Benoît
XVI dénonce chez les musulmans
l’absence de « raison »
Robert Faurisson
Saturday, September 23, 2006
Le discours prononcé, ce 12 septembre, par Benoît
XVI à l’Université de Ratisbonne (Regensburg) a fait grand bruit mais
combien de ceux qui l’ont commenté l’ont-ils lu dans sa version originale allemande
et dans son intégralité? Il est à craindre que les traductions partielles qu’on
a pu en trouver dans la presse française n’aient pas permis de s’en faire une
idée précise ; quant à la traduction, réputée complète, que Le Monde a
mise en ligne, elle porte un titre fautif, elle est amputée des premiers mots
et elle omet de brefs fragments du discours.
Prononcé en allemand, ce discours porte pour titre : «Foi, raison et
université. Souvenirs et réflexions». On le trouve sur le site du
Vatican avec le copyright de la Libreria Editrice Vaticana. Prenant la parole
dans le grand amphithéâtre (Aula Magna) de l’université en question, le
Pape s’est adressé à un parterre choisi. Ses premiers mots ont été : « Eminences,
Magnificences, Excellences, Mesdames et Messieurs » ; parmi ces « Magnificences
» figurait le recteur. S’adressant à une assistance principalement constituée
d’universitaires et de scientifiques, l’orateur a émaillé son discours de mots
grecs et latins. La substance et le ton de ses propos étaient ceux d’un
professeur de théologie enclin au pédantisme et parfois brumeux. L’examen du
vocabulaire permet deux surprenantes constatations. La première tient à la
fréquence à laquelle est revenu chez ce théologien, qui en faisait la vibrante
apologie, le mot de «raison» (Vernunft) : une quarantaine de fois en un
texte de six pages ! La seconde tient à la fréquence à laquelle ce représentant
d’une religion dite universelle a employé des mots qui donnent l’impression que
la Grèce , Rome
et l’Europe sont comme au centre du monde : à eux seuls les mots évoquant la
pensée grecque, hellénique ou socratique sont apparus une trentaine de fois !
L’idée directrice de l’orateur a été que la religion catholique romaine est la
seule religion où la foi et la raison sont idéalement fondues : « la foi
biblique » (Ancien Testament juif et Nouveau Testament) et « le questionnement
grec ». C’est à la Grèce
que cette religion serait redevable de l’apport si précieux du « logos »
(raison). Un tel héritage de richesses bibliques et grecques, un tel trésor de
foi et de raison conjuguées seraient à préserver contre toutes les hérésies ou
dérives réformistes, modernistes, scientistes ou irrationalistes que la
religion catholique romaine a pu connaître dans le passé et dont elle est
menacée aujourd’hui.
Mais, par contraste, la religion musulmane, elle, a
été décrite comme dépourvue de toute une part de ces richesses, car il lui
manquerait « la raison » aussi appelée le « logos ».
A l’adresse d’un Persan, une attaque de
la religion musulmane
Dès les alinéas 2 et 3 de son discours, le Pape
annonce franchement la couleur. Il cite un « docte empereur byzantin » de
confession chrétienne, Manuel II Paléologue, qui, vers la fin du XIVe siècle,
dans une controverse l’opposant à un « Persan lettré » de confession musulmane,
aurait montré la supériorité de sa religion sur celle de son interlocuteur car
dans la conception que les chrétiens se font de Dieu il y a place pour la
raison tandis que chez Mahomet il n’y a pas de raison. Voici l’intégralité de
ces deux alinéas introductifs :
Tout cela [sur l’université où j’enseignais autrefois] m’est revenu à
l’esprit quand j’ai lu récemment la partie éditée par le professeur Theodore
Khoury (Münster) du dialogue que l’empereur byzantin érudit Manuel II
Paléologue mena en 1391 durant son séjour d’hiver à Ankara avec un Persan
lettré sur le Christianisme et l’Islam et la vérité des deux [religions]. C’est
probablement l’empereur lui-même qui retranscrivit ce dialogue durant le siège
de Constantinople, entre 1394 et 1402 ; ainsi s’explique aussi pourquoi ses
propres développements sont reproduits beaucoup plus en détail que ceux de son
interlocuteur persan. Le dialogue porte sur la totalité du domaine des structures
religieuses de la Bible
et du Coran et tourne spécialement autour de l’image de Dieu et de l’homme mais
toujours aussi nécessairement autour de la relation entre – comme on disait
alors – « les trois lois » ou « les trois ordres de vie » : l’Ancien Testament,
le Nouveau Testament, le Coran. Aujourd’hui, dans cette conférence, je n’en
traiterai pas et je ne prendrai dans la construction de la totalité du dialogue
qu’un point marginal – qui dans le contexte du thème « foi et raison » m’a le
plus fasciné (fasziniert) et
qui servira de point de départ à mes réflexions sur ce thème.
