vendredi 22 mai 2015

L’EMPIRE BYZANTIN


L’EMPIRE BYZANTIN

Division de l'Empire romain de 395.

Empire byzantin est le nom donné, depuis l'époque moderne par les historiens occidentaux, à l’un des deux États issus du partage au IVe siècle de l’Empire romain : l’Empire romain d'Orient, avec pour capitale Constantinople, anciennement appelée Byzance.
En effet, à la fin du IIIe siècle, l’Empire romain est séparé en deux par Dioclétien et il est définitivement divisé à la mort de Théodose Ier en 395. L’Empire romain d'Occident disparaît en 476, mais l’Empire romain d’Orient subsiste presque mille ans de plus, jusqu'à la prise de Constantinople par les Ottomans en 1453.

L'empereur romain Constantin le Grand, en 312, donne une extension considérable à la colonie grecque de Byzance à partir de 324. Il en fait la « Nouvelle Rome »
En 395, lorsque meurt l'empereur Théodose Ier, et à la suite des nombreuses invasions barbares qui menaçaient l'empire, il a attribué à ses deux fils, Honorius et Arcadius un Empire d'Occident et un Empire d'Orient. Cette division de 395 est traditionnellement considérée comme un point de départ pour l'Empire byzantin.



Deux dates sont à retenir :

- Celle de 330 et de la fondation de sa capitale Constantinople alors même que l'Empire romain est de plus en plus divisé
- Et celle de 395 où la division en deux empires devient définitive.

Les citoyens de l’Empire d’Orient nommaient leur État « empire des Romains », et ne se sont jamais désignés comme « Byzantins » mais se considéraient comme des Romains (Rhomaioi, terme repris par les Perses, les Arabes et les Turcs qui les appellent « Roum »).
Prenant en compte cette auto-dénomination, les Occidentaux utilisaient parfois « Terre de Romanie », mais plus souvent
« Græcia » et « Grecs » pour ses citoyens, dont la liturgie, la langue de communication et la culture étaient essentiellement grecques.

Au cours de ses presque mille ans d'existence, l’Empire byzantin a donné naissance à une brillante civilisation qui a marqué l’histoire de l'Europe et du Proche-Orient. Même si d’autres langues sont parlées dans l’empire, le grec est la langue majoritaire des échanges, tandis que l’art est principalement chrétien et que l’éducation est gréco-romaine.

La disparition de la partie occidentale de l’Empire romain et celle des légions romaines, ainsi que les menaces permanentes sur leurs frontières amènent les Byzantins à se doter d'une armée et d’une marine puissantes, dont la tactique commence à s’élaborer de manière autonome dès le VIe siècle, ce qui leur permet de dominer la région jusqu’au XIIIe siècle.

À la fin du IVe siècle, au début des grandes invasions, la partie orientale de l'Empire devient une cible pour les peuples germaniques, notamment les Wisigoths et les Ostrogoths. En 378, à la bataille d'Andrinople, les Goths infligent une cuisante défaite à l'armée romaine d'Orient. Théodose Ier leur concède, en 382, un territoire au sud du Danube en signant un nouveau fœdus avec eux.
À partir du début du Ve siècle, les Germains et les Huns concentrent leurs attaques contre l'Empire d'Occident, plus faible sur le plan militaire. L'Empire d'Orient, pour sa part, doit affronter lors de guerres perso-romaines les assauts du nouvel Empire perse des Sassanides, seul concurrent à sa mesure, bien que les deux empires restent presque continuellement en paix entre 387 et 502. En 410, la ville de Rome est prise par les Wisigoths, ce qui est un choc pour les Romains, tandis que la partie orientale de l'Empire — si l'on excepte les Balkans — n'est pas inquiétée.

Cependant l’Empire est déstabilisé par des conflits religieux violents, entre nicéens et ariens et, à partir de 430, entre nestoriens et monophysites. À partir de En 440, les Huns menacent l’Empire d’Orient, ravagent les régions danubiennes et obligent Théodose II à payer un tribut annuel.

La frontière traditionnelle entre les Arabes et les Byzantins le long des montagnes du Taurus et de l’Anti-Taurus est brisée au profit des Byzantins.

Alexis. Toutefois, fait face à un tout autre mouvement, celui des Croisades, un concept totalement étranger aux Byzantins. Si Alexis parvient à profiter de leurs succès contre les Seldjoukides, il ne peut empêcher les Croisés de constituer une force indépendante au Proche-Orient.

