L’EMPIRE BYZANTIN
Empire
byzantin est le nom donné, depuis l'époque moderne par les historiens occidentaux,
à l’un des deux États issus du partage au IVe siècle de l’Empire romain :
l’Empire romain d'Orient, avec pour capitale Constantinople, anciennement appelée Byzance.
En
effet, à la fin du IIIe siècle, l’Empire romain est séparé en deux par Dioclétien
et il est définitivement divisé à la mort de Théodose Ier en 395. L’Empire
romain d'Occident disparaît en 476, mais l’Empire romain d’Orient subsiste
presque mille ans de plus, jusqu'à la prise de Constantinople par les Ottomans
en 1453.
L'empereur
romain Constantin
le Grand, en 312, donne une extension considérable à la colonie
grecque de Byzance à partir de 324. Il en fait la « Nouvelle Rome »
En
395, lorsque meurt l'empereur Théodose Ier, et à la suite des nombreuses
invasions barbares qui menaçaient l'empire, il a attribué à ses deux fils,
Honorius et Arcadius un Empire d'Occident et un Empire d'Orient. Cette division
de 395 est traditionnellement considérée comme un point de départ pour l'Empire
byzantin.
Deux
dates sont à retenir :
- Celle
de 330 et de
la fondation de sa capitale Constantinople alors même que l'Empire
romain est de plus en plus divisé
- Et
celle de 395
où la division en deux empires devient définitive.
Les
citoyens de l’Empire d’Orient nommaient leur État « empire des Romains », et ne
se sont jamais désignés comme « Byzantins » mais se considéraient comme des
Romains (Rhomaioi, terme repris par les Perses, les Arabes et les Turcs qui les
appellent « Roum »).
Prenant
en compte cette auto-dénomination, les Occidentaux utilisaient parfois « Terre
de Romanie », mais plus souvent
«
Græcia » et « Grecs » pour ses citoyens, dont la liturgie, la langue de
communication et la culture étaient essentiellement grecques.
Au
cours de ses presque mille ans d'existence, l’Empire byzantin a donné naissance
à une brillante civilisation qui a marqué l’histoire de l'Europe et du
Proche-Orient. Même si d’autres langues sont parlées dans l’empire, le grec est
la langue majoritaire des échanges, tandis que l’art est principalement
chrétien et que l’éducation est gréco-romaine.
La
disparition de la partie occidentale de l’Empire romain et celle des légions
romaines, ainsi que les menaces permanentes sur leurs frontières amènent les
Byzantins à se doter d'une armée et d’une marine puissantes, dont la tactique
commence à s’élaborer de manière autonome dès le VIe siècle, ce qui leur permet
de dominer la région jusqu’au XIIIe siècle.
À
la fin du IVe siècle, au début des grandes invasions, la partie orientale de
l'Empire devient une cible pour les peuples germaniques, notamment les
Wisigoths et les Ostrogoths. En 378, à la bataille d'Andrinople, les Goths
infligent une cuisante défaite à l'armée romaine d'Orient. Théodose Ier leur
concède, en 382, un territoire au sud du Danube en signant un nouveau fœdus
avec eux.
À
partir du début du Ve siècle, les Germains et
les Huns concentrent leurs attaques contre
l'Empire d'Occident, plus faible sur le plan militaire. L'Empire d'Orient, pour
sa part, doit affronter lors de guerres perso-romaines les assauts du nouvel
Empire perse des Sassanides, seul concurrent à
sa mesure, bien que les deux empires restent presque continuellement en paix
entre 387 et 502. En 410, la ville de Rome est prise par les Wisigoths,
ce qui est un choc pour les Romains, tandis que la partie orientale de l'Empire
— si l'on excepte les Balkans — n'est pas inquiétée.
Cependant
l’Empire est déstabilisé par des conflits religieux violents, entre nicéens et
ariens et, à partir de 430, entre nestoriens et monophysites. À partir de En 440,
les Huns
menacent l’Empire d’Orient, ravagent les régions danubiennes et obligent
Théodose II à payer un tribut annuel.
La
frontière traditionnelle entre les Arabes et les Byzantins le long des
montagnes du Taurus et de l’Anti-Taurus est brisée au profit des Byzantins.
