’instituer une république tartaro-bashkir, mais la guerre civile en ajourne la réalisation.

1919. Fondation de la République autonome socialiste de Bashkinie.

1920. Fondation de la République autonome socialiste des Tatars.

1921. Fondation de la République autonome socialiste des Tatars de Crimée qui seront dispersés à la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Les Ottomans et l’Europe balkanique et centrale

1040. Début des invasions des Turcs Seljukide*s, venus d’Asie centrale, en Iran. Leur conversion à l’islam.

1071. Bataille de Manzikert. Les Turcs, en vainquant le basileus Romain Diogène, prennent pied en Asie Mineure où ils fondent le sultanat Seldjoukide dit de Roum ou de Konya.

1243. Destruction de l’empire Seldjoukide d’Asie Mineure par les Mongols gengiskhanides. Toutefois, il survivra tant bien que mal jusqu’en 33, tandis que s’installent des principautés (beylicats émirats) d’abord vassales, puis indé*pendantes, dont celles d’Aydin, de Germiyan et des Ottomans.

1281. Début du règne d’Osman, fils d’Ertoghrul, fondateur éponyme de la dynastie Otto*mane et de l’empire du même nom, alors un petit Etat de l’Anatolie occidentale.

1332-1345. Actions sur mer et en Europe .d’Umur Beg, émir d’Aydin, qui s’allie à Jean. Cantacuzène. Le pape Clément VI prêche la croi*sade contre lui.

1346. Orkhan épouse Théodora, fille de Jean Cantacuzene, ce qui marque pratiquement le début de l’intervention ottomane en Europe.

1349. Seconde intervention ottomane en Eu*rope pour aider Cantacuzène, et occupation de Tzvpé, sur l’isthme de Gallipoli, en 1352. Orkhan fournit même des soldats aux Génois.

1354. Prise de Gallipoli.

1361. Prise d’Andrinople (Edirne) qui devient la capitale des Ottomans après Brousse et Dime*toka.

1365. Raguse (Dubnovnik) paie tribut aux Ottomans.

1366. Le pape proclame la croisade, et une flotte commandée par Amédée VI de Savoie, prend Gallipoli et la rend aux Byzantins. Le roi de Bulgarie Sisman s’allie aux Otto*mans pour faire front aux Etats chrétiens.

1371. Sïrp Sindighi, « Destruction des Serbes » à Chirmen, sur la Manitza, où sont tués le despote de Serre, Jean Ugljesha, et son frère Vukasin, roi de Serbie. La Bulgarie et l’Empire byzantin de*viennent vassaux des Ottomans, et la Valachie de*mande l’aide de ces derniers.

1376. Gallipoli est rendu aux Ottomans.

1385. Les Ottomans prennent Sofia, l’année suivante Nis et deux ans plus tard s’emparent de Salonique.

1389. Première bataille du champ des Merles (Kossovo Polje) et grande victoire ottomane sur le prince serbe Lazane Hrebeljanovic.

1391. Première attaque ottomane contre la Hongrie.

1393. Renforcement de l’influence hongroise dans les Balkans. Bayazid 1er annexe la Bulgarie danubienne.

1394. Les Ottomans mettent le blocus devant Constantinople jusqu’en 1402. Ils conquièrent la Thessalie et lancent des incursions en Morée et une expédition en Albanie.

1395. Mircea le Vieux, prince de Valachie, tient tête aux Ottomans (à Ardjich) et à leurs vassaux chrétiens (comme le prince serbe Stéphanc Lazarevitch et Manko Kraljevic qui est tué au combat); mais la Valachie doit elle aussi payer tribut pendant quelque temps. Sisman, roi de Bulgarie, est exécuté.

1396. Les Ottomans battent Sigismond de Luxembourg, roi de Hongrie, et les chevaliers chrétiens à Nicopolis.

1402. À la bataille d’Ankara, Bayazid 1er es battu et fait prisonnier par Tamerlan. Il y aura un interrègne jusqu’en 1413, au cours duquel les fils de Bayazid (Musa, ‘Isa, Sulayman et Mehmet) luttent pour le pouvoir. En 1411, Musa assiège Constantinople, mais la victoire finale revient à Mehmet Tchelebi. L’Europe occidentale avait tenté de s’allier à Timur Leng contre les Ottomans, et les mécréants auront souvent recours par la suite à de telles manœuvres diplomatiques pour prendre les ottomans entre deux feux (par exemple avec Shah Isma’il, Shah Tahmasp ou ‘Abbas le Grand).

1415-1417. Les Ottomans instituent la province d’Albanie.

