Pierre l’Ermite 1053 - 1115
Illustration
issue du Roman du Chevalier du Cygne.
Manuscrit
enluminé sur parchemin. 3e tiers du XIIIe siècle.
BnF,
Arsenal (Ms 3139 fol. 176v)
Pierre
l’Ermite (1053 - + 1115) ou Pierre L’Hermite ou Pierre d’Amiens ou Pierre
d'Achères est un religieux français du XIe siècle, qui prêcha la croisade après
l’appel d’Urbain II au concile de Clermont et qui prit ensuite la tête d’une
des principales croisades populaires de 1096. Il échappa au massacre des
croisés de Civitot, rejoignit la croisade des barons, la suivit jusqu’à
Jérusalem, mais disparut au moment de la prise de la ville.
C'est un bienheureux
catholique fêté le 8 juillet.
De
même, on lui attribue un pèlerinage à Jérusalem effectué en 1093, au cours
duquel il aurait constaté les persécutions exercées à l’encontre des pèlerins
et qu’il aurait rapporté au pape, l’incitant à lancer son appel à la croisade,
mais René Grousset qualifie cet épisode de « légende à rayer définitivement de
l’histoire »…
Les
travaux historiques commencent à se développer sur
les premières persécutions contre les Juifs
lors des croisades « allemandes ». L'historien Jean Richard note :
« Une récente étude de l'historien Jean Flori a mis en exergue
l'extrémisme religieux de la croisade, car elle ne suivait pas uniquement les
lignes tracées par Urbain II dans son discours de Clermont, les prédicateurs
introduisaient dans leurs prêches une note antijuive qui allait se traduire par
les exactions dont les juifs de Rhénanie et de la vallée du Danube ont été les
principales victimes8. »
Pierre l’Ermite usa des terreurs créées par les massacres commis
lors des persécutions des Juifs, dans d’autres régions pour obtenir des
communautés juives des régions qu’il traversait le ravitaillement et le
financement des croisés.
Statue
de Pierre l'Ermite, par Gédéon de Forceville,
place
Saint-Michel, Amiens
Le sac de Semlin
Une contestation, probablement à propos de l’achat de vivres, dans
la ville de Semlin, près de la frontière entre la Hongrie et l’empire
byzantin déclencha des bagarres, la ville fut prise d’assaut et quatre mille
Hongrois furent tués. Les croisés n’échappèrent à la colère du roi Coloman de
Hongrie qu’en se sauvant dans le territoire byzantin. Méfiants, les Byzantins
cherchèrent à canaliser cette foule, n’y parvinrent pas et évacuèrent Belgrade
qui fut aussitôt mise à sac. Ce pillage ainsi que celui des faubourgs de Nish
montrent que Pierre l’Ermite ne maîtrisait déjà plus sa troupe. Malgré ces heurts, l’empereur Alexis Comnène fit bon
accueil aux croisés et leur conseilla d’attendre la venue des barons à
Constantinople, mais comme les Croisés pillaient les faubourgs de la ville, il
leur fit traverser le Bosphore et leur attribua le camp de Civitot.
Le massacre des croisés
Ne
parvenant pas à discipliner les croisés qui choisirent d’autres chefs et
commencèrent à faire des incursions en territoire turc, Pierre l’Ermite
repartit vers Constantinople pour demander conseil à l’empereur. Les croisés
remportèrent quelques succès face aux paysans turcs et à des garnisons faibles
et peu nombreuses, mais furent massacrés lorsque le sultan Kılıç Arslan Ier
revint avec son armée. Des vingt-cinq mille croisés installés à Civitot, seuls
trois mille réussirent à être évacués à Constantinople où ils retrouvèrent
Pierre l’Ermite11.
Le siège de Nicée
Les
barons arrivèrent à Byzance au cours du printemps 1097 et après négociations,
franchirent le Bosphore et mirent le siège devant Nicée. Pierre l’Ermite les y
rejoignit avec les rescapés de la croisade populaire. La ville se rendit aux
Byzantins le 26
juin 10 9712. Puis la croisade continua son chemin à travers
l’Anatolie, défit à nouveau les Seldjoukides à Dorylée (1er juillet 1097) et
atteignit Antioche le 21
octobre 10 97.
Le siège d'Antioche
Ce
siège, l’un des plus durs de la croisade en raison de sa durée (près de huit
mois) et des difficultés de ravitaillement.
La
ville d’Antioche fut prise le 2 juin 10 98.
L'arrivée à Jérusalem
Après
la victoire, les croisés restèrent de longs mois à Antioche et ne repartirent
en direction de Jérusalem que le 13 janvier 10 99. Pierre l'Ermite les accompagna
et sa dernière apparition se fit sur le mont des Oliviers le 8 juillet 10 99 lorsqu'il
harangua la foule des croisés avant la prise de Jérusalem. La ville fut prise
le 15 juillet 10 99.
Ensuite il n'y a pas de certitude sur son sort.
Extrait de :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_l’Ermite
Mohamed ZEMIRLINE
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire