samedi 23 mai 2015

Constantinople, la Basilique Sainte Sophie. Wikipédia


LA BASILIQUE SAINTE SOPHIE
CONSTANTINOPLE



La basilique Sainte-Sophie (du grec γία Σοφία / Hagía Sophía, qui signifie
« Sainte Sagesse », « Sagesse Divine », nom repris en turc sous la forme Ayasofya) est une ancienne église chrétienne de Constantinople du VIe siècle, devenue une mosquée au XVe siècle sous l'impulsion du sultan Mehmed II. Elle est édifiée sur la péninsule historique d'Istanbul. Depuis 1934, elle n'est plus un lieu de culte mais un musée. Son esplanade est à la mesure de la gloire de Byzance. Souvent surnommée la Grande Église, la basilique est dédiée au Christ, « Sagesse de Dieu », selon la tradition théologique chrétienne. La dédicace du sanctuaire est célébrée le 25 décembre.


La première basilique consacrée à la « Sagesse Divine » (γία Σοφία / Hagía Sophía) a été voulue par l'empereur Constantin en 330, après sa conversion au christianisme. Elle fut probablement érigée sur les ruines d'un ancien temple d'Apollon, sur une colline surplombant la mer de Marmara. C'est l'empereur Constance II qui consacra ce premier édifice, le 15 février 360. C'était alors la plus grande église de la ville, elle était communément appelée Μεγάλη κκλησία (Megálē Ekklēsíā, « la Grande Église »). On suppose qu'il s'agissait d'un bâtiment en pierre au toit de bois. Au début du Ve siècle, l'empereur Flavius Arcadius ratifia la déposition et l'exil de l'archevêque de Constantinople saint Jean Chrysostome, à la suite d'un bras de fer avec le patriarche Théophile d'Alexandrie que Jean avait été chargé de juger. L'édifice fut alors incendié lors d'une émeute en 404.

Il fut reconstruit en 415 par l'empereur Théodose II. Le bâtiment retrouva un plan basilical classique sous la direction de l'architecte Roufinos. La basilique fut consacrée le 8 octobre 415. Un siècle plus tard, elle subit une nouvelle fois le même sort funeste, le 13 janvier 532 pendant la sédition Nika, qui a embrasé la ville de Constantinople pendant six jours. Des vestiges subsistent devant le mur ouest de l'édifice actuel depuis 1935. De ces ruines, on distingue un escalier de cinq marches accédant à un portique, et trois portes vers le narthex. Le bâtiment faisait 60 mètres de large.

Après les émeutes de Nika en 532, l'empereur Justinien entreprend de refonder l'édifice dont il pose lui-même la première pierre.

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L'église de Justinien (bâtiment actuel)


Le 23 février 532, à peine quelques jours après la destruction de la seconde basilique, l'empereur Justinien prit la décision de la reconstruire, cette fois beaucoup plus grande et majestueuse que les deux précédentes, dédiée à la Sagesse Divine.

L'occupation latine

À la suite du siège de Constantinople, en 1204, au cours de la Quatrième croisade, l'église fut mise à sac par les Latins chrétiens. L'historien byzantin Nicétas Choniatès a décrit la prise de la ville : des reliques conservées dans l'église, comme un fragment de la tombe de Jésus ou le lait de la Vierge Marie, le linceul de Jésus, des ossements de différents saints furent disséminés vers un grand nombre d'églises occidentales.
Durant l'occupation latine de Constantinople (1204–1261), la basilique devint une cathédrale catholique. Baudouin VI de Hainaut fut couronné empereur le 16 mai 1204 à Sainte-Sophie, observant au plus près les rites byzantins en usage. Le doge de Venise Enrico Dandolo, qui commanda le sac de la ville en 1204, est probablement enterré dans la basilique. La plaque qui marque l'emplacement supposé de sa tombe ne date que du XIXe siècle.
Lors de la reprise de la ville par les Byzantins en 1261, ceux-ci trouvèrent la basilique ravagée. L'église ne put rouvrir ses portes qu'en 1354.

La mosquée de l'époque ottomane

Fontaine (Şadirvan) pour les ablutions rituelles

En 1453, immédiatement après la chute de Constantinople par les Ottomans, la basilique fut convertie en mosquée, conservant le même nom, Ayasofya4, comme symbole de la conquête. À cette époque, le bâtiment était très délabré : plusieurs de ses portes ne tenaient plus. Cet état de la basilique a été décrit par plusieurs visiteurs occidentaux, comme le gentilhomme cordouan Pero Tafur5 et le Florentin Cristoforo Buondelmonti6. Le sultan Mehmed II ordonna le nettoyage immédiat de l'église et sa conversion en une mosquée. Contrairement aux autres mosaïques et peintures murales des églises de la ville, la mosaïque de Marie dans l'abside de Sainte-Sophie ne fut pas, pour des raisons obscures, recouverte de lait de chaux par ordre de Mehmed II7. Pendant cent ans, elle fut couverte d'un voile puis eut le même traitement que les autres7. Le sultan suivant, Bajazed II, fit ériger un nouveau minaret, en remplacement de celui construit par son père.

Le mihrab, dirigé vers La Mecque, flanqué des deux chandeliers colossaux de Soliman le Magnifique. Il est situé dans l'abside, à l'emplacement de l'autel.
Au XVIe siècle, le sultan Soliman le Magnifique (1520-1566) rapporta deux chandeliers colossaux de sa conquête de la Hongrie. Ils furent placés de chaque côté du mihrab. Mais au cours du règne de Sélim II (1566-1577), le bâtiment commença à montrer des signes de fatigue et dut être stabilisé par l'ajout de contreforts externes massifs. Ces travaux d'envergure furent accomplis par le grand architecte ottoman Sinan, qui construisit les deux autres grands minarets de l'extrémité ouest du bâtiment, la loge originale du sultan et le mausolée de Sélim II, au sud-est, en 1577. Les mausolées de Murad III et Mehmed III furent construits à ses côtés dans les années 1600.

Textes de :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Sainte-Sophie_(Constantinople)#Les_premières_basiliques


Mohamed ZEMIRLINE

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