1416. Lors de la première bataille navale entre les Ottomans et Venise, la flotte de celle-ci se montre supérieure.

1420. Incursion Ottomane en Transylvanie.

1422. Siège de Constantinople parce que les Byzantins avaient soutenu Mustafa Duzmé (l’imposteur) oncle de Murad II.

1423-1430. Guerre avec Venise, mais la flotte ottomane est battue. Les Ottomans reprennent Salonique qui avait été cédée aux vénitiens par les Byzantins.

1428. trêve entre les Ottomans et la Hongrie qui se disputent la suprématie dans les Balkans.

1428-1429. La noblesse de Bosnie paie tribut aux Ottomans.

1439. Les Ottomans annexent la Serbie, mais Belgrade reste aux mains des Hongrois qui, l’année suivante, y battent Murad II.

1441-1443. Expédition des Ottomans en Transylvanie et en Hongrie mais jean Hunyadi, voïvode de Transylvanie, contre attaque et menace Edirne. Murad II l’arrête à Zlatitsa.

1443. L’Albanais Georges Castriota, dit Skan*derbeg, se révolte contre les Ottomans.

1444. Trêve entre Murad II, le roi de Hongrie Ladislas Jagellon et le despote de Serbie Georges Brankovic. Murad cède le trône à son fils Mehmet II mais les chrétiens, à l’exception de Brankovic, violent les traités et s’avancent jusqu’à Varna. Les navires génois aident les Ottomans à franchir les Dardanelles malgré la flotte vénitienne. Murad II, qui est revenu au pouvoir, bat les envahisseurs.

1446. Murad II remonte sur le trône.

1448. Lors de la deuxième bataille de Kossovo, Hunyadi est battu par Murad II.

1452. Mehmet II fait bâtir le château de Rumeli Hisari près de Constantinople.

1453. Du 6 avril au 29 mai, Mehmet II assiège Constantinople avec près de quatre-vingt mille hommes. Les Serbes de Georges Brankovic se battent eux aussi aux côtés Ottomans. La ville est défendue par sept mille hommes commandés pan le Génois Giovanni Jiustiniani, accouru avec ses sept cents hommes au seccours de Constantinople. Les Byzantins ont pour alliés les Turcs d’Orkhan, un prétendant au trône ottoman. Après la victoire turque, la ville devient la capitale de l’Empire ottoman, et à la fin du XVIIe siècle elle sera, avec ses faubourgs, la grande ville d’Europe (800 000 habitants).

1454. Les colonies génoises sur la mer Noire paye tribut. Paix avec Venise.

1455. La Moldavie paie tribut aux Ottomans. Cette date est promulguée la première législation ottomane (un qanum-namè comprenant des dispositions administratives et pénales).

1456. Hunyadi et le frère franciscain Giovanni Da Capistrano repoussent l’attaque de Mehmet II à Belgrade.

1459. Victoire finale des Ottomans sur la Ser*bie. Le patriarcat de Petch est aboli.

1460. Les Ottomans conquièrent une grande de la Morée et du duché d’Athènes.

1463-1476. Les Ottomans conquièrent la Bos*nie à l’exception de la partie septentrionale; l’Herzégovine est entièrement annexée en 1482.

1463-1479. Début du long conflit avec Venise. Mehmet II fait construire deux forteresses de part et d‘autre des Détroits, car les navires vénitiens sont parvenus jusqu’aux Dardanelles.

1468. Mort de Skanderbeg; les Ottomans peuvent entreprendre la conquête de l’Albanie.

1475. Mehmet II conquiert Caffa et réussit à expulser les Italiens de la mer Noire.

1476. A la suite d’une expédition ottomane contre la Hongrie et la Valachie, celle-ci devient vassale.

1477-1479. Les aqïndji parviennent en vue de Venise, et celle-ci signe la paix; moyennant un tribut annuel de dix mille ducats, elle pourra continuer de commercer avec l’Empire ottoman. Les Ottomans obtiennent Croia, Scutani, Lemnos et Négrepont.

1480. Les Ottomans s’emparent d’Otrante, qui après sera regagné pan les chrétiens l’année suivante. Le siège de Rhodes est repoussé par les chevaliers de Saint-Jeau.

1484. Bayazid Il prend Ak Kerman et Kilya à *Etienne le Grand de Moldavie, qui devient vassal de la Pologne, mais qui doit ensuite se tourner vers le sultan pour se défendre contre les autres puissances chrétiennes

1485. Le prince Djem, frère rebelle de Bayazid II, meurt à Naples pendant la campagne dc Charles VIII, qui voulait l’utiliser dans son projet de croisade.