Dans le septième échange de propos (dialexis ou controverse) éditée par le professeur Khoury
l’empereur aborde le thème du Djihad,
de la guerre sainte. L’empereur savait certainement que, dans la sourate II,
256, on peut lire : «Aucune contrainte dans les choses de la foi». C’est là un
texte de la période initiale, disent les experts, durant laquelle Mahomet était
lui-même encore sans pouvoir et menacé. Mais naturellement, l’empereur
connaissait aussi les prescriptions consignées et plus tard fixées dans le
Coran concernant la guerre sainte. Sans entrer dans les détails comme la
différence de traitement entre «les peuples du Livre [juifs et chrétiens]» et «
les incroyants », il se tourne vers son interlocuteur d’une manière abrupte,
étonnante, et pour nous stupéfiante, tout simplement en lui posant la question
centrale du rapport entre religion et violence. Il lui dit : « Montre-moi donc
ce que Mahomet a apporté de nouveau et tu ne trouveras que du mauvais et de
l’inhumain comme le fait qu’il a prescrit de propager par l’épée la foi qu’il
prêchait ». Après avoir ainsi porté ce coup, l’empereur justifie ensuite
minutieusement les raisons pour lesquelles la propagation de la foi par la
violence est absurde. Elle est en contradiction avec la nature de Dieu et avec
la nature de l’âme. « Dieu ne trouve pas de plaisir au sang, dit-il ; et ne pas
agir selon la raison, ne pas agir « syn
logo » [avec raison] est contraire à la nature de Dieu. La foi est le
fruit de l’âme et non du corps. Celui qui veut conduire quelqu’un vers la foi a
besoin de l’aptitude au bon discours, à la juste pensée et non de la violence
et de la menace … Pour convaincre une âme raisonnable on n’a besoin ni de bras,
ni d’instruments pour frapper, ni non plus d’un moyen quelconque par lequel on
peut menacer quelqu’un de mort … »
Une attaque
confirmée et insistante
A supposer que cette controverse ait vraiment eu lieu
et que ce Persan ait réellement existé, il est facile d’imaginer ce que ce
dernier aurait pu répliquer à l’empereur sur le chapitre, par exemple, des
Croisades et de l’Inquisition en matière de propagation de la foi par la
violence. Il est à ce propos étonnant que Benoît XVI, s’interrogeant sur « Foi
et raison », n’ait pas fait la moindre allusion dans tout son discours à
certaines pages sombres de l’histoire chrétienne ou papale. Il se déclare «
fasciné » par les réflexions de l’empereur chrétien sur le Djihad, mot
ici entendu au sens de « guerre sainte ». Il en est tellement
« fasciné » qu’il a décidé de choisir cette impériale
et chrétienne réflexion pour point de départ de son discours. Il ne s’agit donc
pas pour lui d’un détail ou d’une remarque faite en passant. Quand il précise
que l’empereur s’adresse à son interlocuteur musulman « d’une manière abrupte,
étonnante et pour nous stupéfiante », il n’exprime pas une réserve sur le fond
mais glisse une remarque sur la forme, c’est-à-dire sur la rude franchise du
temps. Le propos de Manuel II le « fascine » au point que, dans l’ensemble de
son discours, il nommera dix fois l’empereur (der Kaiser), dont une
première fois dans son introduction et une dernière fois dans la fin de sa
conclusion. Dans l’alinéa qui suit les deux alinéas susmentionnés, il déclare :
La phrase décisive dans cette argumentation contre la conversion par la
violence est la suivante : ne pas agir selon la raison est contraire à la
nature de Dieu. L’éditeur, Theodore Khoury, commente ainsi : Pour l’empereur,
un Byzantin éduqué dans la philosophie grecque, cette phrase est évidente.
Par contraste, le Pape nomme un auteur musulman, Ibn
Hazm, pour lequel l’absolu divin est tel que Dieu pourrait se passer de toute
raison, ne serait pas même engagé par sa propre parole et pourrait ne pas nous
révéler la vérité. Puis, le Pape revient sur ce Kaiser, qui lui tient
tant à cœur, et le cite à nouveau traitant de Dieu qui, selon la conception
chrétienne, « agit syn logo, avec le logos. Le logos est la raison ».