Alexis. Toutefois, fait face à un tout autre mouvement, celui
des Croisades, un concept totalement étranger aux Byzantins. Si Alexis parvient
à profiter de leurs succès contre les Seldjoukides, il ne peut empêcher les
Croisés de constituer une force indépendante au Proche-Orient.
Son successeur Jean II
Comnène (1118-1143) poursuit cette
politique étrangère énergique consistant à rétablir l’emprise byzantine sur les
rivages occidentaux, méridionaux et septentrionaux d’Anatolie et à accroître
l’influence byzantine dans les Balkans, notamment contre les Hongrois. Manuel
Ier Comnène (1143-1180) va plus loin dans cette politique étrangère agressive
et ambitieuse. Il tente de reprendre pied en Italie, lance des raids en Égypte
et s’ingère dans les affaires hongroises dont il fait du royaume un territoire
sous influence byzantine.
En
1180, l’Empire byzantin est redevenu une puissance mondiale de premier plan
mais cette apparente solidité repose en grande partie sur la capacité des trois
empereurs Comnène à imposer leur autorité. Or, le successeur de Manuel, Alexis II
Comnène (1180-1183) est un enfant et l’empire doit faire face à une
régence, une période souvent source d’instabilité politique majeure.
Constantinople,
1204, prise. Par palma le jeune.
Wikipedia
Il
ne faut que trois ans pour que celle-ci soit renversée par Andronic Ier Comnène (1183-1185),
un cousin de Manuel. Lors de sa prise du pouvoir, il fait massacrer les Latins présents à
Constantinople, un acte qui envenime gravement les relations
entre les deux pôles de la chrétienté.
Son
règne tyrannique et désastreux ne dure que deux ans avant qu’il ne soit
renversé par Isaac
II Ange (1185-1195 et 1203-1204 )
qui fonde une nouvelle dynastie. Lui et son successeur Alexis III Ange (1195-1203) ne
parviennent par à enrailler le délitement de l’empire.
Les
croisés soutenus par la république de Venise mettent le siège devant
Constantinople jusqu'à ce qu'Alexis III abdique au profit d'Alexis IV et d'Isaac II.
En
1204, Alexis
V Doukas Murzuphle renverse Alexis IV et décide de chasser les
Latins de la cité. Les Croisés réagissent en
assiégeant Constantinople à nouveau qu'ils parviennent à prendre en
avril 1204. La riche capitale de la chrétienté grecque est alors mise à sac et
devient la capitale de l'Empire latin de Constantinople.
L’Empire
romain d'Occident disparaît en 476, l’Empire byzantin mille ans plus tard, est
réduit au rang de puissance régionale mineure avant de disparaître dans une
lente agonie.
En Religion
Les Byzantins voient l'empereur en tant que représentant ou
messager du Christ pour la propagation du christianisme.
Le patriarche de Constantinople au-delà de son rôle spirituel
possède un réel pouvoir politique, pouvant parfois faire office de seconde tête
dirigeante de l'Empire.
L'Église officielle est l'Église chrétienne universelle dont
l’Empire conserve la théologie et le droit canon après le schisme de l'Église
romaine de 1054, l’église byzantine étant dès lors dite Église des sept
conciles ou orthodoxe, par contraste avec l'Église romaine qui, elle, organise
14 conciles de plus, soit 21 au total, ce qui en change profondément la
théologie.
Même
lorsque l'Empire est réduit à l'ombre de lui-même, l'Église, en tant
qu'institution, n'a jamais cessé d'exercer une grande influence tant à
l'intérieur qu'à l'extérieur des frontières impériales. Après la rupture de
1054 avec l'Église de Rome, le Patriarcat de Constantinople est devenu le
centre du monde orthodoxe,
Le Grand
shisme d’Orient de 1054 et la prise de Constantinople en 1204 lors de la
quatrième croisade, sont les pages noires de l’histoire chrétienne .
Tout fut une histoire de pouvoir politique et économique des deux
Eglises qui a fait couler beaucoup de sang entraînant une séparation.
L'Empire
byzantin vers l'an 600
L'Empire
en 867, à la fin du règne de Michel III.
L'Empire
byzantin en 1450
Source :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Empire_byzantin
http://www.herodote.net
http://www.decouvrirlagrece.com/quelle-est-la-difference-entre-religion-orthodoxe-et-catholique/
Mohamed ZEMIRLINE
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