1494-1499. Les Ottomans occupent le Monténégro.

1498. Les Ottomans, les Tatars et les Moldaves organisent deux expéditions en Pologne et par- viennent jusqu’à Lemberg.

1499-1503. Les Ottomans, dont la flotte est à présent aussi puissante que celle des Vénitiens, entrent en guerre contre ceux-ci. Milan, Ferrare, Florence et Mantoue avaient déjà demandé de l’aide à Bayazid contre la France et Venise.

En 1502-1503 est conclue une trêve avec Venise, qui renonce à Modone, Corone, Lépante, Navarin et Durazzo. Les Ottomans ont équipé également une flotte pour la navigation sur le Danube.

1512. La Moldavie devient vassale des Ottomans.

1521. Sùleyman Ier s’empare de Belgrade, le « palladium de la Hongrie », qui devient le « siège de la Guerre sainte (Dar aI-Djihad). Sur la fron*tière hongroise s’est développée des deux côtés une société de type guerrier composée de parti*sans. Les Ottomans, parmi lesquels de nombreux chrétiens convertis, vivent dans les palanqa, forti*fications en bois et en terne réparties le long de la frontière, et ils lancent des incursions incessantes chez leurs ennemis, sans respecter les traités offi*ciels. Le Grec Ibnahim Pacha, devenu grand vizir en 1523, remet de l’ordre dans l’empire.

1522. Les Ottomans occupent Rhodes.

1526. Sûleyman 1er bat les Hongrois à Mohacz, le roi Louis est tué et Buda est occupée. En Tran*sylvanie, le parti nationaliste élit Szapolyaï roi dc Hongrie, tandis que le parti des Habsbourg élit Fcrdinand, frère de Charles Quint. Le sultan ac*cepte de défendre Szapolyaî en tant que vassal.

1527. Conquête de la Bosnie septentrionale.

1529. Sùleyman V s’empare de Buda pour la deuxième fois; le 26 septembre il commence le siège de Vienne, qui prend fin le 16 octobre; il refuse l’offre de Ferdinand de payer tribut.

1532. Sùleyman 1er prend Gùns. L’année sui*vante, Ferdinand lui verse un tribut pour sa part de la Hongrie.

1535. Alliance entre l’Empire ottoman et la France. En 1536 est négociée la concession à la France de privilèges commerciaux, mais le traité ne sera ratifié qu’en 1569. Auparavant, la France avait vu confirmer ses privilèges en Egypte, après la conquête ottomane.

1537-1540. Guerre avec Venise et expédition dans les Pouilles. En 1538 est constituée la première ligue entre le pape, Charles Quint et Venise, naais Khayr-ed-Din bat la flotte alliée devant Prévéza, dans le golfe d’Arta. Au traité de paix, Venise perd ses bases en Morée et doit payer pour. Chvpre un tribut plus élevé.

1541. En Hongrie, des artilleurs français soutiennent les Ottomans. Sûleyman conquiert Buda pour la troisième fois.

1545. Charles Quint conclut une trêve à laquelle souscrit Ferdinand de Habsbourg. En 1547, signature de la paix entre Ferdinand et les Ottomans, à laquelle souscrivent la France, la papauté et Venise.

1551-1562. Guerre avec Ferdinand de Hasbourg.

1552. Lettre de Sùleyman Ier aux protestants pour leur proposer une alliance contre le pape et les Habsbourg. C’est d’ailleurs la politique otto*mane qui amènera les Habsbourg à accorder des concessions aux protestants. Il est à noter que le massacre de la Saint-Barthélemy en France susci*tera de violentes réactions dans l’Empire ottoman.

1557. Le patriarcat de Petch est rétabli grâce à Sokollu Mehmet.

1562. Paix avec Ferdinand, empereur depuis 1558, qui doit payer tribut aux Ottomans.

1565. Siège de Malte, défendu victorieusement par les chevaliers de Saint-Jean.

1565-1579. Durant cette période, le grand vizir est un Bosniaque, Sokollu Mehmet, qui détient en fait le pouvoir. Il a pour rival Yusuf Nasi, un riche Juif originaire du Portugal, qu’il a fui pour échapper aux persécutions des chrétiens. Favori de Selim II, Nasi a la haute main sur les douanes et son action nuit à la stabilité monétaire. Hostile aux Occiden*taux, il souhaite la conquête de Chypre, dont il veut faire une base pour les Juifs. Sous Mehmet II, l’Empire ottoman est la nation européenne qui laisse le plus de liberté aux Juifs. Beaucoup y cherchent refuge, et les sefardim deviennent l’élé*ment dominant, mais même parmi les ashkenazim on trouve des personnages influents à la cour ottomane. D’abord hostile au projet sur Chypre, Sokollu finit par l’adopter et par tenter l’entre*prise. Il envisage également de creuser un canal de la Volga au Don et même le canal de Suez, mais les connaissances technologiques de l’époque n’en permirent pas la réalisation.