Dans le sixième alinéa, il s’en prend une nouvelle fois à Ibn Hazm et à sa
conception d’un Dieu dont « la transcendance et la différence sont tellement
exagérées ». Tout à la fin de son discours, c’est dans les termes suivants
qu’il évoque une dernière fois l’empereur :
L’Occident est depuis longtemps menacé par
cette aversion contre les interrogations fondamentales de sa raison et il
pourrait en subir un grand dommage. Le courage de s’ouvrir à l’amplitude de la
raison et non le refus de sa grandeur, tel est le programme avec lequel une théologie
soumise à la foi biblique entrera dans le débat du temps présent. « Ne pas agir
selon la raison, ne pas agir avec le logos est contraire à la nature de Dieu »
a déclaré Manuel II à son interlocuteur persan à partir de son image chrétienne
de Dieu. C’est à ce grand logos, à cette vastitude de la raison, que nous
invitons nos interlocuteurs dans le dialogue des cultures. La retrouver
nous-mêmes et toujours, c’est la grande tâche de l’université.
Une attaque aux
motifs obscurs
Le Pape aspire donc à un « dialogue des
cultures », y compris la culture musulmane, mais, comme on le voit, il le fait
sous l’invocation, en quelque sorte, d’un empereur chrétien, Manuel II
Paléologue, pour qui la religion de Mahomet est insensée. En outre, ce dialogue se
tiendrait dans le champ de la foi et de la raison mais au sens où l’entend
l’Eglise catholique romaine. Le Pape donne ici l’impression de parler avec
l’autorité de la puissance invitante. Pour finir, il
appelle, en ce jour, l’université, les scientifiques et les professeurs à
collaborer avec lui dans la propagation d’un type étroitement défini de
«dialogue des cultures».
L’empereur Manuel II, à la fin du XIVe
siècle, adressait ce genre de message, sur un ton abrupt, à un Persan de
confession musulmane. Le Pape Benoît XVI, lui, à l’aube du XXIe siècle,
adresse, sur un ton différent, le même message au monde entier mais non sans
viser en particulier le monde musulman et, peut-être, encore plus
particulièrement, la Perse
ou l’Iran d’aujourd’hui.
On se demande quels motifs et quels
conseillers ont pu le pousser à développer à l’adresse du monde entier une
telle « leçon » dans une université allemande. Pensait-il sérieusement que le
monde musulman accepterait sans vive protestation d’entendre de tels propos et
de recevoir une telle leçon ?
Une partie du monde musulman a réagi avec fureur,
donnant ainsi l’impression du fanatisme religieux. De leur côté, l’attitude de
nombreux Occidentaux a trahi consternation ou embarras. En revanche, bien des
juifs n’ont pu dissimuler leur satisfaction, puis se sont portés au secours du
Pape quand ils ont vu que des autorités et des foules musulmanes le
vilipendaient. Jusque-là Benoît XVI ne cessait, avec
une soumission toute allemande, de donner des gages aux juifs mais, s’y prenant
lourdement, il leur avait déplu. En particulier, lors de sa visite d’Auschwitz,
il avait cru bien remplir son devoir de mémoire juive en mettant «le crime» de la Shoah sur le compte d’un «
groupe de criminels » ; il se trompait : les juifs ne l’entendaient pas de
cette oreille, eux pour qui c’est le peuple allemand tout entier qui doit se
voir infliger au fer rouge le signe de Caïn. Bref, ce pape semble porté
à commettre des déclarations qui l’obligent ensuite, en un premier temps, à
déplorer qu’on ait mal saisi ses intentions, puis, en un second temps, à
exprimer ses regrets pour les « malentendus » ainsi créés. Cela dit, une réaction très modérée à son discours et aux
manifestations de colère vaut d’être notée : celle d’un Persan, d’un Iranien,
le président de la
République islamique d’Iran. Elle est celle d’un esprit
particulièrement fin que les médias occidentaux se plaisent à décrire comme un
fanatique. Mahmoud Ahmadinejad a préconisé l’apaisement.