Son successeur Jean II Comnène (1118-1143) poursuit cette politique étrangère énergique consistant à rétablir l’emprise byzantine sur les rivages occidentaux, méridionaux et septentrionaux d’Anatolie et à accroître l’influence byzantine dans les Balkans, notamment contre les Hongrois. Manuel Ier Comnène (1143-1180) va plus loin dans cette politique étrangère agressive et ambitieuse. Il tente de reprendre pied en Italie, lance des raids en Égypte et s’ingère dans les affaires hongroises dont il fait du royaume un territoire sous influence byzantine.

En 1180, l’Empire byzantin est redevenu une puissance mondiale de premier plan mais cette apparente solidité repose en grande partie sur la capacité des trois empereurs Comnène à imposer leur autorité. Or, le successeur de Manuel, Alexis II Comnène (1180-1183) est un enfant et l’empire doit faire face à une régence, une période souvent source d’instabilité politique majeure.

Constantinople, 1204, prise. Par palma le jeune.
Wikipedia

Il ne faut que trois ans pour que celle-ci soit renversée par Andronic Ier Comnène (1183-1185), un cousin de Manuel. Lors de sa prise du pouvoir, il fait massacrer les Latins présents à Constantinople, un acte qui envenime gravement les relations entre les deux pôles de la chrétienté.

Son règne tyrannique et désastreux ne dure que deux ans avant qu’il ne soit renversé par Isaac II Ange (1185-1195 et 1203-1204) qui fonde une nouvelle dynastie. Lui et son successeur Alexis III Ange (1195-1203) ne parviennent par à enrailler le délitement de l’empire.
La Bulgarie se rebelle avant de devenir une puissance indépendante tandis que les Turcs regagnent du terrain en Anatolie. En outre, les républiques italiennes concurrencent de plus en plus fortement les Byzantins dans leur contrôle du commerce en mer Égée. Enfin, l'Empire byzantin fait face à des tendances sécessionnistes en Asie Mineure et sur l'île de Chypre. C'est dans ce contexte troublé qu'intervient l'évènement majeur de la Quatrième croisade.
Les croisés soutenus par la république de Venise mettent le siège devant Constantinople jusqu'à ce qu'Alexis III abdique au profit d'Alexis IV et d'Isaac II.

En 1204, Alexis V Doukas Murzuphle renverse Alexis IV et décide de chasser les Latins de la cité. Les Croisés réagissent en assiégeant Constantinople à nouveau qu'ils parviennent à prendre en avril 1204. La riche capitale de la chrétienté grecque est alors mise à sac et devient la capitale de l'Empire latin de Constantinople.

L’Empire romain d'Occident disparaît en 476, l’Empire byzantin mille ans plus tard, est réduit au rang de puissance régionale mineure avant de disparaître dans une lente agonie.

En Religion

Les Byzantins voient l'empereur en tant que représentant ou messager du Christ pour la propagation du christianisme.
Le patriarche de Constantinople au-delà de son rôle spirituel possède un réel pouvoir politique, pouvant parfois faire office de seconde tête dirigeante de l'Empire.

L'Église officielle est l'Église chrétienne universelle dont l’Empire conserve la théologie et le droit canon après le schisme de l'Église romaine de 1054, l’église byzantine étant dès lors dite Église des sept conciles ou orthodoxe, par contraste avec l'Église romaine qui, elle, organise 14 conciles de plus, soit 21 au total, ce qui en change profondément la théologie.

Même lorsque l'Empire est réduit à l'ombre de lui-même, l'Église, en tant qu'institution, n'a jamais cessé d'exercer une grande influence tant à l'intérieur qu'à l'extérieur des frontières impériales. Après la rupture de 1054 avec l'Église de Rome, le Patriarcat de Constantinople est devenu le centre du monde orthodoxe,
Le Grand shisme d’Orient de 1054 et la prise de Constantinople en 1204 lors de la quatrième croisade, sont les pages noires de l’histoire chrétienne . Tout fut une histoire de pouvoir politique et économique des deux Eglises qui a fait couler beaucoup de sang entraînant une séparation.

L'Empire byzantin vers l'an 600

L'Empire en 867, à la fin du règne de Michel III.

L'Empire byzantin en 1450

Source :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Empire_byzantin
http://www.herodote.net
http://www.decouvrirlagrece.com/quelle-est-la-difference-entre-religion-orthodoxe-et-catholique/


Mohamed ZEMIRLINE

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