1566. Sùleyman meurt pendant le siège de Szi*getvar, vainement défendu par s Miklos Zrinyi.

1569. Expédition ottomane contre les Russes, et échec du projet de construction d’un canal entre le Don et la Volga, où est transportée une flotte. Astrakhan est assiégée, mais les Ottomans doivent opérer une difficile retraite hivernale. Ainsi, les grands projets de Sokollu ne peuvent être menés à terme: le canal du Don à la Volga, le canal de Suez, l’aide aux musulmans d’Espagne, qui avaient demandé du secours en envoyant une délégation à Istanbul.

1571. Le 1er août, prise de Famagouste. La se*conde Sainte Ligue (le pape Pie V, l’Espagne et Venise) voit sa flotte (appuyée par les navires du duc de Savoie et des hospitaliers) sous le comman*dement de don Juan d’Autriche remporter une victoire sur la flotte ottomane, qui est détruite le 7 octobre à Lépante. Mais, l’année suivante, la flotte ottomane est reconstruite et les chrétiens n’osent pas l’attaquer de nouveau.

1573. Paix avec Venise, qui renonce à Chypre et paie une indemnité.

1583. Privilèges commerciaux accordés à l’An*gleterre, dont le matériel de guerre qu’elle fournit à l’Empire ottoman est vital pour celui-ci. L’octroi de privilèges commerciaux est toujours un acte unilatéral de la part des Ottomans, attitude de supériorité qui durera longtemps.

1591. L’empereur Rodolphe Il interrompt le paiement du tribut aux Ottomans.

1593-1606. Long conflit des Ottomans avec l’Autriche. Sigismond Bathory, prince de Tran*sylvanie, se range aux côtés de Rodolphe II, ainsi que la Moldavie et la Valachiec. Michel le Brave, prince de Valachie, réunit pour une courte pé*riode la Valachie, la Moldavie et la Transylvanie (la Roumanie actuelle), mais il est combattu par les chrétiens eux-mêmes.

1596. Le sultan Mehmet III, après avoir essuyé plusieurs défaites, est contraint par son armée à diriger lui-même une expédition victorieuse à Hatch Ova (Mezô Keresztes). Les sipahi d’Ana*tolie, s’étant enfuis pendant la bataille, sont privés de leurs fiefs; à la suite de quoi ils prirent part aux soulèvements des djelali (d’après le nom du chef d’une révolte précédente en Anatolie).

1605. Etienne Bocskay est soutenu par les Ot*tomans comme roi de Transylvanie.

1606. Paix de Zsitvatorok avec l’Autriche. Bocskay conserve la Transylvanie et les Hab*sbourg leur part de la Hongrie, sans avoir à payer un tribut.

1612. Privilèges commerciaux aux Pays-Bas.

1614. Les Cosaques Zaporogues pillent Sinope.

1620-1621. Expédition du sultan Osman II en Pologne.

1624. Premier affrontement entre les Ottomans et les Tatars de Crimée. Les Tatars se rapprochent des Cosaques Zaporôgues.

1625. Sultan Yahya, qui se prétend fils de Mehmet III et qui, bien qu’il soit probablement un imposteur, mène une lutte active contre l’Em*pire ottoman, contribue à l’alliance des Tatars et des Cosaques. A la tête d’une flotte de bateaux légers fournis par les Cosaques Zaporogues et les Cosaques du Don, il harcèle les côtes de la mer Noire et menace même Istanbul.

1632-1640. Murad IV, le dernier sultan « guer*rier », procède à des réformes administratives et militaires.

1638. Fin du devshirmè à peu près à cette date.

1645-1669. Nouveau long conflit avec Venise.

1656. Les navires vénitiens menacent les Darda*nelles. L’Albanais Kôprùlû Mehmet devient grand vizir; il réorganise et consolide l’empire.

1660. Pourparlers en vue d’une alliance entre les Ottomans et les Anglais contre les puissances catholiques.

1661. Kôprùlù Fazïl Ahmad, fils de Mehmet, devient grand vizir. Après les tentatives faites par les princes de Transylvanie pour acquérir leur indépendance, Michel Apafi, soutenu par les Ottomans prend le pouvoir.