Une possible
explication
Personnellement, j’ai surtout cherché à savoir ce que
le Pape avait exactement dit dans son discours de Ratisbonne. Ma conclusion est
qu’il s’y est livré à une sorte de leçon de théologie, de philosophie et de
morale qui visait principalement les musulmans. Je donne donc raison aux médias,
qui, résumant avec hardiesse les propos du Pape, ont mis l’accent sur la phrase
où Manuel II Paléologue s’en prend de manière franche et abrupte à la religion
de Mahomet :
« Montre-moi donc ce que Mahomet a apporté de
nouveau et tu ne trouveras que du mauvais, de l’inhumain comme le fait qu’il a
prescrit de propager par l’épée la foi qu’il prêchait. »
Mais, quant à savoir pourquoi le Pape s’en est ainsi
pris à la religion musulmane, je note que les commentateurs qu’il m’est arrivé
de lire ou d’entendre ne se sont pas posé la question ou bien n’ont pas apporté
de réponse bien claire. Traiter Benoît XVI de « gaffeur » ne nous aide pas à
comprendre pourquoi c’est cette «gaffe»-là qui a été commise, et nulle autre.
Peut-être son attaque intempestive contre la religion
musulmane vient-elle, chez le vieil homme, de l’angoisse à constater en Europe,
berceau du christianisme, l’effondrement de la pratique chrétienne et la montée
de la pratique musulmane. Il se peut aussi qu’il craigne pour l’avenir ce
conflit entre civilisations, cultures et religions dont parlent certains et
qu’il s’imagine que le danger principal vient des pauvres de l’Orient plutôt
que de l’Occident surarmé et de l’Etat colonial juif instauré en Palestine. Il
pourrait enfin nourrir un faible pour le conservatisme politique, voire pour le
néo-conservatisme à la manière américano-juive. Rien
de tout cela n’est à exclure mais peut-être aussi – et ce sera là mon hypothèse
– la cause est-elle à chercher dans le lointain passé du jeune Allemand Josef Ratzinger,
qui a autrefois porté, sans le vouloir, nous dit-il, l’uniforme des Jeunesses
hitlériennes. Depuis plus de soixante ans, brûlé par cette tunique de Nessus,
il se sent, comme tout Allemand, accablé par le péché capital que son pays
aurait, paraît-il, commis, celui du prétendu génocide des juifs. Ses
prédécesseurs Jean XXIII, Paul VI et surtout Jean-Paul II ont accumulé toutes
les formes possibles d’allégeance aux juifs, même les plus saugrenues.
Jean-Paul II est allé jusqu’à faire d’Auschwitz un nouveau Golgotha. A la
demande des juifs il a chassé du nouveau Golgotha les religieuses catholiques
et fait enlever la croix des chrétiens. Il a canonisé Edith Stein et, pour
l’occasion, a osé affirmer au cours de son homélie que la sainte avait trouvé la
mort dans une « chambre à gaz ». C’est dans cette atmosphère de repentir et de
repentance maladive que J. Ratzinger a lui-même œuvré au Vatican à l’ombre de
ses prédécesseurs. Elu pape à son tour, il n’allait pas déroger. Au contraire,
maintenant que le monde entier allait savoir son appartenance passée à
l’organisation diabolique des Jeunesses hitlériennes, il lui fallait
impérativement en ajouter dans l’allégeance au peuple qui se décrit comme le
martyr par excellence du monde entier. Benoît XVI est de ceux qui «prient pour
la paix au Proche-Orient» mais en mettant sur le même plan le colon juif et le
colonisé palestinien, que ce dernier soit musulman ou chrétien. A ses yeux,
l’Armée juive et l’Etat juif ne semblent pas encourir de responsabilité particulière
dans la situation catastrophique du Proche et du Moyen-Orient. Restent donc ces
musulmans fanatisés et inaccessibles à la raison, au « logos » des Grecs, de
l’Europe et de l’Occident, et cela aussi bien à Gaza, en Cisjordanie, au Liban
qu’en bien d’autres pays islamiques et, surtout peut-être, en Iran. Il convient
de ramener ces malheureux à la raison.
Il est peut-être là le motif profond du
pape allemand : se concilier enfin les juifs en dénonçant le fanatisme
musulman. Mais J. Ratzinger s’y est pris trop naïvement, trop lourdement.
La surenchère n’a pas payé et l’opération a échoué. Aujourd’hui, certains
intellectuels juifs vont jusqu’à lui en faire le reproche. Demain, quand il lui
faudra calmer la tempête, il nous expliquera qu’il n’a pas dit… ce qu’il a
pourtant bel et bien dit.
