samedi 16 mai 2015

Pape Célestin V: Renonciation 1294. Liberation.fr


Célestin V

13 décembre 1294 «Renonciation» du pape Célestin V


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« Il y avait deux ans que durait le conclave qui devait élire un pape, mais les factions romaines et les cardinaux soumis à l'empereur germanique n'arrivaient pas à s'entendre sur un nom. Devant les menaces, ils élurent un saint vieillard qu'ils tirèrent de sa cellule monastique. Il arriva à Aquila monté sur un âne et comprit bien vite qu'il n'était pas fait pour cette charge. Au bout de six mois, il donna sa démission et fut enfermé par son successeur, Boniface VIII dans le château de Fumone à Agnani. Il y resta dix mois avant de mourir en disant « Je n'ai jamais eu de cellule où l'on put aussi bien prier. »
(http://nominis.cef.fr/contenus/saint/7026/Saint-Celestin-V.html)

Pietro de Morrone, Célestin V, ermite d’une grande pureté de vie, il avait excellé à communiquer son zèle dans la vie austère aux disciples qu’il avait réunis autour de lui organisés en ordre religieux, qui devaient plus tard, prendre le nom de Célestins.

« Le 13 décembre 1294, le pape Célestin V renonce de son propre chef à la tiare pontificale cinq mois seulement après son élection. C'est un fait unique dans la papauté du IIe millénaire, si l'on met à part les papes démissionnés sous la contrainte : le pape Grégoire VI en 1046 et les papes et «antipapes» du Grand Schisme d'Occident, au XVe siècle, tels Grégoire XII et Félix V…
Né Pietro de Morrone, il ne se sentait pas capable d'assumer sa charge ni de résister aux pressions des grandes familles et des souverains étrangers, tel le roi de France Philippe Le Bel.

Devant ses cardinaux, qui avaient finalement approuvé sa décision, le pape descend de son trône, pose sa tiare à terre et se défait de ses autres insignes pontificaux…Il est plus tard canonisé malgré le scandale que constitue aux yeux du commun des chrétiens sa démission devant Dieu.
Son successeur, Benedetto Caetani, est élu la veille de Noël. Issu d'une grande famille romaine, il prend le nom de Boniface VIII. »
(http://www.herodote.net/almanach-ID-2349.php)

Boniface VIII fut élu pape le 24 décembre 1294 après que Célestin V eut renoncé à ses fonctions. Bien que son élection fût régulière, on l'accusa d'avoir poussé son prédécesseur, qu'il fit emprisonner pour éviter le risque de schisme,

 

Célestin V, l’homme qui ne voulait pas être pape

Guillaume GENDRON 11 février 2013

La démission du pape Benoît XVI


La démission du pape Benoît XVI annoncée est un événement historique, mais pas sans précédent. Trois cas de démissions papales, plus ou moins «honorables».Benoît XVI lui doit en tout cas le décret de droit canonique permettant aux papes de démissionner «légitimement».

Démissions et ventes de papauté entre Benoît IX et Grégoire VI


Avant la démission de Benoît XVI, le cas Célestin V restait le seul précédent de démission «légitime» et honorable. En effet, les autres abdications papales sont moins reluisantes. A l’aube du second millénaire, la charge papale est une affaire de famille, qui se monnaye entre empereurs et dynasties italiennes. En 1032, Théophylacte de Tusculum, fils à peine pubère d’une des plus puissantes familles d’Italie, accède au trône papal. Connu pour ses moeurs dissolues, Benoît IX, le «pape adolescent» se met à dos un autre de ses oncles, Jean Gratien, connu pour sa droiture et scandalisé par le peu de cas qu’il fait de sa tâche. 
Ce dernier propose à Benoît IX, qui s'est mis en tête d'épouser une de ses cousines, de démissionner en sa faveur. Le pape accepte, en échange d’une rémunération conséquente. La probité de Gratien en prend un coup mais cela ne l'empêche pas d'acheter son élection à la papauté en mai 1045 et de prendre le nom de Grégoire VI.
Un an de règne tourmenté plus tard, Grégoire VI est contraint de reconnaître qu’il a obtenu sa charge par «simonie», c’est-à-dire en achetant sa tiare. L'empereur germanique Henri III obtient sa démission en décembre 1046. 

Trois pontifes pour un trône : le Grand Schisme d’Occident


En 1414, la guerre de Cent Ans a divisé l’Europe au point que l’Eglise compte trois papes concurrents. Il y a un pape romain, Grégoire XII, un «antipape» en Avignon, Benoît XIII, et un pape de Pise, Jean XXIII, désigné par les cardinaux du Concile de Pise en 1409 pour refaire l’unité (c’est un échec, il va sans dire).
La démission de Grégoire XII en 1415 lors du Concile de Constance permet de débloquer le grand schisme d’Occident, qui se résoudra deux ans plus tard avec l’avènement de Martin V. Grégoire XII redevient alors simple cardinal-évêque. Quant aux deux autres papes, plutôt que d’abdiquer, ils choisirent la fuite.

Guillaume GENDRON
http://www.liberation.fr/monde/2013/02/11/celestin-v-l-homme-qui-ne-voulait-pas-etre-pape_881010


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