1663. Guerre entre l’Autriche et les Ottomans.

1664. Le grand vizir Kôprùlù Fazil Ahmad est battu à Saint-Gotthard, sur la Raba, par Monte- cuccoli et Jean de Coligny, mais le traité de Vasvar est favorable aux Ottomans, qui conservent leurs conquêtes

1668. Les Ottomans s’allient au Cosaque Pierre Doroshenko.

1669. Les Ottomans prennent Candie. *1670, Venise renonce à la Crête, à l’exception de trois ports secondaires,

1672-1676. Guerre entre les Ottomans et la Pologne pour le contrôle de l’Ukraine. Doroshenko reconnaît la souveraineté du sultan. Par le traité de Zurawno, les Ottomans obtiennent l’Ukraine orientale et la Pologne. Doroshenko fait alliance avec la Russie.

1677-1681. Premier conflit entre les Ottomans et la Russie. Par le traité de Bakhtchissaraï, les Ottomans cèdent l’Ukraine orientale, subissant ainsi la première perte définitive de territoire.

1681. L’Occident craint une attaque musulmane en Sicile.

1682-1699. Guerre entre l’Autriche et les Ottomans; ces derniers reconnaissent Imre Thôkôly comme roi de Hongrie.

1683. Du 17 juillet au 12 septembre, le grand vizir Merzifonlu Kara Mustafa Pacha assiège Vienne en vain.

1684. Troisième Sainte Ligue sur l’initiative du pape Innocent XI (Autriche, Pologne, Venise), toujours dans le but de « repousser les Turcs en Asie »; la Russie la rejoint peu après. De 1684 à1690, le khan de Crimée Selim Giray 1er contribua de façon capitale à défendre l’Empire ottoman contre ses ennemis.

1686-1687. Charles de Lorraine prend Buda et défait les Ottomans lors de la seconde bataille de*Mohacs. Les Vénitiens sont vainqueurs dans le Péloponnèse (grâce à Francesco Morosini), ainsi* qu’à Chio et en Dalmatie.

1688-1689. Les Autrichiens prennent Belgrade, *Vidin et Nis.

1690. Le grand vizir Kôprûlû Fazïl Mustafa re-*conquiert Nis et Belgrade. De nombreux Serbes*émigrent en Hongrie méridionale,

1691. Kôprùlù Fazïl Mustafa est tué à la bataille de Salem Kemen (Szalankamen), que remporte Louis de Bade.
1697. Victoire d’Eugène de Savoie à Zenta; il parvient jusqu’à Sarajevo, qu’il incendie,

1699. L’action de la Sainte Ligue aboutit au traité de Karlowitz où, avec la médiation de l’Angleterre et des Pays-Bas, l’Autriche obtient la Hongrie, la Transylvanie, la Croatie et la Slavonie. Venise obtient la Morée et une grande partie de la Dalmatie; la Pologne obtient la Podolie et cesse de payer un tribut à la Crimée. Par le traité d’Istanbul (1700), la Russie ne paie plus de tribut à la Crimée et obtient Azov.

1710-1711. Le khan de Crimée, la France et le roi de Suède Charles XII, réfugié auprès du sultan, poussent les Ottomans à déclarer la guerre à la Russie. Pierre le Grand, se présentant comme le libérateur des chrétiens, prend Jassy, mais seuls les Monténégrins le soutiennent. Il est acculé sur le Pruth et doit rendre Azov. Il s’ensuit un renforcement du contrôle ottoman sur la Moldavie et la Valachie, qui seront gouvernées pan les Phanariotes, les Grecs du Phanar, le quartier d’Istanbul où était le siège du patriarcat orthodoxe.

1714-1718. Guerre entre les Ottomans et Venise. Les Ottomans s’emparent de l’île de Tinos, qui sera leur dernière conquête. En 1716, l’Autriche entre en guerre; Eugène de Savoie est vainqueur à Petervaradin et l’année suivante il prend Belgrade. Le traité de Passarowitz assure à l’Autriche le banat de Temesvar, la Petite Valachie, Belgrade; les Ottomans obtiennent la Morée; Venise conserve les îles Ioniennes, les postes avancés des îles Sainte-Maure et Cérigo, et elle se voit attribuer une partie de la Dalmatie.

1730. Au cours de la révolte de Patrona Khalil, le poète Nedim meurt et le grand vizir Nevshe* hirliIbrahim pacha est tué. Le sultan Ahmat III est déposé.