Note complémentaire
sur Benoît XVI et l’Ancien Testament
S’il est un ouvrage où se rencontrent souvent les
appels à la haine, à la vengeance, à l’extermination physique de peuples
entiers (hommes, femmes, enfants, y compris les vieillards et les nourrissons,
et sans oublier les troupeaux), c’est bien la Bible des juifs, cet Ancien Testament que
mentionne élogieusement Benoît XVI. Selon Isaïe (13, 15-16), Babylone
sera châtiée : «Tous ceux qu’on trouvera seront transpercés, tous ceux qu’on
prendra tomberont sous l’épée. Leurs petits enfants seront écrasés sous leurs
yeux, leurs maisons pillées, leurs femmes violées ... [Les juifs] n’épargneront
pas le fruit de leurs entrailles» (Traduction œcuménique de la Bible ou TOB, p.
797). Selon Osée (14, 1),
« Samarie devra payer car elle s’est révoltée contre
son Dieu : ils tomberont par l’épée, les nourrissons seront écrasés et les
femmes enceintes éventrées » (p. 1130). Selon Nahoum (3, 6, 10), « Je te
couvre d’ordures pour te flétrir et de toi, faire un exemple […] A son tour,
[Ninive] fut déportée ; elle dut partir en captivité. A leur tour, ses bébés
furent écrasés à tous les carrefours » (p. 1206). Selon le Psaume coté
136 ou 137, David, s’adressant au pays d’Edom, déclare : « Heureux qui saisira
tes nourrissons pour les broyer sur le roc » (p. 1448). Selon Samuel (19, 25),
le roi Saül donnera pour femme à David sa fille Mikal à la condition que David
lui apporte « cent prépuces de Philistins [Palestiniens], pour tirer vengeance
des ennemis du roi » ; David « abattit, parmi les Philistins [Palestiniens],
deux cents hommes » et « apporta leurs prépuces, dont on fit le compte devant
le roi » (p. 559). Quant au Livre d’Esther, il fait état de la « jubilation » qu’éprouvent les juifs à se venger.
Grâce aux intrigues d’Esther et de Mardochée auprès de Xerxès, roi des Perses
(Iraniens), Haman est pendu et toutes ses possessions remises à Esther, qui en
confie l’administration à Mardochée, lequel, par la suite, deviendra « le second
du royaume, après Xerxès» à la place de Haman. Puis Esther et Mardochée
obtiennent en sus la permission pour les juifs de massacrer tous leurs ennemis
: « En chaque province et en chaque ville où étaient parvenus l’ordonnance du
roi et son décret, c’était joie et jubilation pour les juifs, c’était le
banquet et la fête. Beaucoup de gens du pays se faisaient juifs, car la terreur
des juifs tombait sur eux [comme la cagoule sur la tête du condamné à la
pendaison] ». Ce sont les jours des Pourim (Destinées). Les dix fils de
Haman sont, à leur tour, pendus. Les juifs tueront au moins 75 300 Perses. Et
c’est ainsi qu’encore au XXIe siècle, chaque année, les juifs, s’échangeant des
cadeaux, fêtent Pourim dans la liesse. On pourrait citer bien d’autres
pages de la Bible
où s’exprime une invitation au meurtre ou au massacre de masse. Quant au
Talmud, il évoque Jésus condamné pour l’éternité à bouillir dans des
excréments. Sur ce dernier point on se reportera à Der Babylonische Talmud
[Gittin, V, VI, Fol. 57], neu übertragen durch Lazarus Goldschmidt,
Berlin, Jüdischer Verlag, 1932, p. 368, où l’expression employée est : « mit
siedendem Kote ». On peut également consulter The Babylonian Talmud
[Seder Nashim, Gittin, Fol. 57] under the editorship of Rabbi Dr.
I. Epstein, London, The Soncino Press, 1936, p. 260-261, où l’expression
employée est « with boiling hot excrement ». Le culte de la violence
dans la tradition et la pratique juives a fait l’objet de bien des publications
d’auteurs juifs ou non juifs. L’un des derniers en date est Elliott Horowitz
dans l’ouvrage qu’il a intitulé Reckless Rites : Purim and the Legacy of
Jewish Violence [Rites imprudents : Pourim et l’héritage de la violence
juive] (Princeton University Press, USA, mai 2006, 344 p.). Des juifs
s’inquiètent de voir ainsi « le peuple du Livre » rituellement fêter ces orgies
de vengeance.
C’est à ce « peuple du Livre » que les Palestiniens
ont actuellement à faire. On serait heureux d’entendre le Pape sur ce
chapitre-là, lui qu’on voit si préoccupé de la violence des musulmans.
N
http://robertfaurisson.blogspot.com/2006/09/benoit-xvi-denonce-chez-les-musulmans.html
Mohamed ZEMIRLINE
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire