Célestin V
13
décembre 12 94
«Renonciation» du pape Célestin V
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«
Il y avait deux ans que durait le conclave qui devait élire un pape, mais les
factions romaines et les cardinaux soumis à l'empereur germanique n'arrivaient
pas à s'entendre sur un nom. Devant les menaces, ils élurent un saint vieillard
qu'ils tirèrent de sa cellule monastique. Il arriva à Aquila monté sur un âne
et comprit bien vite qu'il n'était pas fait pour cette charge. Au bout de six
mois, il donna sa démission et fut enfermé par son successeur, Boniface VIII
dans le château de Fumone à Agnani. Il y resta dix mois avant de mourir en
disant « Je n'ai jamais eu de cellule où l'on put aussi bien prier. »
(http://nominis.cef.fr/contenus/saint/7026/Saint-Celestin-V.html)
Pietro
de Morrone, Célestin V, ermite d’une grande pureté de vie, il avait excellé à
communiquer son zèle dans la vie austère aux disciples qu’il avait réunis
autour de lui organisés en ordre religieux, qui devaient plus tard, prendre le
nom de Célestins.
« Le 13 décembre 12 94, le pape Célestin V renonce de son propre
chef à la tiare pontificale cinq mois seulement après son élection. C'est un
fait unique dans la papauté du IIe millénaire, si l'on met à part les papes
démissionnés sous la contrainte : le pape Grégoire VI en 1046 et les papes et
«antipapes» du Grand Schisme d'Occident, au XVe siècle, tels Grégoire XII et
Félix V…
Né Pietro de Morrone, il ne se sentait pas capable
d'assumer sa charge ni de résister aux pressions des grandes familles et des souverains
étrangers, tel le roi de France Philippe Le Bel.
Devant ses cardinaux, qui avaient finalement approuvé
sa décision, le pape descend de son trône, pose sa tiare à terre et se défait
de ses autres insignes pontificaux…Il est plus tard canonisé malgré le scandale
que constitue aux yeux du commun des chrétiens sa démission devant Dieu.
Son
successeur, Benedetto Caetani, est élu la veille de Noël. Issu d'une grande
famille romaine, il prend le nom de Boniface VIII. »
(http://www.herodote.net/almanach-ID-2349.php)
Boniface VIII fut élu pape le 24 décembre 12 94 après
que Célestin V eut renoncé à ses fonctions. Bien que son élection fût
régulière, on l'accusa d'avoir poussé son prédécesseur, qu'il fit emprisonner
pour éviter le risque de schisme,
Célestin V, l’homme
qui ne voulait pas être pape
La démission du pape Benoît XVI
La démission du pape Benoît XVI annoncée est un événement
historique, mais pas sans précédent. Trois cas de démissions papales, plus ou
moins «honorables».Benoît XVI lui doit en tout cas le décret de droit canonique
permettant aux papes de démissionner «légitimement».
Démissions et ventes de papauté entre Benoît IX et Grégoire VI
Avant la démission de Benoît XVI, le cas Célestin V
restait le seul précédent de démission «légitime» et honorable. En effet, les
autres abdications papales sont moins reluisantes. A l’aube du second
millénaire, la charge papale est une affaire de
famille, qui se monnaye entre empereurs et dynasties italiennes. En 1032,
Théophylacte de Tusculum, fils à peine pubère d’une des plus puissantes
familles d’Italie, accède au trône papal. Connu pour ses moeurs dissolues,
Benoît IX, le «pape adolescent» se met à dos un autre de ses oncles,
Jean Gratien, connu pour sa droiture et scandalisé par le peu de cas qu’il fait
de sa tâche.
Ce dernier propose à Benoît IX, qui s'est mis en tête
d'épouser une de ses cousines, de démissionner en sa faveur. Le pape accepte,
en échange d’une rémunération conséquente. La probité de Gratien en prend un
coup mais cela ne l'empêche pas d'acheter son élection à la papauté en mai 1045
et de prendre le nom de Grégoire VI.
Un an de règne tourmenté plus tard, Grégoire VI
est contraint de reconnaître qu’il a obtenu sa charge par «simonie»,
c’est-à-dire en achetant sa tiare. L'empereur germanique Henri III obtient sa démission en décembre
1046.
Trois pontifes pour un trône : le Grand Schisme d’Occident
En 1414, la guerre de Cent Ans a divisé l’Europe au
point que l’Eglise compte trois papes concurrents. Il y a un pape romain,
Grégoire XII, un «antipape» en Avignon, Benoît XIII, et un pape de Pise, Jean
XXIII, désigné par les cardinaux du Concile de Pise en 1409 pour refaire
l’unité (c’est un échec, il va sans dire).
La démission de Grégoire XII en 1415 lors du Concile
de Constance permet de débloquer le grand schisme d’Occident, qui se résoudra
deux ans plus tard avec l’avènement de Martin V. Grégoire XII redevient alors
simple cardinal-évêque. Quant aux deux autres papes, plutôt que d’abdiquer, ils
choisirent la fuite.
http://www.liberation.fr/monde/2013/02/11 /celestin-v-l-homme-qui-ne-voulait-pas-etre-pape_881010
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