1736-1739. Guerre entre les Ottomans et la Russie; en 1737, intervention de l’Autriche. Les Ottomans concentrent leurs forces contre les Autrichiens, et ceux-ci doivent signer le traité de Belgrade, par lequel cette ville est rendue au sultan. A leur tour les Russes, que commande le général Munnich, doivent faine la paix : ils sont contraints de détruire les fortifications d’Azov et de ne plus introduire de navires dans la mer Noire.

1766. Abolition du patriarcat de Petch et de l’archevêché d’Okhrida.

1768-1774. En pourchassant les confédérés polonais, les Russes violent le territoire ottoman. C’est l’origine du premier conflit entre les Ottomans et Cathenine Il de Russie. En 1770, la flotte russe, venue de la Baltique avec des officiers anglais, bat la flotte ottomane à Tchemé. Le sultan conserve la Moldavie et la Valachie, dont 1’ autorité est reconnue, cependant que le tsar se voit accorder un droit de protection sur les chrétiens de Moldavie et de Valachie; il obtient en outre des positions stratégiques sur la mer Noire. Les Ottomans conservent Ozù (Otchakov). L’Autriche occupe la Bukovine.

1787-1792. Second conflit entre les Ottomans et Catherine II. En 1788 l’Autriche entre en guerre, et l’année suivante Catherine II et Joseph II s’entendent pour se partager l’Empire ottoman. Le khan des Tatars qui se battent dans l’armée turque est d’abord Shehbaz Ghiray, puis Bar Ghiray. Grâce à l’intervention de la Prusse, la Turquie et l’Autriche signent en 1791 le traite de Svishtov (Sistova), qui rétablit la situation d’avant le conflit. Les Russes signent la paix de Jassy en1792 : ils obtiennent Ozù, et le Dniester devient nouvelle frontière entre les deux empires.

1789-1807. Le sultan Selim III introduit des réformes administratives et militaires.

1798-1802. Guerre entre la Turquie et la France.

1799. Le sultan déclare pour la première fois l’indépendance du Monténégro.

1804. Révolte de la Serbie.

1806. L’Empire ottoman déclare la guerre à la Russie, qui envahit la Moldavie et la Valachie. L’année suivante, échec d’une expédition anglai*se contre les Dardanelles. En 1807, Selim III est déposé par les adversaires des réformes. Napoléonse désolidarise des Ottomans.

1808. Bayraqdar Mustafa Pacha, ‘ayan de Roustchouk, partisan des réformes, prend le pouvoir en devenant grand vizir. Les ‘ayan parviennent à un accord, le Sened-i Ittifaq (document d’accord), afin de garantir leurs propres droits et de limiter le pouvoir du sultan. Mais Bayraqdar est tué au cours d’une révolte.

1809. Traité des Dardanelles entre les Ottomans et les Anglais, interdisant aux navires étrangers de franchir les détroits en temps de paix.

1812. Traité de Bucarest entre les Ottomans les Russes : ceux-ci obtiennent la Bessarabie.

18
13. Les Serbes, abandonnés par la Russie sont battus.

1815-1817. Les Serbes se révoltent dernière Milos Obrenovic, qui est reconnu par les Ottomans comme prince de Serbie.

1821-1830. Guerre d’indépendance de la Grèce.
Muhammad Ali, un Albanais qui a pris le pouvoir en Egypte, aide le sultan contre les Grecs.

1822. Ali Pacha de Janina, qui s’était rendu pratiquement indépendant, est vaincu et tué.

1826. Prise de la forteresse grecque de Misso longhi où Byron avait trouvé la mort en 1824. Les janissaires, qui s’opposent à la réforme de l’armée sont massacrés à Istanbul. Leur corps est dissout ainsi que la confrérie de la Bektashiyè, qui survit secrètement. Le sultan Mahmoud Il vient à bout de l’opposition des notables provinciaux.

1827. La flotte turco-égyptienne est détruite dans la baie de Navarin par les vaisseaux anglais, russes et français.

1828. La Russie déclare la guerre à la Turquie, qui n’a pas encore réorganisé son armée. Les forts ottomans sur le Danube opposent une vive resistance, mais en 1829 les Russes réussissent à occuper Edirne, où un traité est signé : la Moldavie et la Valachie obtiennent en grande partie leur autonomie, et pour la Grèce on s’en remet aux décisions des grandes puissances.

1830. Les grandes puissances garantissent l’indépendance de la Grèce

1832. Une flotte russe arrive à Istanbul pour aider le sultan contre Muhammad Ali. En 1833, le traité de Unkiar-Skelessi, accord d’aide mutuelle entre le tsar et le sultan, inquiète les autres puissances européennes.

1838. Convention de Balta Limanï entre la Turquie et  la Grande Bretagne. 
Sur la base de cette convention, d’autres accords seront passés avec les Etats bénéficiaires.


1839. Le 3 novembre est promulgué le Khatt-ï Sherif de Gùlhanè, dû à Mustafa Reshid Pacha, afin de réformer l’administration et la justice: il établit le principe de l’égalité des citoyens devant la loi et reconnaît la nécessité de nouvelles institutions. C’est cette date qui inaugure la période dite des Tanzimat (réformes).

1840. Rédaction du premier code ottoman, le Code pénal, inspiré en grande partie du Code pénal français de 1810 (fait par des savants musulmans à l’université égyptienne d’Al Azhar sous le règne de Napoléon). Il est l’objet de nouvelles rédactions en 1851 et 1858; le Code de procédure pénale date de 1861, le Code du commerce de1850; la première législation civile d’une certaine importance est la loi foncière de 1858. Le Code du commerce maritime date de 1863. Entre 1869 et1876 paraît le premier Code civil musulman, la Medjellè, fondé sur le droit hanafite, encore partiellement en vigueur dans les pays du Proche-Orient. En 1860 sont institués les tribunaux civils, qui s’ajoutent aux tribunaux sachi’atiques, et le Code de procédure civile est établi en 1880.

1848-1851. A la suite d’un soulèvement en *Moldavie et en Valachie contre l’ingérence de la Russie, celle-ci occupe l’une et l’autre avec l’accord de la Turquie. En 1849, crise internationale provoquée par la demande d’extradition des Hongrois réfugiés dans l’Empire ottoman.

1853-1855. Guerre de Crimée. La Russie occupe la Moldavie et la Valachie à la suite du différend, apparu en 1850, relatif au contrôle des Lieux saints. En 1854, la France et la Grande- Bretagne déclarent la guerre à la Russie, qui se retire des deux principautés sous la pression de la Prusse et de l’Autriche. Celle-ci occupe lesdites principautés. Expédition en Crimée, à laquelle se joint le Piémont. En 1855, occupation de Sébastopol et signature de la paix.

1856. Le 18 février, le sultan promulgue un Khatt-ï Humayun (Islahat Fermani, édit des réformes), oeuvre d’Ali Pacha et de Fu’ad Pacha, qui renforce les principes établis en 1839. Par le* traité de Paris du 30 mars, l’Empire ottoman se voit garantir son intégrité territoriale par les grandes puissances; la Bessarabie méridionale est réunie à la Moldavie et celle-ci, comme la Valachie, est placée sous mandat international. En1861, les deux principautés seront réunies à la*principauté de Roumanie

1866-1869. L’insurrection de la Crête, qui proclame sa réunion à la Grèce, est réprimée.

1870. Le sultan reconnaît l’Eglise bulgare.

1874. Faillite économique de l’Empire otto*man, qui ne peut payer ses dettes à l’étranger. En1881 est créée l’administration de la dette publique ottomane, contrôlée par les créanciers étrangers, et qui reçoit une grande partie des revenu officiels de l’Etat.

1875-1876. Soulèvements en Bosnie- Herzégovine et en Bulgarie. La Serbie et le Monténégro déclarent la guerre à l’Empire ottoman, qui bat les Serbes; les Monténégrins se retirent.

1876. Le 23 décembre est proclamé la première constitution turque, sur l’initiative du grand vizir Midhat pacha; mais il est exilé l’année suivante. Le premier Parlement ottoman se réunit le 19 mars 1877, mais il est dissous par le sultan Abdul-Hamid II en 1878, parce que « les temps ne sont pas propices ».

1877-1878. La Russie déclare la guerre à la Turquie, mais la progression de son armée est arrêtée à Plevna par Osman pacha, qui est tué après une défense héroïque. L’armistice d’Edirne précède le traité de Saint-Etienne, par lequel est décidée la constitution d’une grande Bulgarie qui devait rester dans l’orbite russe. Mais le congrès de Berlin se réunit à l’instigation de l’Autriche et de la Grande Bretagne.  
Le territoire de la Bulgarie est réduit; elle est autonome, mais placée sous l’autorité du sultan, qui conserve la Macédoine et la Thrace orientale. La Roumanie, la Serbie et le Monténégro sont déclarés indépendants; la Bos*nie et l’Herzégovine sont administrées par l’Autriche, et la Grèce se voit accorder seulement quelques promesses. Un peu plus tôt, la Grande* Bretagne avait reçu l’administration de Chypre.

1881. Cession de la Thessalie et d’une partie de l’Epire à la Grèce.

1885. Soulèvements en Roumélie orientale et guerre entre la Bulgarie et la Serbie.

1889. Révolte en Crète. Les minorités se livrent à des actions révolutionnaires dans tout l’empire.

1897. Rébellion en Crête, soutenue par la Grèce, ce qui entraîne un conflit entre celle-ci et la Turquie. La Grèce est battue, mais les grandes puissances, qui veulent maintenir le statu quo, contraignent la Turquie à signer la paix. La Crête sera annexée officiellement à la Grèce en 1912. Les mouvements révolutionnaires en Macédoine déterminent l’intervention des puissances européennes; un calme relatif s’instaurera en 1909.

1902 et 1907. Congrès des jeunes-turcs à Paris.

1908. Révolution des jeunes-turcs, dont le coup d’envoi est donné en Macédoine par Niyazi Bey, afin d’empêcher la dislocation de l’empire. Le 24 juillet, Abdûl-Hamid remet en vigueur la constitution de 1876. En octobre, la Bulgarie proclame son indépendante, et l’Autriche annexe la Bosnie* Herzégovine. En décembre se réunit le nouveau le Parlement ottoman.

1909. Action contre-révolutionnaire des éléments traditionalistes et des militaires albanais à Istanbul, mais une armée de libération dirigée par Mustafa Kemal reconquiert la capitale et Abdùl Hamid est déposé.

1910. Un soulèvement albanais est réprimé; de nouveaux troubles éclatent en 1912.

1911-1912. Guerre de Libye avec l’Italie, qui occupe les îles du Dodécanèse. Le traité d’Ouchy est confirmé par la paix de Lausanne: les Ottomans perdent la Libye, mais l’autorité religieuse du sultan est reconnue. Le Dodécanèse doit retourner aux Ottomans, mais l’Italie continue de l’occuper.

1912. Première guerre des Balkans, qui oppose l’Empire ottoman à la Bulgarie, au Monténégro et à la Grèce. L’Albanie proclame son indépen*dance. La Turquie subit de graves revers, mais les désaccords entre les vainqueurs sont à l’origine, en 1913, de la seconde guerre des Balkans La Bulgarie se bat contre la Grèce, la Serbie le Monténégro, la Roumanie et l’Empire ottoman, et lui-ci reprend Edirne. Aux termes du traité de Bucarest, les Ottomans restent présents en europe.

1914. Alliance secrète entre la Turquie et l’Allemagne (le général Liman von Sanders avait déjà réorganisé l’armée Ottomane). Les navires alle*mands Goeben et Bresbau se réfugient aux Dardanelles et rallient la flotte turque avec leurs équipages. La Russie, la Grande-Bretagne et la France déclarent la guerre à l’Empire ottoman, et la Grande-Bretagne annexe Chypre. Le 11 novem*bre, le sultan-calife proclame la « guerre sainte ».

1915. Action navale alliée contre les Dardanelles. Les forces britanniques débarquent à Galipoli le 25 avril, mais elles doivent se retirer devant la résistance des Turcs de Mustafa Kemal

1918. L’Empire ottoman est contraint d’accett*ter l’armistice de Moudros; son territoire doit être occupé par les forces alliées. Le 19 mai 1919 Mustafa Kemal se rend à Samsun, envoyé en inspection militaire par le gouvernement d’Istanbul mais il organise le mouvement de résistance et la guerre de libération. Après le congrès d’Erzerum, le congrès de Sivas vote le 13 septembre une résolution acceptée comme pacte national le 28 janvier 1920 par le Parlement d’Istanbul. Un* gouvernement national est formé à Angora (An*kara), et un traité est signé avec l’Union sovietique. Le traité de Sèvres de 1920 est dépassé.

1921. La grande Assemblée nationale d’Ankara vote une « loi fondamentale », et en février-mars se tient la conférence de Londres.

1922. Après les victoires de Mustafa Kemal en Anatolie, le traité de Mudania met fin aux hostili*tés. Le 1er novembre, le gouvernement turc abolit le sultanat; un califat disposant seulement d’un pouvoir spirituel est maintenu et attribué à Ab*dûl-Medjid; il est supprimé le 3 mars 1924. En *1923, le traité de Lausanne avait sanctionné la re*connaissance internationale du nouvel Etat turc la capitale en est Ankara et le 29 octobre la répu*blique est proclamée.

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SOURCE :
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Mohamed ZEMIRLINE

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